Farouk El Filahi, fondateur de la marque Atelier Rouge.
- Depuis sa création, la marque de mode marocaine Atelier Rouge ambitionne de révolutionner l’industrie du vêtement en défiant les stéréotypes et en célébrant la richesse de l’héritage culturel marocain et africain. Parlez-nous dans le détail de ce projet et de votre premier souvenir de création.
- Atelier Rouge est la première véritable marque de streetwear au Maroc. Toute ma carrière s'est construite autour de ce projet qui me tient à cœur et qui m’engage personnellement de par ma frustration de voir la fast fashion (la mode rapide), qui suit un rythme de production très rapide, s’imposer fortement dans notre pays et a des prix absurdes pour des modèles basiques. Cela m’embêtait de voir que les jeunes étaient tellement impressionnés par les cultures américaine, japonaise et européenne au lieu d’apprécier leur propre culture qui est si riche et si belle.
Mon plus grand plaisir est de venir à mon atelier et de voir toutes mes créations et mes inspirations prendre forme, et s'articuler sur de nombreux sujets qui m’engagent. Ma première pièce a été une reprise d'un t-shirt créé par "Rei Kawakubo". J'ai tenté de lui donner une touche marocaine unique et les résultats ont été prometteurs. La création a été très appréciée par tous et les achats en ligne ont explosé, et depuis, je continue à fusionner des influences diverses dans mes créations avec une ambition sans fin. Décliner des modèles est un parcours à la fois excitant et douloureux, mais mon premier souvenir reste le plus émouvant.
- Créer sa marque, c'est un peu osé. Comment l’idée vous est-elle venue ?
- L’idée de lancer ma propre marque m’est venue après l’obtention de ma deuxième Licence, j’avais le choix entre partir au Canada, commencer une nouvelle vie en tant qu’immigré, et assurer mon avenir financièrement, ou bien prendre le risque de rester dans mon pays et tout sacrifier pour réussir ma marque, et révolutionner la mode marocaine. D’ailleurs, je n’ai rien laissé au hasard et les gens le remarqueront dans les années à venir que derrière chaque tissage se cache un travail à la fois discret et criant de créativité.
- Atelier Rouge est la première véritable marque de streetwear au Maroc. Toute ma carrière s'est construite autour de ce projet qui me tient à cœur et qui m’engage personnellement de par ma frustration de voir la fast fashion (la mode rapide), qui suit un rythme de production très rapide, s’imposer fortement dans notre pays et a des prix absurdes pour des modèles basiques. Cela m’embêtait de voir que les jeunes étaient tellement impressionnés par les cultures américaine, japonaise et européenne au lieu d’apprécier leur propre culture qui est si riche et si belle.
Mon plus grand plaisir est de venir à mon atelier et de voir toutes mes créations et mes inspirations prendre forme, et s'articuler sur de nombreux sujets qui m’engagent. Ma première pièce a été une reprise d'un t-shirt créé par "Rei Kawakubo". J'ai tenté de lui donner une touche marocaine unique et les résultats ont été prometteurs. La création a été très appréciée par tous et les achats en ligne ont explosé, et depuis, je continue à fusionner des influences diverses dans mes créations avec une ambition sans fin. Décliner des modèles est un parcours à la fois excitant et douloureux, mais mon premier souvenir reste le plus émouvant.
- Créer sa marque, c'est un peu osé. Comment l’idée vous est-elle venue ?
- L’idée de lancer ma propre marque m’est venue après l’obtention de ma deuxième Licence, j’avais le choix entre partir au Canada, commencer une nouvelle vie en tant qu’immigré, et assurer mon avenir financièrement, ou bien prendre le risque de rester dans mon pays et tout sacrifier pour réussir ma marque, et révolutionner la mode marocaine. D’ailleurs, je n’ai rien laissé au hasard et les gens le remarqueront dans les années à venir que derrière chaque tissage se cache un travail à la fois discret et criant de créativité.
- L’un de vos principaux objectifs est de façonner l’avenir de la mode et de l’art au Maroc et en Afrique en incorporant l’artisanat, les techniques et les motifs traditionnels dans vos créations contemporaines. Quel processus suivez-vous pour mettre en œuvre cette aspiration ambitieuse ?
- Le désir de voir mes créations se concrétiser se faisait grandissant et pour arriver à ce but, j’ai opté pour un équilibre harmonieux entre les signes et l’ironie, ou plus exactement je prends un stéréotype et je l’abolis.
Par exemple, mon t-shirt ‘CAMEL affichait un air de désert et de chameaux à la manière d’une perception touristique typique, et pour le transformer, je n’ai laissé que le squelette du chameau qui, à mon sens, représente les débâcles causées par ces stéréotypes qui resteront toujours présents chez nous Marocains et Africains.
- Comment se déroule une journée « type » en tant que directeur de votre propre marque ? Comment organisez-vous vos collections ?
- De bon matin, je me lève et me dirige vers mon atelier, puis je me consacre à la lecture de plusieurs articles sur les héritages culturels marocain et africain desquels je m’inspire. Pour le reste de ma journée, je fais de multiples croquis à la main, au crayon et sur papier, je préfère nettement le travail manuel à celui du Photoshop. Je me sens plus libre et ça me permet d’avoir une vision plus claire.
Ensuite, j’enchaîne plusieurs réunions pour le suivi de la production, et pour assigner des taches précises à toute l’équipe avant midi. L’après-midi je le consacre aux folles expériences qui traversent mon esprit et je pense chaque modèle, en m’attardant sur le choix des tissus et les finitions des vêtements. Le plaisir d'habiller mes clientes et de les voir porter mes créations avec fierté me donne le sentiment d’avoir transmis une partie de moi, de mes rêves et de mon vécu.
