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Culture

L’Académie française perd l’Immortel Marc Fumaroli


le Jeudi 25 Juin 2020

Elu le 2 mars 1995 au fauteuil d’Eugène Ionesco, Marc Fumaroli est décédé à l'âge de 88 ans.



L’Académie française perd l’Immortel Marc Fumaroli

Homme de lettres, professeur des universités spécialiste du XVIIe siècle, essayiste et passionné d’art, l'académicien Marc Fumaroli est mort mercredi à l'âge de 88 ans, a annoncé l'Académie française.

 

« Le Secrétaire perpétuel et les membres de l’Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère Monsieur Marc Fumaroli, décédé le 24 juin à Paris. Il était âgé de quatre-vingt-huit ans. Il avait été élu le 2 mars 1995 au fauteuil d’Eugène Ionesco », a indiqué l’institution dans un communiqué.

 

Une figure marmoréenne

 

Marc Fumaroli a vu le jour le 8 juin 1932 à Marseille, il avait passé son enfance et son adolescence au Maroc, à Fès. En 1959, il obtient l'agrégation de lettres. Professeur à Lille, puis à la Sorbonne, et devient professeur au Collège de France, à la chaire "Rhétorique et société en Europe (XVIe – XVIIe siècles)". Il est élu à l'Académie française le 2 mars 1995 au fauteuil d'Eugène Ionesco.

 

Connu notamment pour ses réquisitoires contre la démocratisation de l’art, Marc Fumaroli s’est taillé une notoriété par ses ouvrages. « Si, la ‘réaction', c'est l'aptitude à résister aux conformismes du temps, alors oui, j'en suis ! », s’exprimait-il. En 1991, il signe un livre qui fait grand bruit : L'État culturel. Essai sur une religion moderne.

 

Dans cet ouvrage, il insiste sur l'attachement des Français à la subvention des biens culturels. Un attachement qui serait lié à une prise de position politique et économique : « ne pas subventionner la culture serait admettre la victoire de l’« ultra-libéralisme », et serait le symbole de l’avènement de la fin du rayonnement et de la production culturelle française telle que nous la connaîtrions ».

 

Marc Fumaroli était aussi contre la féminisation des noms des métiers, et l'avait fait savoir dans une tribune dans le journal Le Monde du 31 juillet 1998 : « notairesse, mairesse, doctoresse, chefesse (…) riment fâcheusement avec fesse, borgnesse et drôlesse, n’évoquant la duchesse que de très loin. Tranchons entre recteuse, rectrice et rectale… »








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