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International

Fin du sommet de l’Otan : Des plans de défense mais aussi des divergences


Rédigé par L'Opinion Jeudi 13 Juillet 2023

Le sommet de l'OTAN a clos ses travaux mercredi à Vilnius, en adoptant des stratégies de défense, mais il s’est terminé aussi sur quelques différences. Pas de date d’adhésion pour Kiev, ni d’un bureau de liaison de l’alliance au Japon.



Fin du sommet de l’Otan : Des plans de défense mais aussi des divergences
Le sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) s'est achevé mercredi dans la capitale lituanienne sur fond de divisions entre les membres et d'opposition de la
part de la communauté internationale.

Au cours du sommet, l'OTAN a adopté ses "plans de défense les plus complets depuis la fin de la guerre froide" et a approuvé un nouveau plan d'action pour la production de défense.
Dans le cadre de ces nouveaux plans, l'OTAN a pour objectif de disposer de 300.000 soldats prêts à intervenir.

Les alliés de l'OTAN ont également pris "l'engagement durable" d'investir chaque année au moins 2% de leur PIB dans la défense, selon un communiqué publié à l'issue du sommet. Seuls 11 des 31 membres de l'alliance ont atteint ou dépassé cet objectif après "neuf années consécutives d'augmentation des dépenses de défense" depuis 2014, selon des documents publiés lors du sommet.

Les dirigeants de l'OTAN se sont également engagés à fournir un soutien à plus long terme à l'Ukraine et ont tenu la réunion inaugurale du nouveau Conseil OTAN-Ukraine avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
 
Kiev devrait attendre pour adhérer
 
Ils n'ont cependant pas réussi à fixer un calendrier pour l'adhésion de l'Ukraine à l'alliance, ce que Zelensky a qualifié de "sans précédent et absurde". Les membres de l'OTAN sont divisés sur la manière de rapprocher l'Ukraine de l'alliance.

Alors que certains membres d'Europe de l'Est font pression pour obtenir un engagement explicite sur la date d'adhésion de l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Allemagne sont réticents à clarifier la situation, selon certaines informations.

Alliance régionale entre l'Europe et l'Amérique du Nord, l'OTAN a de nouveau invité les dirigeants de l'Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la République de Corée, les soi-disant partenaires de la région Asie-Pacifique, à participer à son sommet pour la deuxième fois et s'est engagée à "renforcer encore le dialogue et la coopération pour faire face à nos défis communs en matière de sécurité", selon le communiqué.

Toutefois le président français Emmanuel Macron a fait état mercredi, de son opposition à la création au Japon d'un bureau de liaison de l''OTAN, a-t-on appris d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet de l'alliance à Vilnius.
 
« La géographie est têtue »
 
L'OTAN reste "une organisation du traité de l'Atlantique-Nord, et quoi qu'on dise, la géographie est têtue, l'Indo-Pacifique n'est pas l'Atlentique-Nord", a indiqué devant les journalistes Macron, après avoir salué la participation au sommet du Premier ministre japonais. "Nous ne devons pas donner le sentiment que l'OTAN construit des légitimités d'une présence géographiquement installée dans autres zones", a-t-il poursuvi.

En juin dernier, le quotidien Financial Times (FT) avait révélé que le président français s'était opposé à la création du tout premier avant-poste de l'OTAN en Asie, rappelant que l'alliance devrait rester concentrée sur sa propre région de l'Atlantique-Nord.

L'ouverture d'un bureau au Japon nécessite l'approbation unanime du Conseil de l'Atlantique-Nord, principal organe de décision politique à l'OTAN, où la France pourrait utiliser son veto pour faire échouer le projet, selon l'agence de presse japonaise Kyodo News.
 
La Chine 15 fois citée dans la communiqué final
 
Dans son communiqué final, l'OTAN a mentionné la Chine à 15 reprises, dénonçant les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la Chine qui remettent en cause les intérêts sécuritaires et les valeurs de l’Alliance. Une mention qui n’a pas été du goût de Pékin qui estime qu’elle est contraire à la vérité et est le produit d'une mentalité datant de la guerre froide et d'un parti pris idéologique.

La Chine s'y oppose fermement", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse quotidien. "Nous exhortons l'OTAN à mettre un terme à ses accusations sans fondement et à sa rhétorique provocatrice à l'encontre de la Chine, à abandonner la mentalité obsolète de la guerre froide et à renoncer à l'erreur consistant à rechercher une sécurité absolue. Nous avons vu ce que l'OTAN a fait à l'Europe, et l'OTAN ne doit pas chercher à semer le chaos dans la région Asie-Pacifique, ou ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté.

 

Adhésion de la Suède : en attendant la ratification turque

Le parlement turc ratifiera l'adhésion de la Suède à l'OTAN "dès que possible" mais pas avant le mois d'octobre au mieux, a déclaré mercredi le président Recep Tayyip Erdogan.

"Il y a des vacances parlementaires de deux mois (et) il y a beaucoup d'accords internationaux à examiner, beaucoup de propositions législatives qui doivent être discutées par ordre d'importance", a souligné le chef de l'Etat turc, répondant à la question d'un journaliste sur l'éventualité d'une ratification au mois d'octobre.

"Mais nous avons l'intention d'en finir dès que possible", a-t-il assuré en marge du sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius.

"Quand le Parlement ouvrira sa session, je pense que son président sera d'accord pour donner la priorité à cet accord sur les autres accords internationaux", a-t-il poursuivi.
Erdogan a mis fin lundi à quatorze mois de blocage en levant son veto à l'adhésion de la Suède à l'OTAN.

Le chef de l'Etat a cependant mis en garde Stockholm contre de nouvelles atteintes au Coran : "Nous attendons de la Suède qu'elle ne tolère plus les attaques contre le Coran qui offensent plus de deux milliards de musulmans dans le monde", a-t-il dit.

A deux reprises ces derniers mois, dont la dernière fin juin, des individus ont brûlé publiquement des pages du livre saint des musulmans en Suède, des actions qualifiées de "terroristes" et "barbares" par M. Erdogan.








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