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Impayés d’entreprises : Le Maroc présente un risque convenable, selon la COFACE


Rédigé par A. CHANNAJE Jeudi 19 Octobre 2023

Le risque d’impayés pour les entreprises au Maroc reste convenable, indique la CCOFACE dans sa nouvelle évaluation. La société d’assurance-crédit attribue une nouvelle fois la note A4 au Royaume pour le 3ème trimestre 2023.



Le Maroc garde sa position de pays «convenable» en matière de gestion du risque d’impayés des entreprises, dans le classement de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE) concernant le 3ème trimestre 2023.

Selon la nouvelle carte publiée par COFACE, publiée ce mardi 17 octobre, le Royaume est resté dans la catégorie A4 au 3ème trimestre de 2023, traduisant un risque « convenable ».
Le Maroc continue ainsi d’afficher la meilleure note en Afrique du Nord et à l’échelle africaine aux côtés d'Oman, du Bahreïn, des Emirats Arabes Unis et de l'Arabie Saoudite. Toutefois, sur le continent africain, le Botswana affiche la meilleure évaluation (A3), soit un niveau de risque jugé "satisfaisant".

Les évaluations de COFACE (162 pays) se situent globalement sur une échelle de 8 niveaux de risque allant de A1 (risque très faible) à E (risque extrême), basées sur l’appréhension de l’environnement des affaires et des données microéconomiques, dont celles relatives au paiement.

Dans cette étude intitulée « La macroéconomie à l’épreuve de la dégradation microéconomique », COFACE a modifié 7 évaluations pays (2 reclassements et 5 déclassements) et 33 évaluations sectorielles (17 reclassements et 16 déclassements), soulignant ainsi une certaine stabilité de ses prévisions à l’horizon des 18 prochains mois, dans un environnement qui demeure toutefois très volatile et incertain.

Selon le spécialiste de l’assurance-crédit, la baisse quasi-continue de l’inflation depuis plusieurs mois, sur fond d’accalmie des prix des matières premières, couplée à la bonne tenue des marchés du travail et une dynamique salariale toujours solide, a ravivé l’espoir d’un atterrissage en douceur de l’économie mondiale.
 
Les prix du pétrole devraient rester élevés jusqu’à la fin de 2023
 
Compte tenu du niveau des stocks de brut et de produits pétroliers (distillats moyen notamment, diesel en particulier), COFACE s’attend, par ailleurs, à ce que les prix du pétrole  restent élevés, fluctuant entre 90 et 100 USD/baril au cours des prochains mois – probablement jusqu’à la fin de l’année. « Sauf ralentissement encore plus marqué qu’anticipé de l’économie mondiale, les tensions sur le marché pétrolier devraient persister l’an prochain, la coalition OPEP+ paraissant à la fois déterminée et en capacité de maintenir les prix à un niveau relativement (mais pas trop) élevé. Le baril de pétrole Brent devrait ainsi s’échanger contre 90 USD en moyenne en 2024, après 85 USD/baril cette année. Par conséquent, nos prévisions concernant les prix de l’énergie suggèrent toujours un risque de rebond de l’inflation à court terme puis, à l’horizon fin 2024, d’un reflux nettement plus lent que celui observé cette année », ajoute la même source.
 
Pause monétaire généralisée, mais pas d’assouplissement à l’horizon
 
COFACE prévoit, d’autre part, que les principales banques au monde devraient maintenir leurs taux d’intérêts élevés plus longtemps. Au mois de septembre, les éléments de langage qui ont suivi les décisions de la BCE (hausse de 25 pb), de la Fed et de la
Banque d’Angleterre (pause dans les hausses de taux) laissent tous entendre que si le cycle de resserrement pourrait avoir touché à sa fin, aucune baisse de taux n’est à attendre au cours des prochains mois, voire trimestres. « S’il n’y a pas de consensus parmi les économistes quant au délai de transmission de la politique monétaire - les estimations allant de 9 à 18 mois - les banques centrales semblent toutes enclines à faire une pause pour évaluer l’impact des hausses de taux effectuées depuis plus d’un an. Celles-cisont justement en train de commencer à se faire ressentir, avec le ralentissement des nouveaux prêts aux ménages et aux entreprises et le (très) léger infléchissement observé sur les marchés du travail », explique le spécialiste de l’assurance-crédit.
 
  1. CHANNAJE



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