Le dirigeant iranien a aussi mis en garde les Etats-Unis contre toute participation directe à cette confrontation militaire, une éventualité qui nourrit toutes les spéculations.
Israël a annoncé dans l'après-midi que des frappes étaient en cours sur des "cibles militaires" à Téhéran et que le "quartier général de la sécurité intérieure" avait été détruit. De puissantes explosions ont été entendues dans la capitale et des panaches de fumée noire étaient visibles dans l'est de la ville.
Voici les derniers développements:
Israël et l'Iran ont échangé dans la nuit de nouvelles frappes et selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Israël a détruit deux bâtiments de production de centrifugeuses près de Téhéran.
L'armée israélienne a indiqué que "plus de 50 avions" ont visé "une installation de production" de ces machines, utilisées pour enrichir la matière nucléaire, et "plusieurs sites de fabrication d'armes".
Les Gardiens de la Révolution ont dit avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire Fattah-1.
L'armée israélienne a recensé une dizaine de missiles balistiques iraniens lancés vers son territoire et dit en avoir intercepté la plupart, ainsi que deux drones dans la région de la mer Morte.
Un drone israélien a été abattu en Iran.
La nation iranienne "ne se rendra jamais" sous la pression, a affirmé l'ayatollah Khamenei à la télévision, au lendemain de l'appel de Donald Trump à une "capitulation sans conditions".
Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, "savent exactement où se cache" M. Khamenei mais ne comptent pas le tuer, "pour le moment", avait aussi averti Donald Trump.
Ali Khamenei a mis en garde Washington contre des "dégâts irréparables" s'il intervenait directement dans le conflit. La première puissance mondiale détient une puissante bombe antibunker à même de détruire les sites nucléaires iraniens profondément enfouis.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait affirmé que tuer M. Khamenei mettrait "fin au conflit" et appelé les Iraniens à se soulever.
La télévision d'Etat iranienne a appelé la population à "supprimer l'application" WhatsApp, arguant que la messagerie transmet des données à Israël, ce que le géant américain Meta a démenti.
L'Iran a annoncé dans le même temps l'arrestation de cinq hommes présentés comme des agents du Mossad, le renseignement extérieur israélien, accusés de "noircir" sur internet l'image de la République islamique.
Les autorités avaient la veille appelé la population à "minimiser l'utilisation d'appareils connectés à internet et à faire preuve de la prudence nécessaire" en ligne, selon l'agence de presse Isna.
Depuis le début de l'attaque israélienne, de nombreux sites internet et applications sont partiellement voire totalement inaccessibles en Iran.
Un premier avion transportant des Israéliens bloqués à l'étranger par la fermeture de l'espace aérien de leur pays a atterri mercredi près de Tel-Aviv en provenance de Chypre.
Au même moment, le ministère de la Défense israélien a assoupli certaines restrictions imposées aux activités de sa population dans le pays.
Washington, qui déconseille aux Américains de se rendre en Israël et en Irak et leur demande de ne surtout pas voyager en Iran, a mis en place une "force opérationnelle" pour "soutenir, aider les ressortissants américains au Moyen-Orient".
Pékin a déjà évacué près de 800 de ses ressortissants d'Iran et un millier d'autres sont en train de l'être.
L'ambassade de Russie à Tel-Aviv a annoncé le départ d'Israël des familles de diplomates.
Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran, selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche.
Les salves de missiles et drones iraniens, qui ont atteint des centres urbains, ont fait au moins 24 morts et 592 blessés, selon un bilan des autorités israéliennes datant de lundi.
