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Actu Maroc

La fermeture des frontières n'est plus justifiée selon Azeddine Ibrahimi


Rédigé par Anass Machloukh Dimanche 16 Janvier 2022

Après plus d'un mois et demi de la fermeture des frontières, le maintien de la suspension des vols n'est plus justifiée sur le plan épidémiologique, selon Azeddine Ibrahimi, qui plaide pour la réouverture des frontières et pour la coexistence avec la pandémie. Détails.



Pour braver l'entrée du variant Omicron, le Maroc a décidé de fermer ses frontières aériennes le 28 novembre, décision prolongée à maintes reprises depuis lors. Maintenant que la nouvelle souche envahit le pays et déclenche une troisième vague de contaminations, il n'y a plus aucune raison qui justifie le maintien de la suspension des vols internationaux, selon Azeddine Ibrahimi, membre du Comité scientifique, qui vient de publier un poste sur son compte Facebook. Une sorte d'apologie du vivre ensemble avec la pandémie dans laquelle le directeur du Laboratoire de biotechnologie à la faculté de médecine à Rabat plaide pour la réouverture des frontières pour plusieurs raisons.

Selon l'expert, la fermeture des frontières n'avait pas pour but de stopper absolument l'entrée du variant Omicron, mais de la ralentir le plus longtemps possible pour avoir le temps nécessaire de l'étudier. " La fermeture des frontières nous a permis de gagner du temps pour mieux se préparer à la nouvelle vague et mieux connaître la nouvelle souche ", a-t-il indiqué.

Bien que le Maroc soit toujours envahi par la nouvelle vague, le maintien de la fermeture des frontières reste inutile et sans incidence sur le cours de la pandémie. Ceci s'explique, aux yeux de l'expert, par le fait que le variant Omicron est moins virulent et moins létal que Delta. Évoquant une récente étude américaine, M.Ibrahimi explique que les personnes atteintes de la nouvelle souche risquent 53% moins d'être hospitalisées que celles atteintes de Delta. En plus, le risque d'aller en réanimation demeure inférieur de 74% à celui de delta. M. Ibrahimi continue sa démonstration en affirmant que la nouvelle souche est moins meurtrière, puisque les patients Omicron encourent 91% moins le risque de décès.

Compte tenu de tout ce qui précède, il est désormais préférable de coexister avec la pandémie, plaide le membre du comité scientifique, arguant que le monde entier se dirige vers cette approche. En effet, plusieurs pays comme l'Espagne, l'Italie et Israël ont d'ores et déjà commencé à se préparer à la sortie de la crise sanitaire. Le gouvernement espagnol considère désormais le SARS-COV-2 comme une épidémie saisonnière.

L'ouverture des frontières est d'autant plus soutenable, aux yeux d'Azeddine Ibrahimi, que les voyageurs étrangers vaccinés ne sont pas plus menaçants que les Marocains non vaccinés. D'où la nécessité de voir la réalité en face et d'avoir une approche plus pragmatique dans la gestion de la crise sanitaire.

De son côté, l'épidémiologiste, Jaâfar Heikel estime que la fermeture des frontières n’a pas empêché Omicron de se diffuser à grande vitesse. Les mesures de distanciation sociale et le dépistage massif sont les seuls moyens de limiter la circulation du virus.










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