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Karabakh : Bakou réclame le retrait arménien et des excuses


Lundi 5 Octobre 2020

L’Azerbaïdjan réclame le retrait arménien du Nagorny Karabakh et des excuses. Au 8ème jour des combats, les bombardements font toujours rage.



Karabakh : Bakou réclame le retrait arménien et des excuses
«Je n’ai qu’une seule condition» pour un cessez-le-feu, a déclaré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, dans un discours télévisé à la nation, diffusé dans la soirée.

«Les forces armées (arméniennes, ndlr) doivent quitter nos territoires», a-t-il lancé, demandant également que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian «présente ses excuses devant le peuple azerbaïdjanais» et «dise que le Karabakh, ce n’est pas l’Arménie».

Tout au long de la journée, les deux camps ont multiplié les déclarations belliqueuses tandis que les bombardements se sont intensifiés, visant notamment la capitale indépendantiste Stepanakert ainsi que la deuxième ville d’Azerbaïdjan, Gandja

Face à «la hausse du nombre des victimes au sein de la population civile», le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exprimé sa «préoccupation» et réitéré son appel à «un cessez-le-feu au plus vite».

Depuis vendredi, Stepanakert est la cible de frappes d’artillerie, forçant la population à se terrer. Dimanche, les tirs de roquettes d’intensité redoublée ont touché son centre et la périphérie, selon des sources journalistiques.

Le dirigeant du Nagorny Karabakh, Araiyk Haroutiounian, a annoncé qu’en représailles aux frappes sur Stepanakert, des infrastructures militaires installées dans les «grandes villes» d’Azerbaïdjan, situées à une plus grande distance du front, avaient été prises pour cible.

Dans la soirée, les combats se poursuivaient «sur toute la ligne de front», l’armée du Nagorny Karabakh ayant repoussé une nouvelle offensive azerbaïdjanaise, selon la porte-parole du ministère arménien de la Défense, Chouchan Stepanian.

Ankara aux abords de Vienne ? 
Les séparatistes ont annoncé dimanche avoir «détruit» l’aéroport de la deuxième plus grande agglomération azerbaïdjanaise, Gandja, ce que l’Azerbaïdjan a démenti, affirmant que des civils avaient été tués.

D’autres villes azerbaïdjanaises ont été frappées, selon Bakou : Horadiz, Beylagan et Terter.

Dans un entretien au journal Bild, le Premier ministre arménien a mis en garde l’Europe contre une mauvaise évaluation de la situation au Karabakh qui pourrait se terminer par l’arrivée de «la Turquie près de Vienne», accusant par cela Ankara de mener une politique impérialiste. Nikol Pachinian, a déclaré attendre une position claire de la communauté internationale. Si cette dernière « fait une mauvaise évaluation de l’importance géopolitique de cette situation, l’Europe devrait s’attendre à voir la Turquie près de Vienne», liton sur les colonnes du quotidien allemand Bild, en réponse à une question sur les mesures que l’Allemagne devrait prendre dans la situation actuelle.

Selon Pachinian, «le Haut-Karabakh et l’Arménie sont maintenant devenus le front de la civilisation».

«Le problème est que les Arméniens du sud du Caucase sont le dernier obstacle à l’expansion de la Turquie vers le nord, le sud-est et l’est. La politique impérialiste turque s’étend beaucoup plus loin que le Caucase du Sud. Regardons les actions de la Turquie en Méditerranée, en Libye, au Moyen-Orient, en Irak et en Syrie», a énuméré le Premier ministre arménien.

Succès revendiqués de part et d’autres
Azerbaïdjanais et Arméniens, démentent systématiquement les succès militaires annoncés par le camp ennemi.

Comme les jours précédents, les deux camps revendiquaient divers succès sur le champ de bataille.

Dimanche, l’Azerbaïdjan a affirmé avoir grièvement blessé le président de la république autoproclamée et pris Jebraïl, une ville azerbaïdjanaise de 9.000 habitants contrôlée depuis les années 1990 par les séparatistes arméniens bien que située hors du territoire du Karabakh. La partie arménienne a démenti ces deux annonces.

La présidence du Karabakh a assuré que son armée «contrôlait totalement la situation dans toutes les directions».

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a estimé quant à lui samedi que l’Arménie faisait face au «moment peut-être le plus décisif de son histoire» contemporaine.


 








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