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International

Guerre en Ukraine : Moscou met le paquet sur Sievierodonetsk et bombarde Kiev


Rédigé par L'Opinion Dimanche 5 Juin 2022

La région du Donbass est fortement impactée par la guerre en Ukraine depuis le 24 février. Sievierodonetsk se trouve sous un déluge de feu depuis la réorganisation stratégique des opérations russes.



L'Ukraine a affirmé samedi que la Russie avait jeté toutes ses forces disponibles dans la bataille de Sievierodonetsk (Est), ville clé de la région du Donbass où Moscou concentre son offensive dans l'espoir d'en prendre totalement le contrôle. « La situation dans toute la région est extrêmement difficile. Les combats se concentrent actuellement à Sievierodonetsk car, d'après ce que nous avons pu comprendre, l'armée russe a jeté tout son poids et ses réserves » dans cette bataille, a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, dans une interview sur ses réseaux sociaux officiels. « Des premières informations indiquent qu'ils ont réussi à prendre le contrôle de la majeure partie de la ville. Mais nos forces les repoussent maintenant », a-t-il assuré.

C'est dans cette région du Donbass que se joue désormais une « guerre d'usure », sur le long terme, a averti le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. La prise de la ville de Sievierodonetsk permettrait à la Russie d'assurer son emprise sur le Donbass, un bassin minier occupé partiellement par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Missiles et frappes aériennes sur Kiev

Par ailleurs, des "explosions" ont secoué Kiev dimanche matin. L'information a été confirmée sur Telegram par le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitoschko. "Plusieurs explosions dans les quartiers de Darnytsky et Dniprovsky de la ville. Les services sont en train d'éteindre" le feu, a écrit l'édile de la capitale ukrainienne. "L'agresseur continue de lancer des missiles et de mener des frappes aériennes", a confirmé également l'état-major ukrainien, qui a écrit sur sa page Facebook que "L'agresseur continue de lancer des missiles et de mener des frappes aériennes sur les infrastructures militaires et civiles du pays, en particulier à Kiev".

La capitale, autour de laquelle l'étau russe s'est desserré fin mars début avril, avait été notamment frappée le 28 avril, le jour de la visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "cinq missiles" s'étaient alors abattus sur Kiev. Des alertes aux raids aériens ont résonné dans de nombreuses autres villes du pays dans la nuit de samedi à dimanche.

Kiev fustige Macron

Sur le volet diplomatique, le ministre des AE ukrainien, Dmytro Kouleba a fustigé samedi les appels du président français Emmanuel Macron à ne pas "humilier" la Russie, jugeant que cette position ne pouvait "qu'humilier la France". "Les appels à éviter d'humilier la Russie ne peuvent qu'humilier la France ou tout autre pays. Car c'est la Russie qui s'humilie. Nous ferions tous mieux de nous concentrer sur la façon de remettre la Russie à sa place. Cela apportera la paix et sauvera des vies", a déclaré Kouleba dans un tweet.

Le président français a répété vendredi qu'il ne fallait "pas humilier la Russie" - des propos très mal perçus dans l'est de l'Europe - "pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques".

Le président français est l'un des rares dirigeants internationaux qui essaient d'entretenir un dialogue avec le président russe Vladimir Poutine. La France apporte un soutien financier et militaire à l'Ukraine, mais Emmanuel Macron ne s'est pas encore rendu à Kiev tandis que nombre de ses homologues européens l'ont déjà fait. Pressé d'aller en Ukraine, le chef d'Etat français qui assure la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'au 30 juin, a répondu vendredi: "Aujourd'hui, je n'exclus rien".

 


La Maison Blanche dément le "Newsweek" sur un cancer de Poutine
 
L'hebdomadaire américain assure que la Maison Blanche suit l'état de santé du président russe de près et a édité un rapport indiquant qu'il a été soigné pour un cancer avant de réapparaître en avril. Washington a répondu par un démenti ferme et a nié vendredi avoir rédigé un rapport établissant que Vladimir Poutine a été soigné pour un cancer "à un stade avancé", avant de réapparaitre dans les médias en avril, ou avoir transmis de telles informations au président des États-Unis, comme l'affirmait l'hebdomadaire américain Newsweek.

"Les rumeurs portant sur l'existence de telles évaluations venues des services de renseignements ou de la transmission de telles informations au président ne sont pas vraies", a indiqué le Conseil national de sécurité américain (NSC) dans un communiqué transmis au journal, après la publication de son article. Alors que l'état de santé du président russe fait l'objet de nombreuses spéculations depuis quelques mois, l'hebdomadaire américain a relancé le débat en publiant un article assurant que les renseignements américains suivaient le sujet de près. De même que Joe Biden.

Dans son article, Newsweek disait s'appuyer sur un rapport classifié et citait trois hauts responsables au sein du renseignement américain, sous couvert d'anonymat. Au sein du Kremlin, "tout le monde sent que la fin est proche", résumait l'un d'eux.

Des rumeurs démenties aussi du côté russe. Sergueï Jirnov, ancien officier du renseignement du KGB, avait affirmé sur BFMTV avoir des "sources concordantes" en Russie, qui lui indiquent que Vladimir Poutine "est suivi par des oncologues depuis deux ans", et que "l'opération d'avril était sous anesthésie locale au niveau de l'abdomen", laissant suggérer "des suites d'un cancer du pancréas".
 








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