Mettons nous d’accord, l’affaire de la tentative de migration massive et illégale vers Sebta, n’est ni la première du genre, ni la plus importante. Il y’a à peine trois ans, dans la nuit du 16 au 17 mai 2021, alors que le Maroc commençait à peine à sortir de l’ère de glaciation sociale et économique du Covid, des milliers de mineurs marocains s’étaient déjà donné rendez-vous pour un «happening» spontané, afin de forcer le passage frontalier de l’enclave occupée. On se souvient qu’à l’époque, les relations entre les Royaumes du Maroc et d’Espagne étaient au plus bas, suite à l’accueil dérobé du chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali. Ce qui avait fait dire à certains observateurs «trop intelligents» que ladite tentative de migration collective était orchestrée par les services marocains, en guise de représailles contre l’Espagne.
Aujourd’hui que les relations maroco-espagnoles sont au beau-fixe et que les deux pays travaillent la main dans la main pour accueillir le Mundial 2030, que vont dire nos amis «intelligents» ? S’agit-il d’une combine marocaine pour soutirer aux espagnols l’organisation de la finale de la coupe du monde ? ... Trêve de plaisanterie et trêve aussi de théories complotistes fumeuses qui veulent mettre toute cette malheureuse affaire sur le compte de mystérieuses mains étrangères qui auraient manipulé nos jeunes, pour noircir l’image de notre pays. Certes entre le Maroc et l’Algérie, une guerre non conventionnelle de cinquième génération bat son plein dont témoignent les joutes numériques sur le net et les réseaux sociaux, certes aussi que le régime d’Alger n’a pas manqué de surfer sur l’affaire de la «Grande Harga» de Fnideq alors même que des centaines de ses ressortissants étaient parmi les «Herragas». Mais force est d’admettre que si manipulation et infiltration étrangère il y’a eu, c’est qu’il y’avait un terreau favorable et perméable à d’éventuelles actions de déstabilisation. Ce qui nous amène aux vraies questions : qu’est-ce qui différencie les derniers événements de Fnideq de ceux qui les avaient précédés dans un proche ou lointain passé jalonné depuis les années 1990 de tentatives individuelles ou collectives de Hrig ? Comment convaincre nos jeunes de renoncer à ces actions dangereuses, nocives pour le pays et surtout inutiles pour leurs auteurs ?
La principale différence et elle est sans doute la plus significative, c’est que cette action groupée et forcée de migration intervient au moment même où le Maroc a commencé le déploiement de l’ambitieux chantier de l’État Social, tandis qu’il s’apprête à accueillir sur son sol un événement sportif de dimension planétaire qui pourrait justement servir de locomotive à ce chantier, avec tout ce que cela comporte comme promesses de développement, de croissance et de bien-être pour toute la population marocaine. Il est vrai que les premières actions de cet important chantier pour la mise en œuvre duquel l’état marocain, pourtant dépourvu de grands moyens, ne semble épargner aucun sacrifice, ont visé essentiellement les franges vulnérables constituées de veuves et d’adultes sans revenus. Mais les impacts multiples de ce chantier qui en est à ses balbutiements, ne manqueront pas de ruisseler, à moyen et long termes, vers cette même jeunesse envahie par le désespoir et aveuglée par le manque de vision et de perspective, à tel point de risquer sa vie pour un eldorado illusoire en Europe.
Qu’ils soient scolarisés ou déscolarisés, qu’ils soient «Neet ou pas Neet», ces jeunes avides de réussite rapide et facile à l’image des success-story souvent fictives qu’on leur sert à longueur de journées sur les réseaux sociaux, devraient être encadrés et ciblés en priorité par des actions de communication et de sensibilisation quant aux chantiers en cours dans le pays où ils pourraient d’ailleurs être directement impliqués et intéressés. Sinon, ils continueront à baigner dans le désespoir en attendant la moindre occasion pour se jeter à la mer. Sacré chantier !
Aujourd’hui que les relations maroco-espagnoles sont au beau-fixe et que les deux pays travaillent la main dans la main pour accueillir le Mundial 2030, que vont dire nos amis «intelligents» ? S’agit-il d’une combine marocaine pour soutirer aux espagnols l’organisation de la finale de la coupe du monde ? ... Trêve de plaisanterie et trêve aussi de théories complotistes fumeuses qui veulent mettre toute cette malheureuse affaire sur le compte de mystérieuses mains étrangères qui auraient manipulé nos jeunes, pour noircir l’image de notre pays. Certes entre le Maroc et l’Algérie, une guerre non conventionnelle de cinquième génération bat son plein dont témoignent les joutes numériques sur le net et les réseaux sociaux, certes aussi que le régime d’Alger n’a pas manqué de surfer sur l’affaire de la «Grande Harga» de Fnideq alors même que des centaines de ses ressortissants étaient parmi les «Herragas». Mais force est d’admettre que si manipulation et infiltration étrangère il y’a eu, c’est qu’il y’avait un terreau favorable et perméable à d’éventuelles actions de déstabilisation. Ce qui nous amène aux vraies questions : qu’est-ce qui différencie les derniers événements de Fnideq de ceux qui les avaient précédés dans un proche ou lointain passé jalonné depuis les années 1990 de tentatives individuelles ou collectives de Hrig ? Comment convaincre nos jeunes de renoncer à ces actions dangereuses, nocives pour le pays et surtout inutiles pour leurs auteurs ?
La principale différence et elle est sans doute la plus significative, c’est que cette action groupée et forcée de migration intervient au moment même où le Maroc a commencé le déploiement de l’ambitieux chantier de l’État Social, tandis qu’il s’apprête à accueillir sur son sol un événement sportif de dimension planétaire qui pourrait justement servir de locomotive à ce chantier, avec tout ce que cela comporte comme promesses de développement, de croissance et de bien-être pour toute la population marocaine. Il est vrai que les premières actions de cet important chantier pour la mise en œuvre duquel l’état marocain, pourtant dépourvu de grands moyens, ne semble épargner aucun sacrifice, ont visé essentiellement les franges vulnérables constituées de veuves et d’adultes sans revenus. Mais les impacts multiples de ce chantier qui en est à ses balbutiements, ne manqueront pas de ruisseler, à moyen et long termes, vers cette même jeunesse envahie par le désespoir et aveuglée par le manque de vision et de perspective, à tel point de risquer sa vie pour un eldorado illusoire en Europe.
Qu’ils soient scolarisés ou déscolarisés, qu’ils soient «Neet ou pas Neet», ces jeunes avides de réussite rapide et facile à l’image des success-story souvent fictives qu’on leur sert à longueur de journées sur les réseaux sociaux, devraient être encadrés et ciblés en priorité par des actions de communication et de sensibilisation quant aux chantiers en cours dans le pays où ils pourraient d’ailleurs être directement impliqués et intéressés. Sinon, ils continueront à baigner dans le désespoir en attendant la moindre occasion pour se jeter à la mer. Sacré chantier !
Majd El Atouabi