Sous la houlette de Luis Enrique, et après des débuts compliqués (le PSG a gagné une seule de ses 5 premières rencontres de Ligue des Champions pour 3 défaites et un nul), le club de la capitale française, propriété de Qatar Sports Investments (QSI) depuis 2011, est monté en puissance tout au long de la compétition, pour finir sa campagne européenne en apothéose avec la victoire la plus large de l’histoire des finales de C1, ce samedi 31 mai (5-0).
Et ce n’est pas un hasard si ce match a connu tel scénario pour les Parisiens. Cette équipe est parvenue à cocher toutes les cases, faisant de la pratique du football un art, s’appuyant sur une jeune génération idéalement protégée par quelques cadres, et offrant aux spectateurs et téléspectateurs un spectacle et un jeu collectif d’une qualité indéniable.
« Je veux un football total », disait Luis Enrique, quelques semaines après son intronisation, à la veille de son premier match de Ligue 1 face à Lorient, le 11 août 2023. Ainsi, le technicien montrait qu’il était désireux de proposer un jeu léché et formaté pour plaire aux supporters du club. Une philosophie qu’il n’a jamais abandonnée depuis.
Ce n’est pas un hasard non plus si Désiré Doué a été élu MVP du match. L’ailier de 19 ans, également meilleur espoir de Ligue 1 aux Trophées UNFP et tout juste nommé par l’UEFA meilleur jeune joueur de la saison en Ligue des Champions devant Lamine Yamal (avec 5 buts et 3 passes décisives en 16 rencontres), a brillé de mille feux pendant toute la compétition. Auteur d’un doublé et d’une passe décisive en finale face à un Inter impuissant, le jeune prodige symbolise à lui seul le passage de flambeau d’une génération vieillissante à une nouvelle, plus jeune, plus fraîche, plus audacieuse et pleine de promesses.
Et pour cause, le PSG a aligné la plus jeune équipe de l’histoire des finales de la Ligue des Champions avec une moyenne d’âge de 25 ans et 96 jours, alors que les Nerazzuri ont misé sur l’expérience, avec le troisième onze de départ le plus vieux en finale de C1, soit une moyenne d’âge de 30 ans et 242 jours.
Mais ce n'est pas tout, le PSG a récité un football appris sur le bout des orteils, grâce au travail de fond accompli par Luis Enrique depuis son arrivée sur le banc parisien il y a deux ans.
Alors que certains observateurs pensaient que le départ de la superstar Kylian Mbappé vers le Real Madrid l’été dernier pourrait être préjudiciable, c’est bien le contraire qui s’est produit, puisque cela a été l’opportunité pour le technicien ibérique d’imposer sa patte et de faire de son équipe une praticienne d’un jeu extrêmement bien huilé.
Contre pressing, pressing, jeu de possession, exploitation des demi-espaces, jeu de transition, mouvement permanent, ballon qui repart systématiquement d’en bas, le PSG n’est pas seulement un adepte du tiki-taka, mais plus un héritier. L’équipe a merveilleusement assimilé tous les préceptes du football moderne.
En témoigne le premier but, un bijou de jeu collectif, inscrit par Hakimi, mais aussi les courses incessantes de Dembélé, très engagé et actif pour gêner la relance intériste. En témoigne également le deuxième but de Désiré Doué, marqué sur un contre-attaque d’école.
Ce PSG sait tout faire, et il est au même titre que le FC Barcelone d’Ansi Flick (ou dans une certaine mesure l’Arsenal de Mikel Arteta) la preuve que le football est entré dans une nouvelle ère. À travers ces deux équipes au jeu flamboyant et consacrées à différents niveaux cette saison, on peut constater, sans ciller, que le football se joue différemment d’il y a dix ou vingt ans.
Dembélé (8 buts et 6 passes décisives) a été quant à lui élu meilleur joueur de la compétition et postule très sérieusement au Ballon d’Or 2024-2025. Figure de proue d’un effectif sans star majeure, mais pétri de qualité et doté d’une force collective redoutable, il a été l’artisan du premier trophée de C1 remporté depuis 32 ans par un club tricolore (et un titre de l’Olympique de Marseille en 1993). Il s’agit aussi à ce titre du second sacre français dans la compétition.
