Les pandémies sont, certes, mortelles, mais elles ont montré leur capacité de stimulation de la créativité, au sens large du terme, dans la littérature et les arts, voire la recherche. Selon que le cycle est long (œuvre littéraire, essai sociologique, production de film, mise en scène et représentation théâtrale) ou court (œuvre picturale, sculpture), la culture est à l’écoute de son temps et de son environnement.
Les maladies transmissibles entravent et ralentissent le processus créatif mais ne le bloquent pas. Le frein n’est pas tant dans la création d’auteur mais dans sa phase industrielle (édition) et commerciale (promotion, distribution, vente au détail). Il en est de même pour le cinéma : rédiger un scénario est un acte individuel, mais le filmer mobilise des moyens humains et techniques problématiques en temps de pandémie, car il impose une proximité qui favorise la propagation des maladies virales.
Quelques expériences de résistance à la sinistrose peuvent être citées, comme la vente virtuelle d’œuvres d’art, aussi bien à Casablanca qu’à Tanger. En parallèle, comment ne pas citer celles des artistes qui ont créé et exposé durant le confinement, sans oublier les visites virtuelles des arts contemporains du Musée Mohammed VI. Salles de cinéma fermées, le CCM a mis en ligne des œuvres cinématographiques nationales à la disposition du public qui pouvait les regarder sans payer de ticket d’entrée…
Au plan musical et de la chanson de variétés, un Saâd Lamjarred a su survivre, s’imposer même et gagner en audience avec les mises en ligne de ses enregistrements. Lamaâlam, comme surnommé d’après le titre de l’un de ses tubes, a enregistré plus de 60.000.000 de vues, pour son dernier clip tourné en studio, Adda El Kalam.
La vie reprend son cours, lentement mais sûrement : au box-office américain, le film Tenet a engrangé en salles quelque 20 millions de dollars, durant le weekend du Labor Day, certes, loin des recettes générées en temps normal par des films comme Interstellar (47,5), Dunkerque (50) ou Inception (63,5), par exemple.
Ces frémissements renseignent sur la résilience de la culture en général. Gageons qu’elle en sortira dopée, le temps de confinement ayant été mis à profit pour peindre et écrire romans, essais, scénarios. Les fruits commenceront à être récoltés dès cette rentrée culturelle.
Les maladies transmissibles entravent et ralentissent le processus créatif mais ne le bloquent pas. Le frein n’est pas tant dans la création d’auteur mais dans sa phase industrielle (édition) et commerciale (promotion, distribution, vente au détail). Il en est de même pour le cinéma : rédiger un scénario est un acte individuel, mais le filmer mobilise des moyens humains et techniques problématiques en temps de pandémie, car il impose une proximité qui favorise la propagation des maladies virales.
Quelques expériences de résistance à la sinistrose peuvent être citées, comme la vente virtuelle d’œuvres d’art, aussi bien à Casablanca qu’à Tanger. En parallèle, comment ne pas citer celles des artistes qui ont créé et exposé durant le confinement, sans oublier les visites virtuelles des arts contemporains du Musée Mohammed VI. Salles de cinéma fermées, le CCM a mis en ligne des œuvres cinématographiques nationales à la disposition du public qui pouvait les regarder sans payer de ticket d’entrée…
Au plan musical et de la chanson de variétés, un Saâd Lamjarred a su survivre, s’imposer même et gagner en audience avec les mises en ligne de ses enregistrements. Lamaâlam, comme surnommé d’après le titre de l’un de ses tubes, a enregistré plus de 60.000.000 de vues, pour son dernier clip tourné en studio, Adda El Kalam.
La vie reprend son cours, lentement mais sûrement : au box-office américain, le film Tenet a engrangé en salles quelque 20 millions de dollars, durant le weekend du Labor Day, certes, loin des recettes générées en temps normal par des films comme Interstellar (47,5), Dunkerque (50) ou Inception (63,5), par exemple.
Ces frémissements renseignent sur la résilience de la culture en général. Gageons qu’elle en sortira dopée, le temps de confinement ayant été mis à profit pour peindre et écrire romans, essais, scénarios. Les fruits commenceront à être récoltés dès cette rentrée culturelle.
Abdallah BENSMAÏN