Le gouvernement uruguayen est déterminé à approfondir les relations diplomatiques et commerciales avec le Maroc, indiquent des médias uruguayens, soulignant l'impératif de l'annulation ou la suspension des relations avec la pseudo "RASD" pour que la coopération entre les deux parties passe à la vitesse supérieure. Une vision partagée par Montevideo qui serait décidé à geler ses relations avec les séparatistes du polisario, apprend-on du quotidien "El Observador".
Le changement de position de l'Etat uruguayen intervient après la visite officielle des sénateurs uruguayens à Rabat pour participer au Forum économique euro-méditerranéen et du Golfe de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée.
Jorge Osvaldo Gandini Astesiano, Vice-président du Sénat uruguayen, a salué en ce sens « les résultats très prometteurs pour l'Uruguay », à l'issue du dialogue « politique, économique et commercial » tenu à Rabat.
"Les entretiens ont porté sur le niveau des relations bilatérales entre les deux pays, le rôle de la diplomatie parlementaire dans la clarification des visions et des positions, et l'ouverture d'une nouvelle page entre le Maroc et l'Uruguay qui soit fondée sur le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats », a indiqué un communiqué de la Chambre des représentants.
Pour rappel, l'Uruguay a reconnu la pseudo "RASD" en 2007, sous la présidence du socialiste Tabaré Vázquez, décédé le 6 décembre 2020 d'un cancer du poumon.
Une Visite de prospection d’opportunités
La délégation a montré ses intentions de nouer des partenariats avec des opérateurs marocains, en se déclarant en mesure de répondre à la demande de produits sur le marché marocain et des autres pays présents au Forum. L'intérêt principal de l'Uruguay est de rechercher des opportunités commerciales qui permettraient le placement de produits tels que le riz, le bétail vivant, le miel, ainsi que le bois.
Le sous-secrétaire du ministère de l'Elevage, de l'Agriculture et de la Pêche de l'Uruguay, Ignacio Buffa, a indiqué que son pays produit toute une variété de « nourriture dont la région a besoin », évoquant les possibilités d’exportation d’ovins et de bovins, laine, lait, maïs, poisson, poulet, soja et blé.
Et d'ajouter que l'Uruguay dessert plus de 250 «marchés les plus exigeants du monde », et se dit « ouvert aux investissements » et aux « opportunités ». Dans le même ordre d'idées, il a souligné que les activités de l’alimentaire occupent 30 millions de personnes, mais que le chiffre de 50 millions pourrait être atteint si la demande des marchés étrangers augmentait.
