Alors que les grèves des enseignants se poursuivent, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenté de ménager la chou et la chèvre lors du nouveau round du dialogue social entre l’Exécutif et les enseignants.
A l’issue de la très attendue réunion avec les syndicats les plus représentatifs du secteur, en l’occurrence l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), l’Union Marocaine du Travail (UMT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), et la Fédération Démocratique du Travail (FDT), le gouvernement a décidé de geler le statut unifié.
Après des concertations houleuses, Aziz Akhannouch a proposé d’apporter des modifications aux dispositions dudit statut, dont certains volets sèment la discorde entre les enseignants et le ministère de tutelle. Tous les articles, notamment ceux liés à la catégorisation des enseignants et à leurs salaires, seront remis sur la table.
Dans ce sillage, le chef du gouvernement invite les syndicats au dialogue dès jeudi prochain, avec la commission interministérielle chargée de faire le suivi des consultations composée notamment des ministères du Budget, de l’Emploi et de l’Education nationale. Le délai maximal pour la fin des travaux de ladite commission a été fixé pour le 15 janvier, apprend-on de sources syndicales.
Toutefois, rien ne garantit la suspension des grèves, surtout avec l’absence des Coordinations nationales de l’enseignement et de la Fédération nationale de l’enseignement (ex-contractuels), qui aspirent à prendre part au dialogue.
Dans le cadre de son mouvement de protestation, la Coordination nationale des enseignants contractuels a organisé plusieurs sit-in, que ce soit devant leur ministère de tutelle, devant les sièges des Directions régionales, ou bien devant le Parlement, suivis de pourparlers et de promesses.
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, rappelons-le, avait réuni l’ensemble des syndicats les plus représentatifs, il y a quatre semaines, et leur avait promis d’apporter des modifications au statut unifié.
Aziz Akhannouch a ainsi repris le dossier en main et tente de contenir la crise, trouver une solution et calmer la colère des enseignants qui mènent depuis le 5 octobre un mouvement de protestation sans précédent. Depuis, plus de 8 millions d’heures d’enseignement dans plus de 12.000 établissements n’ont pas été assurées, selon des statistiques officieuses. Un bras de fer qui impacte en premier lieu les étudiants dans leur parcours scolaire.