Auparavant le PSG s’était cassé les dents lors de la finale face au Bayern Munich, en 2020. Une rencontre marquée par le but victorieux d’un de ses anciens pensionnaires et enfant de la maison, Kingsley Coman (1-0). C’était pendant la pandémie.
À noter également que c’est la cinquième fois en cinq finales que Munich consacre un vainqueur inédit dans la compétition, après Nottingham Forest en 1979, l’OM en 1993, le Borussia Dortmund en 1997 et Chelsea en 2012.
Par ailleurs, à condition de réussir la Coupe du Monde des clubs de la FIFA cet été, il semble que le Ballon d’Or africain ne puisse plus échapper à Hakimi, consacré par de nombreux médias, coachs et observateurs, « meilleur latéral droit du monde ». Une attente infinie depuis le succès de Mustapha Hadji, en 1998.
Le Marocain a été impliqué dans 9 réalisations (4 buts et 5 passes décisives), égalant un record vieux de 24 ans d'Ian Harte (2000-2001), ancien latéral gauche de Leeds United, qui était jusque-là seul défenseur le plus décisif de l'histoire de la C1 en une seule édition.
Ousmane Dembélé, de son côté, tentera de devenir le sixième français à soulever la plus prestigieuse des récompenses individuelles depuis sa création en 1956, après Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Zinedine Zidane et Karim Benzema.
Au passage, Luis Enrique signe son deuxième triplé après celui obtenu avec le FC Barcelone lors de la campagne 2014-2015. Il devient ainsi le deuxième coach, après Pep Guardiola, un autre espagnol (2008-2009 avec le FC Barcelone et 2022-2023 avec Manchester City), à réussir pareil exploit.
À noter également que pas moins de 7 joueurs parisiens figurent dans le onze type de la saison de la Ligue des Champions. En plus de Dembélé et Doué, ce sont Vitinha, Hakimi, Nuno Mendes, Marquinhos et Donnaruma qui se sont distingués.
Le PSG aura attendu longtemps pour soulever ce trophée, mais y aura aussi mis la manière. Hier, ce n’est pas seulement un club et toute une ville qui exultaient, c’est aussi le football qui triomphait.
Et ce n’est pas un hasard si ce match a connu tel scénario pour les Parisiens. Cette équipe est parvenue à cocher toutes les cases, faisant de la pratique du football un art, s’appuyant sur une jeune génération idéalement protégée par quelques cadres, et offrant aux spectateurs et téléspectateurs un spectacle et un jeu collectif d’une qualité indéniable.
Moyenne d’âge : 25 ans contre 30 ans
« Je veux un football total », disait Luis Enrique, quelques semaines après son intronisation, à la veille de son premier match de Ligue 1 face à Lorient, le 11 août 2023. Ainsi, le technicien montrait qu’il était désireux de proposer un jeu léché et formaté pour plaire aux supporters du club. Une philosophie qu’il n’a jamais abandonnée depuis.
Ce n’est pas un hasard non plus si Désiré Doué a été élu MVP du match. L’ailier de 19 ans, également meilleur espoir de Ligue 1 aux Trophées UNFP et tout juste nommé par l’UEFA meilleur jeune joueur de la saison en Ligue des Champions devant Lamine Yamal (avec 5 buts et 3 passes décisives en 16 rencontres), a brillé de mille feux pendant toute la compétition. Auteur d’un doublé et d’une passe décisive en finale face à un Inter impuissant, le jeune prodige symbolise à lui seul le passage de flambeau d’une génération vieillissante à une nouvelle, plus jeune, plus fraîche, plus audacieuse et pleine de promesses.
Et pour cause, le PSG a aligné la plus jeune équipe de l’histoire des finales de la Ligue des Champions avec une moyenne d’âge de 25 ans et 96 jours, alors que les Nerazzuri ont misé sur l’expérience, avec le troisième onze de départ le plus vieux en finale de C1, soit une moyenne d’âge de 30 ans et 242 jours.
Un jeu collectif, sans Mbappé
Mais ce n'est pas tout, le PSG a récité un football appris sur le bout des orteils, grâce au travail de fond accompli par Luis Enrique depuis son arrivée sur le banc parisien il y a deux ans.
