Alors que les étudiants en médecine aspirent à un retour en arrière dans la réforme de la formation médicale, particulièrement la réduction de la durée de formation de 7 à 6 ans, le ministère de l’Enseignement supérieur considère le dossier clos, du moment qu’il a présenté ses propositions pour garantir la qualité de la formation post-réforme.
Autrement dit, Abdellatif Miraoui estime avoir répondu à la majorité des revendications étudiantes, comme il a insisté à plusieurs reprises au Parlement. Cependant, les futurs médecins restent encore insatisfaits, voire dubitatifs.
Ils se disent disposés à céder sur plusieurs points sauf sur quatre revendications sur lesquelles il est hors de question, pour eux, de transiger. La durée de formation reste la principale pomme de discorde. Ils exigent la révocation de la nouvelle durée des études réduite à six ans au lieu de sept. Ils y voient une mesure attentatoire à la qualité des études. Selon Yassir Derkaoui, président du Bureau des étudiants en médecine de Rabat, l’un des porte-voix de la colère des étudiants, les ministères de tutelle n’auraient pas donné assez d’explications pour justifier le bien-fondé de cette décision que le ministre de l’Enseignement supérieur juge évidente et s’imposant d’elle-même.
Allant plus loin, le ministre a soutenu, lundi à la Chambre des Représentants, que l’environnement régional s’inscrit dans la réduction des années d’études, notamment le Royaume Uni qui se dirige vers 5 ans.
Une 7ème année facultative en vue
Sur un ton ferme, le ministre a souligné que la réduction de la durée des études médicales de 7 à 6 ans, telle que prévue par la réforme académique, est désormais actée et ne sera en aucun cas remise en question, suscitant l’inquiétude des futures blouses blanches, qui aspiraient à une solution positive de la crise qui a duré plus de 10 mois dans les Facultés de médecine.
Néanmoins, il a précisé que “la 7ème année pourra être consacrée à des stages” pour les étudiants qui le désirent, marquant ainsi une certaine souplesse dans l’application de la réforme et un retour à la 7ème année facultative proposée dans le cadre des négociations avec les étudiants. Une proposition qui a été jugée favorable par les étudiants qui s’attachent à une formation de sept ans à tout prix.
Par ailleurs, si les futurs médecins réaffirment leur volonté de boycotter les cours et les examens jusqu'à l'obtention de réponses à leurs revendications, le ministre Abdellatif Miraoui semble avoir tourné la page sur cette crise, du moment que 60% des étudiants sont actuellement en train de passer leurs examens, selon lui.
Miraoui a souligné, dans ce sens, que des sessions d'examens ont été fixées, notamment le 5 septembre pour les étudiants du premier semestre et le 7 octobre pour ceux du deuxième semestre, afin de leur permettre de mieux organiser leur préparation.
Sous la pression des représentants de la nation qui critiquent la gestion par Miraoui de ce dossier, le ministre a souligné avoir convaincu la majorité des étudiants par la réforme de la formation médicale, ainsi que des mesures qui en découlent pour garantir la qualité de la formation des futurs médecins, dont il s’efforce de multiplier le nombre, pour remédier, ne serait-ce que relativement, au déficit énorme et insoutenable des médecins.
Il a de même regretté que 41% des étudiants en médecine poursuivaient toujours leur boycott, appelant ceux-ci à revenir aux amphis pour poursuivre leurs études, tout en laissant les portes de dialogue ouvertes pour l’amélioration des conditions de formation et de travail des futurs médecins.
Le ministre parie, dans ce sens, sur l’intervention du Médiateur du Royaume, particulièrement concernant la période des stages pratiques, laquelle ne serait pas réduite, « même d’un seul jour ».
Vers la levée des sanctions disciplinaires
En ce qui concerne les sanctions disciplinaires prises à l’encontre de plusieurs étudiants grévistes, le ministre a précisé qu’elles seront levées après la levée du boycott et la reprise des cours par les étudiants concernés, tout comme le traitement appliqué aux étudiants en pharmacie en septembre, avec la signature d’un procès-verbal avec le ministère de l’Enseignement supérieur, sous la garantie du Médiateur du Royaume. (voir repères).
En réponse à l’appel de Miraoui, la Commission des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a réaffirmé sa détermination à boycotter les cours théoriques et les stages cliniques jusqu'à ce que “les revendications légitimes” des étudiants soient satisfaites et qu'un accord signé soit conclu avec le ministère de l'Enseignement supérieur.
La Commission a de même exprimé son rejet de la décision du ministère de programmer les examens sans impliquer les étudiants : « Nous considérons cette programmation comme une tentative ratée de saper l'unité estudiantine et à ramener la question à la case départ ».
La Commission a invité le Médiateur à veiller au respect de l'accord de règlement relatif au programme des études en pharmacie, notamment en ce qui concerne la levée des sanctions disciplinaires. Elle a souligné que le représentant des étudiants en pharmacie, qui a été injustement suspendu, continue d'être confronté à des problèmes avec l'administration de la Faculté.
Allant plus loin, la Commission a appelé à la levée de la décision de dissoudre les Bureaux des étudiants sans condition, rejetant l’idée selon laquelle ces Bureaux se trouvent actuellement dans une situation illégale.
