Star du petit écran dès les années 1980, Thierry Ardisson est mort à Paris des suites d'un cancer du foie, ont annoncé son épouse et ses enfants dans un communiqué à l'AFP.
"Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu'à son dernier souffle", a écrit sa femme, la journaliste de la chaîne de télévision TF1 Audrey Crespo-Mara.
Toujours tout de noir vêtu - ce qui lui a valu son surnom - et flanqué d'un éternel sourire, Ardisson a bousculé le paysage cathodique avec ses talk-shows à succès en soirée.
Le Tout-Paris s'est rendu à ses émissions, parmi lesquelles "Bains de minuit", présentée depuis la boîte de nuit des Bains Douches à Paris, "Lunettes noires pour nuits blanches" au mythique Palace et "Rive droite / Rive gauche", premier magazine culturel télé quotidien en France.
Ses interviews cash, parfois à rebrousse-poil voire intrusives, ont établi sa réputation.
L'animateur, qui aimait désarçonner ses invités, avait le sens de la formule. Certains rituels, comme ses "Bonsoirs" ou "Magnéto, Serge!", restent indissociables de son personnage.
"Quand je suis arrivé, il y avait à l'antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s'est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d'alcool et de drogue", rembobinait l'ancien publicitaire, à l'origine de slogans passés à la postérité.
Il a connu ses plus belles heures avec "Tout le monde en parle", une émission hebdomadaire sur la chaîne publique France 2 (1998-2006) aux côtés de son acolyte Laurent Baffie, où ses questions cash, parfois trash, ont souvent créé le buzz.
Il est ensuite passé aux commandes de "Salut les Terriens" (2006-2019), sur les chaînes privées Canal+ puis C8, qu'il dut arrêter après avoir refusé de baisser le budget de l'émission.
Jamais à court de concepts, il a aussi présenté "93, Faubourg Saint-Honoré", des dîners éclectiques filmés à son domicile, sur Paris Première.
Le vétéran du PAF était revenu brièvement en 2022 avec "Hôtel du temps" sur France 3, où il interrogeait des stars défuntes recréées grâce aux nouvelles technologies.
Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf, dans une région rurale du centre de la France, d'un père ingénieur et d'une mère femme au foyer, Thierry Ardisson a passé une partie de son enfance en Algérie, puis en internat catholique dans les Alpes françaises.
"L'homme en noir", son dernier livre paru en mai, aborde notamment son rapport à sa famille issue d'un milieu social modeste, qu'il a tout fait pour dépasser.
En 2020, c'est la consécration avec "Arditube", chaîne YouTube lancée par l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et dédiée à l'impressionnant patrimoine télévisuel - 35 émissions - d'un animateur aux convictions ouvertement royalistes, peu connu pour sa modestie, mais aussi bosseur acharné.
Il ne s'était pas fait que des amis dans le milieu: pour le critique littéraire Bernard Pivot, autre star des écrans français (décédé en mai 2024), il était "tellement mégalo qu'il (croyait) avoir inventé la vulgarité à la télévision".
L'écrivaine Christine Angot s'était dite humiliée à plusieurs reprises sur le plateau de "Tout le monde en parle", en se souvenant de rires face à l'inceste qu'elle relate dans son oeuvre.
Lors de sa dernière apparition à la télé, le 10 mai dans "Quelle Epoque!" sur France 2, il avait comparé l'actuelle guerre à Gaza à Auschwitz, ce qui avait fait polémique - il avait ensuite demandé pardon à "ses amis juifs".
L'homme de télé fut aussi patron de presse, à la tête de "L'Ebdo des Savanes" et du mensuel "Entrevue", avec lequel il a été condamné pour des articles racoleurs. Il a aussi fait de la radio, produit des séries et des films.
Le président Emmanuel Macron lui avait remis la Légion d'honneur début 2024.
Marié à trois reprises, Thierry Ardisson a eu trois enfants avec la musicienne Béatrice Loustalan. Il partageait la vie de la journaliste et présentatrice de TF1 Audrey Crespo-Mara, qu'il avait épousée en 2014.
"Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu'à son dernier souffle", a écrit sa femme, la journaliste de la chaîne de télévision TF1 Audrey Crespo-Mara.
Toujours tout de noir vêtu - ce qui lui a valu son surnom - et flanqué d'un éternel sourire, Ardisson a bousculé le paysage cathodique avec ses talk-shows à succès en soirée.
Le Tout-Paris s'est rendu à ses émissions, parmi lesquelles "Bains de minuit", présentée depuis la boîte de nuit des Bains Douches à Paris, "Lunettes noires pour nuits blanches" au mythique Palace et "Rive droite / Rive gauche", premier magazine culturel télé quotidien en France.
Ses interviews cash, parfois à rebrousse-poil voire intrusives, ont établi sa réputation.
L'animateur, qui aimait désarçonner ses invités, avait le sens de la formule. Certains rituels, comme ses "Bonsoirs" ou "Magnéto, Serge!", restent indissociables de son personnage.
"Quand je suis arrivé, il y avait à l'antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s'est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d'alcool et de drogue", rembobinait l'ancien publicitaire, à l'origine de slogans passés à la postérité.
Il a connu ses plus belles heures avec "Tout le monde en parle", une émission hebdomadaire sur la chaîne publique France 2 (1998-2006) aux côtés de son acolyte Laurent Baffie, où ses questions cash, parfois trash, ont souvent créé le buzz.
Il est ensuite passé aux commandes de "Salut les Terriens" (2006-2019), sur les chaînes privées Canal+ puis C8, qu'il dut arrêter après avoir refusé de baisser le budget de l'émission.
Jamais à court de concepts, il a aussi présenté "93, Faubourg Saint-Honoré", des dîners éclectiques filmés à son domicile, sur Paris Première.
Le vétéran du PAF était revenu brièvement en 2022 avec "Hôtel du temps" sur France 3, où il interrogeait des stars défuntes recréées grâce aux nouvelles technologies.
Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf, dans une région rurale du centre de la France, d'un père ingénieur et d'une mère femme au foyer, Thierry Ardisson a passé une partie de son enfance en Algérie, puis en internat catholique dans les Alpes françaises.
"L'homme en noir", son dernier livre paru en mai, aborde notamment son rapport à sa famille issue d'un milieu social modeste, qu'il a tout fait pour dépasser.
En 2020, c'est la consécration avec "Arditube", chaîne YouTube lancée par l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et dédiée à l'impressionnant patrimoine télévisuel - 35 émissions - d'un animateur aux convictions ouvertement royalistes, peu connu pour sa modestie, mais aussi bosseur acharné.
Il ne s'était pas fait que des amis dans le milieu: pour le critique littéraire Bernard Pivot, autre star des écrans français (décédé en mai 2024), il était "tellement mégalo qu'il (croyait) avoir inventé la vulgarité à la télévision".
L'écrivaine Christine Angot s'était dite humiliée à plusieurs reprises sur le plateau de "Tout le monde en parle", en se souvenant de rires face à l'inceste qu'elle relate dans son oeuvre.
Lors de sa dernière apparition à la télé, le 10 mai dans "Quelle Epoque!" sur France 2, il avait comparé l'actuelle guerre à Gaza à Auschwitz, ce qui avait fait polémique - il avait ensuite demandé pardon à "ses amis juifs".
L'homme de télé fut aussi patron de presse, à la tête de "L'Ebdo des Savanes" et du mensuel "Entrevue", avec lequel il a été condamné pour des articles racoleurs. Il a aussi fait de la radio, produit des séries et des films.
Le président Emmanuel Macron lui avait remis la Légion d'honneur début 2024.
Marié à trois reprises, Thierry Ardisson a eu trois enfants avec la musicienne Béatrice Loustalan. Il partageait la vie de la journaliste et présentatrice de TF1 Audrey Crespo-Mara, qu'il avait épousée en 2014.