L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


L'Opinion

L’amitié maroco-américaine triomphe au Capitole


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Lundi 26 Décembre 2022



L’amitié maroco-américaine triomphe au Capitole
Après des décennies d’activisme en faveur du polisario, le sénateur républicain James Inhofe quitte le Sénat sur un échec cuisant. Le sénateur retraité n’est pas parvenu à boucler son mandat, comme il l’aurait souhaité, par un dernier assaut porteur contre l’alliance maroco-américaine. Car, en fin de compte, le président américain, Joe Biden, a apposé sa signature sur la Loi relative à l’autorisation de la défense américaine, qui ne comprend aucune restriction sur la coopération militaire avec le Maroc, comme ce fut le cas l’an dernier. Un message fort qui démontre limpidement l’attachement de l’establishment américain aux relations avec le Maroc.

Ce maintien du statu quo affirme également le soutien de la classe politique américaine à la marocanité du Sahara malgré le lobbyisme pro-polisarien aux Etats-Unis, soutenu et financé principalement par Alger. Maintenant que la loi est passée, l’aide et l’assistance militaires américaines au Maroc restent intactes, donnant libre cours aux nombreux exercices conjoints, tels qu’African Lion, dont le Royaume restera l’hôte principal en 2023, en dépit des manigances d’Inhofe. Le poids de l’Armée américaine y est pour beaucoup puisque tout le monde a retenu du passage de l’ex-Chef d’AFRICOM, Stephen Townsend, à la commission des Armées, que l’US Army ne trouvera pas meilleur hôte que le Royaume.

Au-delà des considérations militaires, l’Administration démocrate a tout intérêt à maintenir ses relations au beau fixe avec Rabat, du fait du bousculement des équilibres géopolitiques en Afrique, théâtre d’une nouvelle rivalité entre les grandes puissances.

L’équipe de Joe Biden compte sur le Maroc dans sa nouvelle politique africaine comme constaté à l’US-Africa Summit où les Etats-Unis ont fortement salué le leadership du Royaume dans le continent. En sus, les Etats-Unis voient d’un mauvais oeil le rapprochement ostensible entre Alger et Moscou en pleine guerre en Ukraine. Autant que le surarmement de l’Algérie auprès de la Russie et la participation de l’ANP aux exercices «Vostok» suscitent de plus en plus l’agacement à Washington, où plusieurs sénateurs et représentants appellent aux sanctions contre le régime des généraux.
 



Anass MACHLOUKH