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International

Israël-Liban : L’accord frontalier réduit le risque de conflit


Rédigé par L'Opinion Jeudi 20 Octobre 2022

Selon l'ancien diplomate américain Dennis Ross, les USA, Israël et le Liban ont bien estimé les risques d’une non signature de l'accord sur la frontière maritime.



L'ancien diplomate américain Dennis Ross a déclaré que l'accord de démarcation de la frontière maritime entre Israël et le Liban réduit le risque de conflit et crée un intérêt commun dans la mesure où les deux parties puissent exploiter les champs de gaz méditerranéens.

Ross, un ancien assistant spécial du président Barack Obama, a ajouté dans un article pour le Washington Institute for Studies que l'accord négocié par les États-Unis était une réussite.

Sans cet accord, dit Ross, le risque de conflit aurait pu augmenter de façon spectaculaire, même si ni Israël ni le Hezbollah au Liban ne le voulaient.

Cependant, le risque de conflit augmentait car le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé qu'il empêcherait Israël d'extraire du gaz naturel du champ de Karish si le Liban ne pouvait pas également exploiter le gaz naturel du champ de Qana.

Pour sa part, Israël a annoncé qu'il commencerait à produire du gaz naturel d'ici la fin octobre et répondrait à toute menace ou attaque du Hezbollah par une réponse militaire vigoureuse. Ce conflit semblait de plus en plus inévitable, mais est maintenant hors de propos, selon Ross.
 
Un accord qui répond aux besoin sécuritaires d’Israël
 
Ross pense que cela a imposé une nouvelle réalité dans laquelle le Hezbollah s'est imposé pour conclure un accord avec Israël qui délimiterait réellement les frontières maritimes. Il ajoute que cela ne signifie pas que le Liban est sur le point de parvenir à la paix avec Israël, mais c'est un pas vers la normalisation.

Ross affirme le soutien de l'establishment militaire et sécuritaire israélien à l'accord, malgré la présence de partis politiques réticents.

L'establishment militaire israélien estime que l'accord répondait aux besoins de sécurité fondamentaux d'Israël en maintenant une ligne de bouées qui s'étend sur 3,1 milles dans l'eau depuis le passage terrestre qui sépare le Liban et Israël à Ras Naqoura et Rosh Hanikra.

Ces frontières seront désormais reconnues comme le statu quo et ne pourront être modifiées qu'avec le consentement des Israéliens et des Libanais.

Du point de vue de l’armée israélienne, cette définition de la frontière maritime était essentielle à la sécurité d'Israël. Les institutions militaires et de sécurité estiment que l'accord non seulement réduit les perspectives de guerre, mais fournit également un flux de revenus qui épargnera au Liban un effondrement complet, ce qui pourrait conduire à plus d'instabilité le long de ses frontières.

De son côté, Aoun avait annoncé la semaine dernière, que le Liban approuvait officiellement l’accord tandis que le gouvernement israélien avait voté en faveur des principes de l’accord avant de l’envoyer à la Knesset pour une période d’examen de deux semaines, après quoi le cabinet votera une nouvelle fois pour le ratifier pleinement.
 
 La main du Hezbollah
 
Du point de vue libanais, le vice-président du Parlement et négociateur en chef sur le dossier de démarcation des frontières maritimes entre le Liban et l’entité sioniste, Elias Bou Saab, a déclaré que les menaces du Hezbollah d’utiliser sa puissance militaire ont forcé « Israël » à faire des concessions et à abandonner son obstination à priver le Liban de ses droits maritimes.

Dans une interview en ligne avec le chef de la Task Force américaine sur le Liban, Edward Gabriel, Bou Saab a indiqué que durant ses négociations avec le médiateur américain Amos Hochstein, ce dernier faisait souvent référence à la puissance militaire du Hezbollah afin de mettre en garde contre une possible escalade si les négociateurs ne parvenaient pas à un accord.

A la question posée par Edward Gabriel sur l’influence des menaces militaires du Hezbollah sur l’accord, Elias Bou Saab a répondu que la Résistance libanaise a fixé bel et bien le cadre des négociations de l’accord jusqu’à son succès.

 


Le Liban pour une exploitation au plus vite de son gaz
 
Le président libanais Michel Aoun a exhorté mardi la société énergétique française TotalEnergies à commencer à explorer le gaz naturel dans les eaux méditerranéennes, après que le Liban et Israël ont conclu un accord sous l’égide des États-Unis pour diviser leurs frontières maritimes.

Selon la présidence libanaise, Aoun a déclaré à une délégation de TotalEnergies qu’il souhaitait que le forage commençait rapidement dans le « bloc 9 », situé près de la frontière avec Israël et contenant le champ gazier de Qana.

Aoun a demandé que les travaux commencent rapidement afin de rattraper le temps que les négociations indirectes ont pris pour aboutir à un accord, selon un communiqué de son bureau.

Le Premier ministre libanais avait également demandé au groupe français TotalEnergies, en visite au Liban, d’entamer « immédiatement » le forage d’exploration dans ses eaux, après l’annonce par Israël d’un accord entre les deux pays sur la délimitation de leur frontière maritime.

L’accord, dont le Liban espère qu’il contribuera à sortir le pays de sa crise économique dévastatrice, vise à mettre un terme à un différend de longue date sur quelque 860 kilomètres carrés de la mer Méditerranée, couvrant les champs gaziers de Karish et de Qana.
 








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