Gaza : Violents combats entre la résistance et l’armée israélienne

Depuis l'aube de mercredi, la résistance palestinienne mène des combats acharnés contre les forces d'occupation israéliennes, dans plusieurs zones de la bande de Gaza, et a subi de lourdes pertes, rapporte la chaine libanaise Al-Mayadeen.

La même source précise que les violents affrontements étaient concentrés, notamment dans le centre de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, et dans la zone d'Al-Mughraqa, au nord du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Trainant du pied dans son incursion terrestre, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements et ses raids aériens, malgré les pressions internationales pour épargner les civils du territoire palestinien assiégé.

Sur le terrain, des frappes ont de nouveau visé Rafah et Khan Younès, dans le sud, ainsi que le centre de Gaza, selon des correspondants de l'AFP.

Mardi, vingt Palestiniens, dont quatre enfants, et un journaliste et sa famille, ont été tués dans un bombardement à Rafah, selon le Hamas.
 

 
La guerre a plongé la bande de Gaza -déjà sous blocus israélien, depuis près de 17 ans et  soumise à un siège total depuis le 9 octobre- dans une profonde crise humanitaire, mis hors service la plupart des hôpitaux, entraîné des destructions considérables et le déplacement de 85% de la population, soit 1,9 million de personnes selon l'ONU.

L'hôpital al-Ahli Arab, un des derniers qui était encore en service dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par l'armée israélienne, a indiqué son directeur, selon qui quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens dans cet hôpital de la ville de Gaza ont succombé.

"Ils nous ont bandé les yeux et ligotés (...) Nous sommes restés ligotés pendant plus de neuf heures dans le froid", a déclaré à l'AFPTV un infirmier, Mohamad Araj, après avoir été déplacé, avec des blessés vers Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

A Rafah, ville frontalière avec l'Egypte qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui les combats plus au nord, des rescapés fouillaient au matin les décombres d'un immeuble effondré.
 

 
"Il n'y a pas d'endroit sûr. Aucun. Nous sommes des déplacés de la ville de Gaza. Nous sommes venus ici, nos maisons ont été détruites mais partout à Gaza, il y a des bombardements", a raconté à l'AFP Jihad Zorob, sa petite fille sur les genoux.

"Aujourd'hui, les Palestiniens sont contraints de se réfugier dans des zones de plus en plus petites (...) tandis que les opérations militaires continuent de s'approcher de plus en plus", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU Volker Türk, évoquant "un véritable enfer".

Les médias israéliens ont déclaré que l'invasion terrestre elle-même « n'atteindra pas les objectifs d'Israël dans la guerre contre Gaza », outre le calendrier fixé pour l'opération - quelques semaines - qu'elle n'aboutira pas à une « réalisation importante » telle que la défaite du Hamas ou la libération des prisonniers.

Il y a deux jours, le journal français Le Monde s'interrogeait sur l'objectif de la « campagne militaire » lancée par le gouvernement d'occupation israélien dans la bande de Gaza, et si l'objectif était de « détruire le Hamas ou de détruire Gaza » ? "Après plus de deux mois, Israël n'a obtenu aucun succès décisif contre le Hamas, tandis que la bande de Gaza est systématiquement détruite, au prix d'un grand coût humain pour la population".

Les médias israéliens ont rapporté qu'Israël avait informé le Qatar de sa volonté de conclure une trêve d'une semaine dans la bande de Gaza, sur la base de sa volonté de libérer les prisonniers palestiniens en échange de la libération d'environ 40 de ses prisonniers détenus par la résistance palestinienne dans la bande.

Le site israélien Walla a révélé, en citant de hauts responsables israéliens et une source qu'il a qualifiée d'étrangère, qu'Israël avait envoyé au Hamas via le Qatar une proposition de nouvel accord pour la libération des prisonniers.

La même source a révélé samedi dans un reportage du site américain "Axios" qu'une rencontre avait eu lieu en Europe entre le chef des services de renseignement israéliens, le Mossad, David Barnea, et le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani et que ce dernier avait déclaré à Barnea lors d'une réunion à Varsovie que « le Hamas a conditionné la reprise des négociations à l'arrêt de la guerre dans la bande de Gaza ».

Israël a informé le Qatar qu'il serait prêt à une trêve d'au moins une semaine dans la bande de Gaza, « en échange de la libération d'environ 40 prisonniers détenus par le Hamas », comme l'ont expliqué à Walla des sources proches des détails de la proposition, notant que la proposition est « un test de la médiation qatarie ».