Israël a conduit des "opérations ciblées" avec des chars dans le nord de la bande de Gaza au cours de la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 octobre 2023, a annoncé l'armée israélienne ce jeudi, alors que le lancement d'une opération terrestre d'envergure, promise à plusieurs reprises par les autorités israéliennes, n'a pas été lancée 19 jours après les attaques du Hamas.
"Durant la nuit, l'armée a mené un raid ciblé avec des tanks dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre de ses préparatifs pour les prochaines étapes du combat", peut-on lire dans un communiqué du porte-parole militaire. Les soldats "ont quitté la zone" à la fin de l'opération, a-t-il ajouté.
Lundi, l'armée israélienne avait annoncé avoir mené des raids terrestres "limités" dans le sud de l'enclave palestinienne.
"Durant la nuit, l'armée a mené un raid ciblé avec des tanks dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre de ses préparatifs pour les prochaines étapes du combat", peut-on lire dans un communiqué du porte-parole militaire. Les soldats "ont quitté la zone" à la fin de l'opération, a-t-il ajouté.
Lundi, l'armée israélienne avait annoncé avoir mené des raids terrestres "limités" dans le sud de l'enclave palestinienne.
Netanyahu confirme une opération terrestre
Mercredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé la préparation d'une offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza. "Quand, comment, combien, et les considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail", a-t-il ajouté.
En attendant cette probable offensive, l'armée israélienne bombarde sans relâche le petit territoire de 362 km2 où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'attaque du Hamas a fait plus de 1.400 personnes en Israël, principalement des civils, selon les autorités.
Le Hamas, qui contrôle depuis 2007 la bande de Gaza, soumise désormais à "un siège total" qui la prive d'eau, de nourriture et d'électricité, a annoncé mercredi un nouveau bilan de plus de 6.500 morts, majoritairement des civils, depuis le 7 octobre.
Pour sa part, le chef adjoint du Hamas, Cheikh Saleh al-Arouri, a souligné, mercredi 25 octobre, que les capacités militaires de la Résistance palestinienne n’ont pas été affectées par l’agression sioniste contre Gaza.
Lors d’un entretien par téléphone à la chaine Al-Manar, Cheikh Arouri a souligné que « si l’ennemi israélien mène une offensive terrestre contre Gaza, une nouvelle et glorieuse page sera écrite par notre peuple. L’ennemi sera frappé par une défaite sans précédent dans l’histoire du conflit ».
« La résistance se porte bien »
Al-Arouri a rassuré que malgré les crimes israéliens « la résistance se porte bien malgré les crimes de l’ennemi, et qu’elle réjouira vos cœurs, accablés par les massacres, en cas d’attaque terrestre ».
Le dirigeant du Hamas a par ailleurs fait état d’une coordination entre le Mouvement de la Résistance palestinienne et le Hezbollah dans la bataille commune pour Al-Qods. Il a dans ce contexte dévoilé la tenue d’une réunion avec le secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah, le premier jour de l’opération Déluge d’Al-Aqsa.
Cheikh Arouri a également salué l’engagement du Hezbollah dans les confrontations héroïques avec l’ennemi israélien à la frontière libanaise, ajoutant que le Parti de la Résistance considère la bataille de Gaza comme la sienne.
Concernant la question des prisonniers aux mains de la résistance palestinienne, il a précisé que les étrangers détenus par les brigades Al-Qassam sont traités comme des invités, tandis que « les prisonniers sionistes feront l’objet d’échanges avec nos prisonniers et nos frères incarcérés dans les geôles de l’occupation ».
Révision à la hausse du nombre des otages
L'armée israélienne a revu à la hausse le nombre de personnes retenues par le Hamas, qui s’élève désormais à 224 otages, comme l'a expliqué un porte-parole à plusieurs médias israéliens et internationaux, dont SkyNews. Le précédent décompte faisait état de 222 otages.
Jusqu'à présent, seules deux otages américaines et deux autres israéliennes ont été libérées par le Hamas.
Ce mercredi, l'OMS a pressé l'organisation de fournir des preuves de vie des otages qu'il détient et de les relâcher tous "pour raisons de santé". "Il est urgent que ceux qui ont capturé des otages prouvent qu'ils sont en vie et qu'ils reçoivent des soins, et qu'ils relâchent tous ceux qui ont été capturés, pour des raisons humanitaires et de santé", a déclaré dans un communiqué le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Jusqu'à présent, seules deux otages américaines et deux autres israéliennes ont été libérées par le Hamas.
Ce mercredi, l'OMS a pressé l'organisation de fournir des preuves de vie des otages qu'il détient et de les relâcher tous "pour raisons de santé". "Il est urgent que ceux qui ont capturé des otages prouvent qu'ils sont en vie et qu'ils reçoivent des soins, et qu'ils relâchent tous ceux qui ont été capturés, pour des raisons humanitaires et de santé", a déclaré dans un communiqué le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le Conseil de Sécurité rejette deux nouveaux projets de Résolution
Le Conseil de Sécurité a rejeté mercredi deux projets de Résolution sur Gaza, l'un présenté par les Etats-Unis et l'autre présenté par la Russie, aggravant l’impasse dans laquelle se trouve le Conseil sur une réponse unifiée pour résoudre la crise à Gaza et en Israël.
Le premier projet de Résolution présenté par les Etats-Unis et qui appelait à des pauses humanitaires à Gaza, a été rejeté en raison des vetos de la Russie et de la Chine.
Le texte a reçu 10 votes en faveur (Albanie, Equateur, Etats-Unis, France, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Royaume Uni et Suisse), 3 votes contre (Chine, Russie et Emirats arabes unis) et 2 abstentions (Brésil, Mozambique).
Le Conseil de Sécurité a examiné ensuite un autre projet de Résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, cette fois-ci présenté par la Russie. Ce texte n'a pas réuni suffisamment de votes en faveur.
Il y a eu 4 votes pour (Chine, Gabon, Russie et Emirats arabes unis), 2 votes contre (Etats-Unis et Royaume Uni) et 9 abstentions (Albanie, Brésil, Equateur, France, Ghana, Japon, Malte, Mozambique et Suisse).
Les principales différences dans les textes comprenaient une mention spécifique dans la proposition soutenue par les États-Unis du droit inhérent des États à l'autodéfense, et un appel dans le texte présenté par la Russie à l'annulation immédiate par les forces israéliennes de l'ordre d'évacuation des civils vers le sud de Gaza.
Le premier projet de Résolution présenté par les Etats-Unis et qui appelait à des pauses humanitaires à Gaza, a été rejeté en raison des vetos de la Russie et de la Chine.
Le texte a reçu 10 votes en faveur (Albanie, Equateur, Etats-Unis, France, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Royaume Uni et Suisse), 3 votes contre (Chine, Russie et Emirats arabes unis) et 2 abstentions (Brésil, Mozambique).
Le Conseil de Sécurité a examiné ensuite un autre projet de Résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, cette fois-ci présenté par la Russie. Ce texte n'a pas réuni suffisamment de votes en faveur.
Il y a eu 4 votes pour (Chine, Gabon, Russie et Emirats arabes unis), 2 votes contre (Etats-Unis et Royaume Uni) et 9 abstentions (Albanie, Brésil, Equateur, France, Ghana, Japon, Malte, Mozambique et Suisse).
Les principales différences dans les textes comprenaient une mention spécifique dans la proposition soutenue par les États-Unis du droit inhérent des États à l'autodéfense, et un appel dans le texte présenté par la Russie à l'annulation immédiate par les forces israéliennes de l'ordre d'évacuation des civils vers le sud de Gaza.
