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International

Guerre Israël-Hamas : Netanyahu réaffirme son refus d'un contrôle palestinien sur Gaza


Rédigé par L'Opinion avec AFP Samedi 20 Janvier 2024

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé son opposition à une "souveraineté palestinienne" à Gaza, estimant qu'Israël doit conserver "le contrôle de la sécurité" du territoire où les combats acharnés se poursuivent samedi au 106e jour de guerre contre le Hamas.



Israël doit "s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace" et cette exigence "contredit la demande de souveraineté palestinienne", a expliqué M. Netanyahu lors d'un entretien téléphonique vendredi avec le président américain Joe Biden, selon le bureau du Premier ministre.
 
Jeudi, M. Netanyahu avait déjà affirmé qu'Israël devait contrôler la sécurité de "l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain", englobant la Cisjordanie occupée et Gaza.
 
Le conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, met à l'épreuve les relations d'Israël avec son principal allié et soutien américain, en particulier sur la question, centrale pour l'après-guerre, d'une solution à "deux Etats".

Joe Biden "croit toujours à la perspective et à la possibilité" d'un Etat palestinien, mais "reconnaît qu'il faudra beaucoup de travail pour en arriver là", avait indiqué la Maison Blanche après l'échange téléphonique.
 
"L'illusion que Biden prêche en faveur d'un Etat de Palestine (....) ne dupe pas notre peuple", a réagi samedi le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
 
L'attaque sanglante orchestrée le 7 octobre par le mouvement islamiste a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre.
 
Israël, qui a juré "d'anéantir" le Hamas, pilonne en représailles le petit territoire où 24.927 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées par les bombardements et les opérations militaires, selon un bilan samedi du ministère de la Santé du Hamas.
 
M. Netanyahu est resté sourd aux appels de l'ONU et de la communauté internationale pour un cessez-le-feu humanitaire alors que Washington a appelé Israël à limiter le nombre des victimes civiles.

Un correspondant de l'AFP a rapporté samedi d'intenses tirs d'artillerie et frappes aériennes, en particulier dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, désormais épicentre des opérations militaires.
 
Les forces israéliennes ont indiqué avoir détruit des "infrastructures terroristes" sur le territoire et frappé des lanceurs de roquettes à Khan Younès.
 
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a fait aussi part de combats acharnés dans le nord du territoire assiégé et dévasté.
 
Samedi, des tracts montrant des photos des otages et appelant les habitants à partager toute information à leur sujet, ont été largués par l'armée israélienne sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte où s'entassent des dizaines de milliers de déplacés.
 
Selon Israël, 132 otages se trouvent toujours dans le territoire. Au moins 27 auraient été tués, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres israéliens.
 
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déploré des "conditions de vie inhumaines" dans le territoire, dont les 2,4 millions d'habitants manquent de tout. Selon l'agence onusienne chargée de la coordination humanitaire (Ocha), 375.000 personnes y sont menacées de "sous-alimentation sévère".
 
Au moins 1,7 million de personnes ont été déplacées par la guerre à Gaza, selon des chiffres révisés de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
 
En Cisjordanie occupée, théâtre d'une escalade des violences en marge de la guerre à Gaza, des Palestiniens se sont rassemblés samedi pour les obsèques d'un adolescent tué la veille par des tirs israéliens près de Ramallah. Tawfiq Ajaq, 17 ans, qui disposait selon son père d'un passeport américain, était "soupçonné de lancer des pierres", selon l'armée israélienne.
  
Entré dans son quatrième mois, le conflit exacerbe les tensions entre Israël et l'"axe de la résistance", rassemblant autour de l'Iran des groupes anti-israéliens comme le Hamas, le Hezbollah libanais, les Houthis yéménites et des groupes irakiens, faisant craindre une embrasement régional.
 
Au moins cinq militaires iraniens ont été tués samedi dans une frappe israélienne sur un bâtiment à Damas, ont annoncé les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de Téhéran. Selon les médias iraniens, l'attaque a notamment visé le chef en Syrie du renseignement des Gardiens et son adjoint.
 
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.
 
A la frontière israélo-libanaise, autre point chaud, l'armée israélienne a bombardé des sites du Hezbollah dans le sud Liban, après des attaques du mouvement libanais contre le territoire israélien.
 
En Irak, plusieurs dizaines de missiles ont été tirés samedi dans l'ouest contre une base abritant des soldats américains et d'autres troupes de la coalition internationale antijihadistes, ont indiqué à l'AFP des responsables de police irakien et militaire américain.
 
Le Pentagone a en outre annoncé samedi avoir "détruit" un missile antinavire des Houthis, dans de nouvelles frappes qualifiées d'"autodéfense" contre ces rebelles yéménites qui mènent des attaques répétées contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
 
 
 
 
 
 



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