Il fut un temps, décliné sous divers tons, où la célébration des fêtes de fin d’année égaillait plusieurs villes de ce Maroc qui ne cesse aujourd’hui de chanter la fraternité à travers des groupuscules résistant à l’ignominie déclarée à l’endroit du vivre ensemble. Ce temps-là est malheureusement en décrépitude.
Plutôt en retour malsain. Et ceci date de plusieurs années, grosses mauvaises années. Rappelons-nous de ce qu’a répondu il y a quelques temps le sympathique « prêcheur » Aït Belaïd officiant sur les ondes de la radio MFM à la question d’une auditrice qui déplorait le fait qu’on fêtait, nous Marocains, MUSULMANS, ce rendez-vous chrétien :
Plutôt en retour malsain. Et ceci date de plusieurs années, grosses mauvaises années. Rappelons-nous de ce qu’a répondu il y a quelques temps le sympathique « prêcheur » Aït Belaïd officiant sur les ondes de la radio MFM à la question d’une auditrice qui déplorait le fait qu’on fêtait, nous Marocains, MUSULMANS, ce rendez-vous chrétien :
« Madame, le Christ nous l’honorons comme les autres prophètes. Cette fête, nous devons la mettre en avant et la partager en famille. Si, maintenant, vous me parlez de la consommation d’alcool, nous la condamnons pendant toute l’année, toute la vie. »
Et vlan. Les Marocaines pensent la même chose mais sont contraintes de ne faire confiance qu’aux délictueux hommes à la forte frappe. Où donc sont passés ces jours précédant Noël et le 31 décembre pendant lesquels la magie emplissait le cœur et les âmes de petits marocains épris d’éclats de lumières et de couleurs ? Enfin, où est passé ce concours inavoué entre les plus belles vitrines des grandes cités du pays ?
Cela faisait travailler des artistes de circonstance, se claquant la bise par récompenses monnayées interposées. Et puis, la barbe fait son interruption, la vraie, la crasseuse, le balaie poisseux passe par là et la fiesta se fait molle. Noël n’aura plus de père chez des gens qui continuent à l’entourer d’amour indoor. Restons sur notre 31, épions-nous encore et encore. Et merci pour le petit marocain qui aime son mouton qu’il déteste voir égorgé.
