Khalid Ghanem
- La riche carrière cinématographique que vous avez eue en Chine vous a certainement permis de mieux connaître son cinéma. Qu’est-ce qui le caractérise ?
- La plus importante caractéristique du cinéma chinois est sa grande diversité. Une diversité qui n’est que le reflet de la réalité du pays et de son développement remarquable de ces dernières années. Sur le plan qualitatif, la haute qualité est devenue une marque de fabrique des films chinois, compte tenu de l’utilisation croissante des technologies modernes en termes de son, de prise de vues, de montage et de post-production. Les films dramatiques et d’action se sont également développés. Quant aux films fantastiques et légendaires, les revenus réalisés sont témoins d’un développement remarquable et sans précédent.
- En cas de valorisation et de renforcement de la coopération cinématographique entre le Maroc et la Chine, quelles valeurs ajoutées doiton attendre pour les deux pays ?
- Le cinéma est avant tout une valeur partagée par tous les peuples, notamment chinois et marocain. En effet, ces deux pays sont liés par des relations historiques et culturelles profondes, compte tenu de leur héritage de longue date, mais aussi de l’affirmation de toutes les nobles valeurs communes, qui sont censées être mises en évidence dans toute action commune. Il convient ici de rappeler que les Marocains ont connu la Chine au 14ème siècle grâce aux découvertes du célèbre explorateur marocain Ibn Battouta, lors de son périple en Chine, qui lui a permis de décrire les coutumes et les traditions chinoises ainsi que certaines caractéristiques urbaines de ses villes. Une aventure que les Chinois apprécient puisqu’elle contribue au rapprochement des deux pays. Il y a beaucoup de sujets contemporains qui peuvent être mis en évidence par le cinéma.
- Quels sont vos projets futurs ?
- Je suis retenu pour le rôle d’un champion dans un important film chinois qui sera produit cette année. En plus de ce long métrage, je jouerai des rôles dans des séries sur CCTV. Je participerai également à un certain nombre d’annonces marketing avec de grandes entreprises chinoises. Je souhaite de tout cœur pouvoir réaliser mon rêve, celui de produire des films entre le Maroc et la Chine.
- Comment avez-vous vécu la période de risque sanitaire élevé, dans un pays où le patient zéro de l’épidémie de Covid-19 a été identifié ?
- La période de confinement généralisé était indéniablement difficile pour tout le monde, et plus particulièrement les artistes et les acteurs, qui ont vu se restreindre leur créativité et leurs activités cinématographiques. Mais malgré cela, j’ai essayé de positiver pour pouvoir affronter ce malheur. J’ai saisi l’occasion pour lire certains livres et voir un certain nombre d’œuvres cinématographiques mondiales et chinoises.
- La plus importante caractéristique du cinéma chinois est sa grande diversité. Une diversité qui n’est que le reflet de la réalité du pays et de son développement remarquable de ces dernières années. Sur le plan qualitatif, la haute qualité est devenue une marque de fabrique des films chinois, compte tenu de l’utilisation croissante des technologies modernes en termes de son, de prise de vues, de montage et de post-production. Les films dramatiques et d’action se sont également développés. Quant aux films fantastiques et légendaires, les revenus réalisés sont témoins d’un développement remarquable et sans précédent.
- En cas de valorisation et de renforcement de la coopération cinématographique entre le Maroc et la Chine, quelles valeurs ajoutées doiton attendre pour les deux pays ?
- Le cinéma est avant tout une valeur partagée par tous les peuples, notamment chinois et marocain. En effet, ces deux pays sont liés par des relations historiques et culturelles profondes, compte tenu de leur héritage de longue date, mais aussi de l’affirmation de toutes les nobles valeurs communes, qui sont censées être mises en évidence dans toute action commune. Il convient ici de rappeler que les Marocains ont connu la Chine au 14ème siècle grâce aux découvertes du célèbre explorateur marocain Ibn Battouta, lors de son périple en Chine, qui lui a permis de décrire les coutumes et les traditions chinoises ainsi que certaines caractéristiques urbaines de ses villes. Une aventure que les Chinois apprécient puisqu’elle contribue au rapprochement des deux pays. Il y a beaucoup de sujets contemporains qui peuvent être mis en évidence par le cinéma.
- Quels sont vos projets futurs ?
- Je suis retenu pour le rôle d’un champion dans un important film chinois qui sera produit cette année. En plus de ce long métrage, je jouerai des rôles dans des séries sur CCTV. Je participerai également à un certain nombre d’annonces marketing avec de grandes entreprises chinoises. Je souhaite de tout cœur pouvoir réaliser mon rêve, celui de produire des films entre le Maroc et la Chine.
- Comment avez-vous vécu la période de risque sanitaire élevé, dans un pays où le patient zéro de l’épidémie de Covid-19 a été identifié ?
