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L’Algérie des généraux à la recherche de son propre «coup de l’éventail»


Rédigé par Majd EL ATOUABI le Jeudi 18 Mars 2021



L’ultimatum posé par l’Algérie aux agriculteurs marocains de la localité d’El Arja, à proximité de Figuig, a touché à sa fin, jeudi 18 mars. En vertu de quoi, la dizaine d’exploitants marocains de lopins, hérités de père en fils, ont dû évacuer ces terres travaillées et valorisées par leurs ancêtres, des siècles durant. 
 
Leur seul tort, c’est que lesdites terres sont situées du mauvais côté du tracé frontalier figé par un accord bilatéral entre le Maroc et l’Algérie en 1972 et formalisé par un dahir qui ne sera promulgué et publié dans le Bulletin Officiel qu’en 1992.

A l’époque, les relations entre le Royaume et sa voisine de l’Est traversaient une période de détente caractérisée par l’ouverture des frontières et la libre circulation des biens et des hommes, en application des dispositions du traité de Marrakech de 1989 instituant l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Oubliés donc les coups bas et les volte-face du régime militaire de Boumediene sur le dossier du Sahara marocain, oubliée aussi l’expulsion de milliers de marocains en 1975, car place était à l’optimisme d’une intégration régionale porteuse d’espoir et de renouveau.   
 
Trente ans plus tard, alors que l’exploitation de ces terres par des Marocains n’avait jamais cessé, même aux pires heures des tensions entre le Maroc et l’Algérie, celle-ci rompt le statu quo en chassant ces modestes «fellahs» sous le prétexte qu’ils exercent sur ses terres.  
 
La démarche de l’Algérie n’est pas dénuée d’arrières-pensées. Elle confirme cette volonté d’un régime branlant de trouver ce fameux «coup de l’éventail» qui lui permette de détourner sa crise interne vers un conflit externe. D’où le qualificatif de «Temporaire et conjoncturelle» utilisé pour décrire la décision algérienne, dans un récent communiqué du ministère marocain de l’Intérieur. 
 
Temporaire, puisque le Maroc, même s’il a décidé de favoriser la retenue dans ce dossier pour éviter de donner un prétexte facile au régime belliqueux des généraux d’enflammer la situation, n’a pas dit son dernier mot et ne manquera pas de revenir sur cette affaire dans un cadre serein et civilisé. 
 
Conjoncturelle enfin, parce que le Royaume sait pertinemment que les jours des instigateurs de cette décision vicieuse sont comptés et que le jour où l’Algérie aura les dirigeants qu’elle mérite n’a jamais été aussi proche. En attendant, sachons patience garder. 



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