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L’humeur : A la télé, saturer c’est cramer


Rédigé par Anis HAJJAM le Dimanche 2 Avril 2023



L’humeur : A la télé, saturer c’est cramer
Les années s’écoulent dans le sablier du temps et la sottise s’acharne à les accompagner. Notre affirmation, il y a quelques semaines, racontant avant l’heure les saccages qu’une programmation télé s’apprêtait à déverser à longueur de ramadan, ne relevait aucunement d’une prophétie, mais bien d’un long vécu, pesant et répétitif. Nous disions : « Il est judicieux d’user de transparence : la prochaine édition du ramadan ne souffrira visiblement pas de chamboulements majeurs. Les gens vont jeuner ou pas, les téléspectateurs, eux, souffriront.

Pourquoi telle affirmation avant jugement sur preuves ? L’habitude installée depuis que des poètes ès-rimes entaillées ont élu domicile sur nos deux chères chaînes pour ne plus en décoller. Voyons les actuels teasings, regardons les images qui parsèment les différents écrans que la technologie grandissante nous assène jusqu’à effritement, elles-mêmes pulvérulentes. » Et, depuis son récent avènement, le mois des privations s’avère généreux en surcharge de minois d’une même poignée d’actrices à la récurrence irritante.

Des présences massives de visages qui sautent d’un registre à un autre, d’une sitcom à un feuilleton, d’une capsule à un téléfilm, d’une chaîne à une autre... C’est pourtant connu : quand on sature, on crame !  Nous pensons avec fort émoi à Hind Benjbara, à Ibtissam Laâroussi, à Raouia, à Soukaina Drabil, à Jamila El Haouni… Recordwomen de la présence imposée à un public privé de la diversité dont jouit largement le pays.

Si nous leur claquons la porte au nez, elles s’introduisent par la fenêtre : elles sont également actrices dans la réclame, ces balourds écrans publicitaires. Autre curiosité, mais que nous connaissons jusqu’à tutoiement, est cet acharnement à associer Mohamed El Khiari dont les prestations sont habituellement hautes en absence de couleurs. Mieux : nous avons l’impression qu’il impose à la production ses propres répliques, une sorte de phraséologie passe partout livrée au kilogramme. Ceci pour la forme, même si on a déjà touché le fond.



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