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International

Gouvernance et gestion de la pandémie: Sénégal, un partenariat de bon aloi et une solidarité partagée


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 31 Mai 2021

Avec un plan de riposte et de résilience de 1000 milliards de FCFA face à la Covid, le Sénégal se dote de moyens financiers et humains pour la relance post Coronavirus en attendant que la vaccination atteigne sa vitesse de croisière. Une stratégie basée aussi sur la solidarité partagée et fait figure de proue dans la sous-région.



Gouvernance et gestion de la pandémie: Sénégal, un partenariat de bon aloi et une solidarité partagée
Qu’il s’agisse de la scène africaine ou des grands rendez-vous mondiaux, le président sénégalais a réussi à marquer les esprits par ses prises de positions. Ce leadership s’est beaucoup plus affirmé avec les récents événements qui ont secoué la planète comme la Covid-19. En la matière, la situation au Sénégal, un partenaire stratégique et d’exception du Maroc, suscite l’admiration d’autant plus que le pays ne compte que 41.296 cas déclarés, 39.932 guérisons et 1.138 décès.

Faut-il rappeler, à ce sujet, que les pays africains ont été touchés jusque dans leurs fondements par cette crise de la Covid-19. Elle a frappé de manière imprévue à un moment où le Sénégal, comme tant d’autres pays africains, nageait paisiblement dans un océan de croissance. Les politiques mises en place donnaient de bons résultats aussi bien sur le plan économique que social. La moyenne de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au Sénégal était de 6%, au cours de la période 2014/2019. Avec ce choc brutal, il fallait une réaction rapide.

C’est ce qui fut fait avec un plan de riposte et de résilience de 1000 milliards de FCFA. Cet argent a permis de bien gérer cette crise sanitaire et sociale. Et la récession que beaucoup craignaient, avec un taux de croissance négatif, n’a pas eu lieu finalement. Les mesures courageuses prises par le gouvernement du président Macky Sall ont permis, avec une bonne pluviométrie, d’avoir une croissance de 1.6%, à la place des -0,7%, initialement prévu.

Plaider la cause du continent

A l’échelle continentale, il s’était également engagé sur le front de l’annulation de la dette, prenant comme prétexte, justifié d’ailleurs, la pandémie de la Covid-19, avec ses innombrables conséquences toutes aussi néfastes les unes que les autres, pour de très faibles économies, comme celle du Sénégal. Les chefs d’Etat africains n’ont pas totalement obtenu gain de cause.
Toutefois, avec le leadership de Macky Sall, le groupe du G20 et le Club de Paris ont accepté de faire un moratoire sur la dette des pays africains. Ce n’est pas grand-chose, mais cet acte posé, a permis aux pays africains de souffler un peu avec cette suspension du paiement de la dette.

C’est dans ce sens, qu’il a pris son bâton de pèlerin, pour aller à Paris, avec certains de ses pairs, pour plaider la cause du continent. Au moment où, tous les pays étaient en train de faire repartir leurs économies, l’Afrique ne devrait pas rester en marge de ce grand mouvement pour la relance, par défaut de moyens financiers.

Avec le président français, Emmanuel Macron, Macky Sall a soutenu une inversion de la tendance. Il a plaidé pour un triplement du nombre de milliards de droits de tirage spéciaux alloués à l’Afrique. Elle pourrait ainsi mieux entamer la relance économique.
En lieu et place des 33 milliards de DTS qui reviennent de droit aux pays africains, l’Afrique demande 100 milliards de DTS. A juste raison ! Dans la mesure où, les pays occidentaux n’ont pas besoin de ce DTS, disposant de moyens monétaires et budgétaires suffisants pour assurer leur relance. A ce sujet, Macky Sall a déclaré à Paris, lors du Sommet sur le financement des économies africaines, que l’Afrique avait surtout besoin d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale.

Relancer les économies africaines

Cela, aux yeux du leader sénégalais, permettra aux pays africains, avec « des mécanismes innovants d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer ». Le président sénégalais est convaincu que c’est une nécessité vitale pour les économies africaines. Sans cela, « tous les efforts d’émergence resteront vains », a-t-il soutenu.

Ce sommet sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux a-t-il fait remarquer : « un, la réforme ; deux, un nouvel état d’esprit de partenariat ; et trois, de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshal pour l’Afrique ». La solution est là un New deal ou nouveau plan Marshall pour l’Afrique.

Sa voix ainsi que celles de ses homologues ont été entendues par le président Macron. Même s’il n’y a pas eu d’engagements fermes de prix, Emmanuel Macron a néanmoins promis de réfléchir à une réallocation des ces milliards de DTS aux pays africains qui en ont réellement besoin.

Ces différentes actions menées par le président du Sénégal, aussi bien au niveau national que sur l’international représentent tout simplement la manifestation d’un leadership affirmé, et une vision qui transcende les générations et les barrières géographiques, religieuses et même financières.








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