- La période de confinement généralisé était indéniablement difficile pour tout le monde, et plus particulièrement les artistes et les acteurs, qui ont vu se restreindre leur créativité et leurs activités cinématographiques. Mais malgré cela, j’ai essayé de positiver pour pouvoir affronter ce malheur. J’ai saisi l’occasion pour lire certains livres et voir un certain nombre d’œuvres cinématographiques mondiales et chinoises.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait
Un Marocain à Pékin
Dès son arrivée en Chine, la chance lui a souri. Le jeune acteur marocain confirmé a commencé ses études en art dramatique et théâtre au Maroc où il a tourné plusieurs films.
Décidé de briller, il se dirige vers Pékin, où il décide de rester pour poursuivre à la «Beijing Film Academy » des études qu’il n’a pas pu terminer. Armé de son ambition et de son esprit sportif, qu’il a développé depuis sa tendre enfance, en pratiquant dès l’âge de trois ans la natation, l’équitation et le karaté, il a opté pour des formations diversifiées.
Khalid Ghanem est parvenu à se frayer un chemin dans le monde du cinéma et de la télévision en Chine en décrochant des rôles de premier plan dans plusieurs films et feuilletons, dont une série chinoise, sur CCTV appelée «Grand Harbour», ainsi que dans des publicités, entre autres. Il a également eu un premier rôle dans un film chinois intitulé «Gardien». De plus, il a fait la voix off en arabe et en anglais, dans le film d’action chinois «Vanguard» ou «Vanguard of the Army» mettant en vedette la star mondiale chinoise Jackie Chan.
Le secret de son succès : “Il ne faut jamais imiter un autre acteur. Il faut essayer de se faire soi-même”, prône-t-il avec assurance.
Dès son arrivée en Chine, la chance lui a souri. Le jeune acteur marocain confirmé a commencé ses études en art dramatique et théâtre au Maroc où il a tourné plusieurs films.
Décidé de briller, il se dirige vers Pékin, où il décide de rester pour poursuivre à la «Beijing Film Academy » des études qu’il n’a pas pu terminer. Armé de son ambition et de son esprit sportif, qu’il a développé depuis sa tendre enfance, en pratiquant dès l’âge de trois ans la natation, l’équitation et le karaté, il a opté pour des formations diversifiées.
Khalid Ghanem est parvenu à se frayer un chemin dans le monde du cinéma et de la télévision en Chine en décrochant des rôles de premier plan dans plusieurs films et feuilletons, dont une série chinoise, sur CCTV appelée «Grand Harbour», ainsi que dans des publicités, entre autres. Il a également eu un premier rôle dans un film chinois intitulé «Gardien». De plus, il a fait la voix off en arabe et en anglais, dans le film d’action chinois «Vanguard» ou «Vanguard of the Army» mettant en vedette la star mondiale chinoise Jackie Chan.
Le secret de son succès : “Il ne faut jamais imiter un autre acteur. Il faut essayer de se faire soi-même”, prône-t-il avec assurance.
S. K.
Repères
Cinéma : le Maroc et la Chine prêts à collaborer
L’ancien ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed El Aaraj, s’était entretenu, en décembre 2018, avec le viceministre chinois de la Culture et du Tourisme, Li Jinzao, sur les moyens de valoriser et de renforcer la coopération cinématographique entre le Maroc et la Chine. Selon un communiqué du ministère, El Aaraj avait affirmé que son département veillait à développer la coopération cinématographique bilatérale par le biais d’échange de productions cinématographiques et à conforter sa place en tant que destination de tournage et de projection. De son côté, Jinzao avait mis l’accent sur la nécessité d’échanger les expertises en matière de production cinématographique et d’assurer un rayonnement des films cinématographiques auprès des publics marocain et chinois.
2020 : la Chine, premier marché du cinéma mondial
Pour la première fois dans l’Histoire moderne du cinéma, les recettes 2020 du cinéma en Chine ont dépassé celles des États-Unis. Cela s’est joué à quelques millions de dollars près. Depuis le 1er janvier 2020, le cinéma chinois a rapporté 2,02 Mds$ contre 1,94 Mds$ pour Hollywood. Et ce n’est pas tout ! En Chine, on est retourné au cinéma depuis début juillet avec des salles remplies aux troisquarts au moment où les salles américaines étaient sinistrées.
Quotas très stricts des films étrangers
La Chine a instauré un quota très strict de films étrangers : 35 en 2018, 38 en 2019. Ensuite, elle s’est mise à investir massivement en s’appuyant notamment sur l’expérience cinématographique occidentalisée de Hong Kong. Aujourd’hui, elle triomphe et semble ne pas avoir besoin des films hollywoodiens pour assurer la recette de ses salles. Lorsque les cinémas ont rouvert en juillet dernier, les films américains avaient tous été reportés. La production locale avait pris le relais.