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L'ONUSIDA souligne l’urgence d’enrayer le VIH après la découverte d’un nouveau variant du virus


Rédigé par La rédaction avec MAP Lundi 7 Février 2022

La découverte aux Pays-Bas d’un variant du VIH/sida plus virulent et plus contagieux prouve l’urgence « d’enrayer la pandémie et d’assurer le dépistage et le traitement de tous les malades », a indiqué lundi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), rappelant que près 10 millions de personnes vivant avec le VIH ne sont toujours pas sous traitement antirétroviral.



Ce variant s’est répandu aux Pays-Bas dans les années 1990 et 2000 avant de commencer à décliner en 2010 grâce aux programmes de détection et de traitement en cours.
 
« Les personnes vivant avec ce variant connaissent un taux de déclin du système immunitaire (nombre de CD4) deux fois plus élevé », a précisé l’ONUSIDA.
 
Selon l’agence onusienne, les personnes atteintes par ce variant du VIH ont une charge virale du VIH plus importante. Elles sont vulnérables au développement du sida deux à trois fois plus rapidement après le diagnostic que si elles vivaient avec d’autres souches du virus.
 
L’étude, menée par des chercheurs du Big Data Institute de l’Université d’Oxford, a été la première à découvrir le sous-type B du virus. L’étude a également révélé que le variant VB détruit deux fois plus vite les globules blancs, véritable clé du système immunitaire.
 
Mais que les traitements habituellement préconisés (antirétroviraux) combattent de manière tout aussi efficace. « Le variant reste réceptif au traitement du VIH », a fait valoir l’ONUSIDA.
 
Plus largement, ce variant nouvellement identifié ne représente pas une menace majeure pour la santé publique mais souligne l’urgence d’accélérer les efforts pour enrayer la pandémie de VIH.
 
« Nous devons de toute urgence déployer des innovations médicales de pointe de manière à atteindre les communautés qui en ont le plus besoin. Qu’il s’agisse du traitement du VIH ou des vaccins contre la Covid-19, les inégalités d’accès perpétuent les pandémies d’une manière qui nous nuit à tous », a déclaré dans un communiqué Eamonn Murphy, directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA.
 
« Dix millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne sont pas encore sous traitement, ce qui alimente la propagation continue du virus et le potentiel de nouvelles variantes », a-t-il ajouté.
 
Le VIH reste la pandémie la plus meurtrière de notre époque, selon l’ONU qui estime que 79 millions de personnes ont été infectées par le virus, pour lequel il n’existe toujours pas de vaccin ni de traitement. Quelque 36 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida depuis le début de la pandémie et 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2020. Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, 28 millions suivent un traitement antirétroviral salvateur, qui les maintient en vie et en bonne santé et empêche la transmission du virus.
 



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