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La presse papier rattrapée par le coronavirus


Rédigé par Majd El Atouabi Dimanche 22 Mars 2020

Une décision du ministère de la culture appelle les éditeurs de journaux nationaux à cesser leurs éditions papier jusqu'à nouvel ordre. L'Opinion l'avait anticipée.



La presse papier rattrapée par le coronavirus
Un communiqué diffusé dimanche 22 mars par le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports a appelé les éditeurs de journaux nationaux à cesser de publier et de distribuer leurs publications en format papier à compter du même jour. Une décision qui avait été anticipée par l’Opinion, vendredi 20 mars.

A partir de cette date, le groupe Arrissala éditeur des journaux l’Opinion et Al Alam a en effet décidé l’arrêt temporaire du format Print et un basculement total vers les sites web de ces deux journaux. Ceux-ci proposent désormais et jusqu’à la fin de la période d’état d’urgence sanitaire, en accès gratuit et intégral, en ligne et sous format PDF, l’ensemble des contenus élaborés par nos équipes rédactionnelles. Cette démarche à caractère anticipatif des effets de la crise sur le secteur des médias, revêt également un aspect solidaire et exprime notre modeste contribution au besoin d’information des populations marocaines sous confinement.

Bien avant la décision du ministère de la culture, une décrue significative des ventes de journaux arabophones et francophones avait été relevée par les distributeurs. C’est ainsi que les ventes de quotidiens ont accusé une baisse de 45% dans les villes à partir de mercredi par rapport au même jour, une semaine auparavant. L’écart était de 12,5% par rapport à la veille mardi. L’impact de cette crise était inégal entre journaux francophones et arabophones. Alors que les premiers qui pèsent 30% du marché ont accusé une baisse de – 26%, les seconds, affectés par la fermeture de leurs lieux de lecture habituels que sont les cafés, ont perdu plus de 50% de leurs ventes.

Une tendance qui allait s’aggraver avec la décision des autorités d’imposer l’état d’urgence sanitaire dont l’impact s’annonçait violent sur la vente de journaux en raison de la fermeture de leurs lieux de ventes, kiosques, librairies et terrassiers, que le confinement obligatoire implique.

Quelques jours avant d’émettre son appel de dimanche à l’attention des éditeurs de journaux, El Hassan Abyaba, le ministre de la culture, de la jeunesse et des sports, dans une mise au point concernant des rumeurs sur la fermeture éventuelle des entreprises de presse en raison de la pandémie de coronavirus, s’était montré rassurant en démentant catégoriquement ces rumeurs. Mais ça c’était avant l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire.
 








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