Jusqu'à présent, la crise s’enlise et risque de perturber le déroulement de l’année universitaire en cours, d’autant plus que les étudiants restent intransigeants sur leur dossier revendicatif, notamment après la colère exprimée par les étudiants en pharmacie dont certains sont toujours suspendus, selon la Commission des étudiants.
Autrement dit, Abdellatif Miraoui estime avoir répondu à la majorité des revendications étudiantes, comme il a insisté à plusieurs reprises au Parlement. Cependant, les futurs médecins restent encore insatisfaits, voire dubitatifs.
Ils se disent disposés à céder sur plusieurs points sauf sur quatre revendications sur lesquelles il est hors de question, pour eux, de transiger. La durée de formation reste la principale pomme de discorde. Ils exigent la révocation de la nouvelle durée des études réduite à six ans au lieu de sept. Ils y voient une mesure attentatoire à la qualité des études. Selon Yassir Derkaoui, président du Bureau des étudiants en médecine de Rabat, l’un des porte-voix de la colère des étudiants, les ministères de tutelle n’auraient pas donné assez d’explications pour justifier le bien-fondé de cette décision que le ministre de l’Enseignement supérieur juge évidente et s’imposant d’elle-même.
Allant plus loin, le ministre a soutenu, lundi à la Chambre des Représentants, que l’environnement régional s’inscrit dans la réduction des années d’études, notamment le Royaume Uni qui se dirige vers 5 ans.
Une 7ème année facultative en vue
Sur un ton ferme, le ministre a souligné que la réduction de la durée des études médicales de 7 à 6 ans, telle que prévue par la réforme académique, est désormais actée et ne sera en aucun cas remise en question, suscitant l’inquiétude des futures blouses blanches, qui aspiraient à une solution positive de la crise qui a duré plus de 10 mois dans les Facultés de médecine.
Néanmoins, il a précisé que “la 7ème année pourra être consacrée à des stages” pour les étudiants qui le désirent, marquant ainsi une certaine souplesse dans l’application de la réforme et un retour à la 7ème année facultative proposée dans le cadre des négociations avec les étudiants. Une proposition qui a été jugée favorable par les étudiants qui s’attachent à une formation de sept ans à tout prix.
Par ailleurs, si les futurs médecins réaffirment leur volonté de boycotter les cours et les examens jusqu'à l'obtention de réponses à leurs revendications, le ministre Abdellatif Miraoui semble avoir tourné la page sur cette crise, du moment que 60% des étudiants sont actuellement en train de passer leurs examens, selon lui.
Miraoui a souligné, dans ce sens, que des sessions d'examens ont été fixées, notamment le 5 septembre pour les étudiants du premier semestre et le 7 octobre pour ceux du deuxième semestre, afin de leur permettre de mieux organiser leur préparation.
Sous la pression des représentants de la nation qui critiquent la gestion par Miraoui de ce dossier, le ministre a souligné avoir convaincu la majorité des étudiants par la réforme de la formation médicale, ainsi que des mesures qui en découlent pour garantir la qualité de la formation des futurs médecins, dont il s’efforce de multiplier le nombre, pour remédier, ne serait-ce que relativement, au déficit énorme et insoutenable des médecins.
Il a de même regretté que 41% des étudiants en médecine poursuivaient toujours leur boycott, appelant ceux-ci à revenir aux amphis pour poursuivre leurs études, tout en laissant les portes de dialogue ouvertes pour l’amélioration des conditions de formation et de travail des futurs médecins.
Le ministre parie, dans ce sens, sur l’intervention du Médiateur du Royaume, particulièrement concernant la période des stages pratiques, laquelle ne serait pas réduite, « même d’un seul jour ».
Vers la levée des sanctions disciplinaires
En ce qui concerne les sanctions disciplinaires prises à l’encontre de plusieurs étudiants grévistes, le ministre a précisé qu’elles seront levées après la levée du boycott et la reprise des cours par les étudiants concernés, tout comme le traitement appliqué aux étudiants en pharmacie en septembre, avec la signature d’un procès-verbal avec le ministère de l’Enseignement supérieur, sous la garantie du Médiateur du Royaume. (voir repères).
En réponse à l’appel de Miraoui, la Commission des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a réaffirmé sa détermination à boycotter les cours théoriques et les stages cliniques jusqu'à ce que “les revendications légitimes” des étudiants soient satisfaites et qu'un accord signé soit conclu avec le ministère de l'Enseignement supérieur.
La Commission a de même exprimé son rejet de la décision du ministère de programmer les examens sans impliquer les étudiants : « Nous considérons cette programmation comme une tentative ratée de saper l'unité estudiantine et à ramener la question à la case départ ».
La Commission a invité le Médiateur à veiller au respect de l'accord de règlement relatif au programme des études en pharmacie, notamment en ce qui concerne la levée des sanctions disciplinaires. Elle a souligné que le représentant des étudiants en pharmacie, qui a été injustement suspendu, continue d'être confronté à des problèmes avec l'administration de la Faculté.
Allant plus loin, la Commission a appelé à la levée de la décision de dissoudre les Bureaux des étudiants sans condition, rejetant l’idée selon laquelle ces Bureaux se trouvent actuellement dans une situation illégale.
Jusqu'à présent, la crise s’enlise et risque de perturber le déroulement de l’année universitaire en cours, d’autant plus que les étudiants restent intransigeants sur leur dossier revendicatif, notamment après la colère exprimée par les étudiants en pharmacie dont certains sont toujours suspendus, selon la Commission des étudiants.