Alors que certains observateurs pensaient que le départ de la superstar Kylian Mbappé vers le Real Madrid l’été dernier pourrait être préjudiciable, c’est bien le contraire qui s’est produit, puisque cela a été l’opportunité pour le technicien ibérique d’imposer sa patte et de faire de son équipe une praticienne d’un jeu extrêmement bien huilé.
Contre pressing, pressing, jeu de possession, exploitation des demi-espaces, jeu de transition, mouvement permanent, ballon qui repart systématiquement d’en bas, le PSG n’est pas seulement un adepte du tiki-taka, mais plus un héritier. L’équipe a merveilleusement assimilé tous les préceptes du football moderne.
En témoigne le premier but, un bijou de jeu collectif, inscrit par Hakimi, mais aussi les courses incessantes de Dembélé, très engagé et actif pour gêner la relance intériste. En témoigne également le deuxième but de Désiré Doué, marqué sur un contre-attaque d’école.
Ce PSG sait tout faire, et il est au même titre que le FC Barcelone d’Ansi Flick (ou dans une certaine mesure l’Arsenal de Mikel Arteta) la preuve que le football est entré dans une nouvelle ère. À travers ces deux équipes au jeu flamboyant et consacrées à différents niveaux cette saison, on peut constater, sans ciller, que le football se joue différemment d’il y a dix ou vingt ans.
Dembélé et Hakimi, artisans d’une victoire historique, postulent pour les plus prestigieuses distinctions personnelles
Dembélé (8 buts et 6 passes décisives) a été quant à lui élu meilleur joueur de la compétition et postule très sérieusement au Ballon d’Or 2024-2025. Figure de proue d’un effectif sans star majeure, mais pétri de qualité et doté d’une force collective redoutable, il a été l’artisan du premier trophée de C1 remporté depuis 32 ans par un club tricolore (et un titre de l’Olympique de Marseille en 1993). Il s’agit aussi à ce titre du second sacre français dans la compétition.
Auparavant le PSG s’était cassé les dents lors de la finale face au Bayern Munich, en 2020. Une rencontre marquée par le but victorieux d’un de ses anciens pensionnaires et enfant de la maison, Kingsley Coman (1-0). C’était pendant la pandémie.
À noter également que c’est la cinquième fois en cinq finales que Munich consacre un vainqueur inédit dans la compétition, après Nottingham Forest en 1979, l’OM en 1993, le Borussia Dortmund en 1997 et Chelsea en 2012.
Par ailleurs, à condition de réussir la Coupe du Monde des clubs de la FIFA cet été, il semble que le Ballon d’Or africain ne puisse plus échapper à Hakimi, consacré par de nombreux médias, coachs et observateurs, « meilleur latéral droit du monde ». Une attente infinie depuis le succès de Mustapha Hadji, en 1998.
Le Marocain a été impliqué dans 9 réalisations (4 buts et 5 passes décisives), égalant un record vieux de 24 ans d'Ian Harte (2000-2001), ancien latéral gauche de Leeds United, qui était jusque-là seul défenseur le plus décisif de l'histoire de la C1 en une seule édition.
Ousmane Dembélé, de son côté, tentera de devenir le sixième français à soulever la plus prestigieuse des récompenses individuelles depuis sa création en 1956, après Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Zinedine Zidane et Karim Benzema.
Deuxième triplé pour Luis Enrique
Au passage, Luis Enrique signe son deuxième triplé après celui obtenu avec le FC Barcelone lors de la campagne 2014-2015. Il devient ainsi le deuxième coach, après Pep Guardiola, un autre espagnol (2008-2009 avec le FC Barcelone et 2022-2023 avec Manchester City), à réussir pareil exploit.
À noter également que pas moins de 7 joueurs parisiens figurent dans le onze type de la saison de la Ligue des Champions. En plus de Dembélé et Doué, ce sont Vitinha, Hakimi, Nuno Mendes, Marquinhos et Donnaruma qui se sont distingués.
Le PSG aura attendu longtemps pour soulever ce trophée, mais y aura aussi mis la manière. Hier, ce n’est pas seulement un club et toute une ville qui exultaient, c’est aussi le football qui triomphait.