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Industrie pharmaceutique : La FMIIP envisage de créer une Agence nationale du médicament


Rédigé par Siham Mdiji Samedi 27 Novembre 2021

A l’occasion d’une réunion, tenue vendredi avec le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, la Fédération Marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutiques (FMIIP), en plus d’exposer l’état des lieux et les enjeux du secteur, a fait part de son souhait de mettre en place une Agence nationale du médicament. Détails.



Alors qu’elle représente 16 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, presque 5,2 du PIB du secteur industriel et 1,5 du PIB national, l’industrie pharmaceutique fait face à de nombreux défis qui l’empêchent d’atteindre un niveau de production à même d’assurer l’autonomie du Royaume en termes de médicaments et produits médicaux de base. Un sujet parmi d’autres qui a fait l’objet d’une réunion, tenue ce vendredi, entre les membres de la Fédération Marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutiques (FMIIP) et le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

Contacté par nos soins, le nouveau président de la FMIIP, Mohamed El Bouhmadi, a déclaré que des enjeux essentiels sont à prendre en considération afin de valoriser l’industrie pharmaceutique au Maroc, spécialement dans ce contexte sanitaire marqué par la pandémie du Covid-19.

Outre le fait d’encourager les exportations de médicaments, notamment vers l'Afrique, il s’agit de donner la préférence nationale aux produits fabriqués localement dans les appels d'offre public, d’encourager l'investissement de la fabrication locale avec des crédits d'impôts, etc.

Quid de la souveraineté sanitaire

Au sujet de la souveraineté sanitaire, évoquée à maintes reprises depuis le début de la pandémie, Mohamed El Bouhmadi affirme que « nous sommes dans un schéma de réajustement de la chaine de valeur mondiale et nous avons besoin de renforcer la souveraineté nationale sanitaire ».
Il a expliqué à ce sujet que nous devrons permettre à l'industrie pharmaceutique de répondre aux grands enjeux de la Santé publique, et ce, en améliorant son intégration dans la chaîne de valeur mondiale des médicaments, et en la protégeant par des mécanismes réglementaires afin qu'elle puisse assurer durablement la souveraineté nationale.
Des aspects techniques et réglementaires qui, selon notre interlocuteur, encourage à la fabrication et à la promotion du médicament « Made in Morocco » et permettent à la fédération d’être un acteur majeur dans la contribution au chantier royal de la généralisation de la Couverture sanitaire universelle (CSU).

Fabrication du 100% marocain
 
Pour leur part, les industriels du secteur regroupés au sein de la FMIIP se sont penchés sur les questions relatives à la sécurisation de l’approvisionnement et l’encouragement de l’investissement dans la fabrication locale.
 
Dans ce contexte de relance économique post-Covid, les fabricants locaux ont appelé ainsi à la mise en place des dispositifs de soutien à l’export et à la réduction des importations, pour une meilleure intégration dans la nouvelle chaîne de valeur mondiale. 
 
Tout en précisant que le Maroc est un pays qui fabrique et importe, M. El Bouhmadi a révélé que « malgré le fait que nous fabriquons à peu près 400 millions d’unités, nous importons presque 7,6 de milliards de dirhams de médicaments ». Raison pour laquelle « nous devrons éviter d'importer, car nous ferons gagner à l’économie marocaine plus ou moins 2 milliards de dirhams ».
 
Lors de la même occasion, le président de la FMIIP a fait savoir que « la Fédération a demandé au ministre d'activer la deuxième génération du Plan d'accélération industriel (PAI) pour la période 2021-2025 qui va aussi bien renforcer et intégrer le capital marocain dans l’industrie qu’accompagner le secteur pharmaceutique.

Vers une Agence nationale du médicament
 
Les industriels ont, par ailleurs, fait part de leur souhait de créer une « Agence nationale du médicament », qui soit, selon M. Bouhmadi, « un organisme de contrôle chargé de la réglementation et de la gestion du marché du médicamentent et des dispositifs médicaux, plutôt que de dépendre du ministère de la Santé.  Il s’agit entres autres d’améliorer les procédures d’enregistrement et de mise en marché, qui accusent plusieurs défections ».
Avant de conclure, le président a tenu à rappeler qu’en termes d’emploi, le secteur pharmaceutique crée 12 milles emplois directs avec un taux d’encadrement très élevé par rapport aux autres secteurs, et 55.000 emplois indirects.

Siham MDIJI








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