Sans grand suspense, la Syrie retrouve sa place parmi les membres de la Ligue arabe. La décision a été prise, dimanche, lors d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères. Il faut dire que cette réintégration ne surprend personne, au vu de l’activisme hors-norme dont a fait preuve Riyad auprès de ses alliés arabes ces dernières semaines. Il s’agit d’une victoire du régime d’Al-Assad, responsable d’une répression d’une brutalité inouïe envers son propre peuple. Mais en douze ans, bien des choses ont changé.
Sur le plan intérieur, le président syrien est sorti gagnant de la guerre civile, soutenu en cela à bout de bras par les Russes et les Iraniens. Alors que sur le plan géopolitique, les alliances se sont recomposées dans la région pour lui ouvrir un boulevard vers la réhabilitation.
Bachar Al-Assad n’est pas devenu du jour au lendemain plus blanc que neige, bien loin s’en faut. Il profite simplement d’un exceptionnel alignement de planètes. Ennemis d’hier, qui de la Syrie au Yémen en passant par le Liban et la Palestine, ont transformé la région en poudrière, Saoudiens et Iraniens se sont réconciliés sous l’égide de la Chine.
En fin stratège, MBS a compris que, face au désengagement américain, il incombait désormais à son pays de devenir le pôle de stabilité régional. Le Maroc ne pouvait pas rester insensible à ce mouvement historique, mené, qui plus est, par l’un de ses grands alliés. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s’est ainsi dit attaché à la préservation de la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie.
On peut facilement deviner qu’en sous-texte, Rabat attend de la réciprocité de la part de Damas, soit le respect de l’intégrité territoriale du Royaume. Sur le dossier du Sahara, la Syrie reste ambiguë, ne revenant pas officiellement sur son retrait de la reconnaissance du Polisario en octobre 2001, tout en aidant depuis quelques années les séparatistes en sous-main.
Comme l’Arabie Saoudite, le Maroc fait de la diplomatie suivant ses intérêts et en calculant ses pertes et profits. Le Royaume ne pouvait pas rester à la marge des nouvelles réalités géopolitiques arabes, mais il doit aussi composer avec ses nouveaux alliés américains et israéliens, avec lesquels il constitue désormais un axe anti-Iran.
Dans ces conditions, la meilleure attitude reste la prudence, En maintenant les canaux du dialogue ouverts avec tous les pays et en évaluant de manière opportuniste les avantages et les inconvénients de telle ou telle autre action diplomatique, le Royaume fait non seulement preuve de prudence et de pragmatisme, mais aussi de sagesse.
Sur le plan intérieur, le président syrien est sorti gagnant de la guerre civile, soutenu en cela à bout de bras par les Russes et les Iraniens. Alors que sur le plan géopolitique, les alliances se sont recomposées dans la région pour lui ouvrir un boulevard vers la réhabilitation.
Bachar Al-Assad n’est pas devenu du jour au lendemain plus blanc que neige, bien loin s’en faut. Il profite simplement d’un exceptionnel alignement de planètes. Ennemis d’hier, qui de la Syrie au Yémen en passant par le Liban et la Palestine, ont transformé la région en poudrière, Saoudiens et Iraniens se sont réconciliés sous l’égide de la Chine.
En fin stratège, MBS a compris que, face au désengagement américain, il incombait désormais à son pays de devenir le pôle de stabilité régional. Le Maroc ne pouvait pas rester insensible à ce mouvement historique, mené, qui plus est, par l’un de ses grands alliés. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s’est ainsi dit attaché à la préservation de la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie.
On peut facilement deviner qu’en sous-texte, Rabat attend de la réciprocité de la part de Damas, soit le respect de l’intégrité territoriale du Royaume. Sur le dossier du Sahara, la Syrie reste ambiguë, ne revenant pas officiellement sur son retrait de la reconnaissance du Polisario en octobre 2001, tout en aidant depuis quelques années les séparatistes en sous-main.
Comme l’Arabie Saoudite, le Maroc fait de la diplomatie suivant ses intérêts et en calculant ses pertes et profits. Le Royaume ne pouvait pas rester à la marge des nouvelles réalités géopolitiques arabes, mais il doit aussi composer avec ses nouveaux alliés américains et israéliens, avec lesquels il constitue désormais un axe anti-Iran.
Dans ces conditions, la meilleure attitude reste la prudence, En maintenant les canaux du dialogue ouverts avec tous les pays et en évaluant de manière opportuniste les avantages et les inconvénients de telle ou telle autre action diplomatique, le Royaume fait non seulement preuve de prudence et de pragmatisme, mais aussi de sagesse.