- Pourquoi le nom Atelier Rouge pour cette marque 100% marocaine ?
Plus petit, dans notre maison, mon père avait une pièce qu’il appelait « son atelier », c’était un endroit qui lui tenait à cœur, il y passait du temps seul en peignant des tableaux.
La pièce était un petit paradis, remplie de couleurs, d’œuvres d’arts impressionnantes et de brosses éparpillées sur le sol, ou du moins c’est ce que j’imaginais. Un jour, mon père laissa la porte entrouverte et je n’ai pas pu résister à la tentation d’explorer la pièce. J’y ai jeté un œil, et j’ai perdu mon souffle à la réalisation de ce que j’ai vu sur sa toile, un magnifique coucher de soleil rouge, et juste à côté, près de moi, un seau de peinture rouge ouvert. J’y ai plongé ma main, laissant mon empreinte rouge sur la toile, le mur, le sol… D’où est venu ‘Atelier Rouge’.
- Le désir de voir mes créations se concrétiser se faisait grandissant et pour arriver à ce but, j’ai opté pour un équilibre harmonieux entre les signes et l’ironie, ou plus exactement je prends un stéréotype et je l’abolis.
Par exemple, mon t-shirt ‘CAMEL affichait un air de désert et de chameaux à la manière d’une perception touristique typique, et pour le transformer, je n’ai laissé que le squelette du chameau qui, à mon sens, représente les débâcles causées par ces stéréotypes qui resteront toujours présents chez nous Marocains et Africains.
- Comment se déroule une journée « type » en tant que directeur de votre propre marque ? Comment organisez-vous vos collections ?
- De bon matin, je me lève et me dirige vers mon atelier, puis je me consacre à la lecture de plusieurs articles sur les héritages culturels marocain et africain desquels je m’inspire. Pour le reste de ma journée, je fais de multiples croquis à la main, au crayon et sur papier, je préfère nettement le travail manuel à celui du Photoshop. Je me sens plus libre et ça me permet d’avoir une vision plus claire.
Ensuite, j’enchaîne plusieurs réunions pour le suivi de la production, et pour assigner des taches précises à toute l’équipe avant midi. L’après-midi je le consacre aux folles expériences qui traversent mon esprit et je pense chaque modèle, en m’attardant sur le choix des tissus et les finitions des vêtements. Le plaisir d'habiller mes clientes et de les voir porter mes créations avec fierté me donne le sentiment d’avoir transmis une partie de moi, de mes rêves et de mon vécu.
- Pourquoi le nom Atelier Rouge pour cette marque 100% marocaine ?
Plus petit, dans notre maison, mon père avait une pièce qu’il appelait « son atelier », c’était un endroit qui lui tenait à cœur, il y passait du temps seul en peignant des tableaux.
La pièce était un petit paradis, remplie de couleurs, d’œuvres d’arts impressionnantes et de brosses éparpillées sur le sol, ou du moins c’est ce que j’imaginais. Un jour, mon père laissa la porte entrouverte et je n’ai pas pu résister à la tentation d’explorer la pièce. J’y ai jeté un œil, et j’ai perdu mon souffle à la réalisation de ce que j’ai vu sur sa toile, un magnifique coucher de soleil rouge, et juste à côté, près de moi, un seau de peinture rouge ouvert. J’y ai plongé ma main, laissant mon empreinte rouge sur la toile, le mur, le sol… D’où est venu ‘Atelier Rouge’.
Noble engagement d’une marque 100% marocaine
Atelier Rouge a souligné son engagement à soutenir l’entrepreneuriat des jeunes au Maroc et en Afrique, en plus de sa mission première de promotion de la culture africaine et marocaine à travers ses créations artistiques.
Ainsi, la marque ambitionne de concrétiser diverses initiatives, notamment des programmes de mentorat avec des professionnels de l’industrie et des entrepreneurs, ainsi que des ateliers et des séances de formation sur l’entrepreneuriat.
Elle tend également à faciliter les opportunités de réseautage et de collaboration, ainsi qu’à lancer des programmes d’incubation d’entreprises, dans le but d’autonomiser les entrepreneurs émergents et de leur permettre de développer leurs activités.
Elle propose aussi le marketing et la promotion de services et de produits par le biais de la plateforme et du réseau de l’Atelier Rouge, et facilite l’accès aux ressources et au matériel pédagogiques. Le fondateur tire activement parti de sa présence en ligne, en ciblant des personnalités influentes afin de susciter des changements positifs et d’inspirer la jeune génération.
Ainsi, la marque ambitionne de concrétiser diverses initiatives, notamment des programmes de mentorat avec des professionnels de l’industrie et des entrepreneurs, ainsi que des ateliers et des séances de formation sur l’entrepreneuriat.
Elle tend également à faciliter les opportunités de réseautage et de collaboration, ainsi qu’à lancer des programmes d’incubation d’entreprises, dans le but d’autonomiser les entrepreneurs émergents et de leur permettre de développer leurs activités.
Elle propose aussi le marketing et la promotion de services et de produits par le biais de la plateforme et du réseau de l’Atelier Rouge, et facilite l’accès aux ressources et au matériel pédagogiques. Le fondateur tire activement parti de sa présence en ligne, en ciblant des personnalités influentes afin de susciter des changements positifs et d’inspirer la jeune génération.
