La psychiatrie, la psychanalyse, la philosophie, la sociologie et l'anthropologie vont débattre, chacune selon son angle de vue, de la violence et de l'agressivité dans nos sociétés modernes et particulièrement dans la société marocaine, lors de ce congrès international.
Cette 2ème session annuelle de formation médicale continue en psychiatrie est à l’initiative de l’Association marocaine de psychiatrie dynamique (AMPD), en collaboration avec la Faculté de médecine de Fès et avec le soutien de l'Association mondiale de psychiatrie dynamique (WADP), la Fédération internationale de psychiatrie (ALFAPSY), la Fédération internationale de psychothérapie (IFP) et la Section psychanalyse de l’Association mondiale de psychiatrie (WPA).
Pour Dr Hachem Tyal, président de l’AMPD, la violence est un concept auquel la psychanalyse s'est peu intéressée. Et avec la recrudescence de la violence sous ses différentes formes, il est impératif de s’interroger sur tous les aspects humains qui interfèrent dans la genèse d’un acte de violence, d’autant plus qu'aucun dictionnaire de référence à la psychanalyse n'y consacre un article à part entière.
Cette rencontre internationale sera inaugurée par la conférence sur « Violence et religions » qui sera donnée par le grand poète arabe syrien Adonis, indique Dr Tyal. Elle sera une continuité des idées développées dans le livre d'entretiens d'Adonis avec Houria Abdelouahed, professeure à l’Université de la Sorbonne, psychanalyste et traductrice (auteure notamment de "Figures du féminin en Islam" et "Les Femmes du prophète"), où il est question de prolonger la réflexion d’Adonis sur les thèmes abordés dans ses poèmes, la religion, la radicalisation, les attentats, l'échec du printemps arabe, la femme et la féminité… les violences attribuées aux religions.
Pour Dr Tyal, la psychanalyse a introduit le terme de violence dans trois textes freudiens : "Malaise dans la civilisation", "Pourquoi la guerre ?" et "L’homme Moïse et la religion monothéiste". Freud a introduit la notion fondamentale de pulsion de mort, définie tout d'abord sur un plan propre à la biologie, comme tendance à reconduire l’être vivant à l’état inorganique. Il l'a opposée à la pulsion de vie en défendant le dualisme qui n'a pas beaucoup aidé dans sa théorisation débutante sur les psychoses et les névroses.
Jacques Lacan a tenté de former un concept à part entière de l’agressivité en la considérant comme une tendance corrélative d'un mode d'identification narcissique qui détermine la structure formelle du moi de l'Homme et du registre d'entités caractéristiques de son monde.
Cette notion de l'agressivité fait concevoir son rôle dans la névrose moderne et le malaise de la civilisation.
Pourtant la violence ne peut se réduire à cela. Elle a une dimension «subjective», qui vise en même temps le sujet et le lien social, ce qui ouvre toute une réflexion quand on sait que la violence est structurellement liée au lien social, tient à préciser le président de l’AMPD.
La philosophie, la sociologie, l'anthropologie ont également beaucoup interrogé ce concept mais la psychanalyse peut aborder autrement la violence, en s'inscrivant dans un tout autre champ que ces derniers.
Ainsi, cette rencontre relancera de véritables débats sur les notions de violence et d’agressivité et surtout d'interroger cette problématique à partir de la clinique (la vision Médicale) et essayer d'en tirer les éclairages possibles sur son rapport au lien social, insiste Dr Hachem Tyal.
Cette 2ème session annuelle de formation médicale continue en psychiatrie est à l’initiative de l’Association marocaine de psychiatrie dynamique (AMPD), en collaboration avec la Faculté de médecine de Fès et avec le soutien de l'Association mondiale de psychiatrie dynamique (WADP), la Fédération internationale de psychiatrie (ALFAPSY), la Fédération internationale de psychothérapie (IFP) et la Section psychanalyse de l’Association mondiale de psychiatrie (WPA).
Pour Dr Hachem Tyal, président de l’AMPD, la violence est un concept auquel la psychanalyse s'est peu intéressée. Et avec la recrudescence de la violence sous ses différentes formes, il est impératif de s’interroger sur tous les aspects humains qui interfèrent dans la genèse d’un acte de violence, d’autant plus qu'aucun dictionnaire de référence à la psychanalyse n'y consacre un article à part entière.
Cette rencontre internationale sera inaugurée par la conférence sur « Violence et religions » qui sera donnée par le grand poète arabe syrien Adonis, indique Dr Tyal. Elle sera une continuité des idées développées dans le livre d'entretiens d'Adonis avec Houria Abdelouahed, professeure à l’Université de la Sorbonne, psychanalyste et traductrice (auteure notamment de "Figures du féminin en Islam" et "Les Femmes du prophète"), où il est question de prolonger la réflexion d’Adonis sur les thèmes abordés dans ses poèmes, la religion, la radicalisation, les attentats, l'échec du printemps arabe, la femme et la féminité… les violences attribuées aux religions.
Pour Dr Tyal, la psychanalyse a introduit le terme de violence dans trois textes freudiens : "Malaise dans la civilisation", "Pourquoi la guerre ?" et "L’homme Moïse et la religion monothéiste". Freud a introduit la notion fondamentale de pulsion de mort, définie tout d'abord sur un plan propre à la biologie, comme tendance à reconduire l’être vivant à l’état inorganique. Il l'a opposée à la pulsion de vie en défendant le dualisme qui n'a pas beaucoup aidé dans sa théorisation débutante sur les psychoses et les névroses.
Jacques Lacan a tenté de former un concept à part entière de l’agressivité en la considérant comme une tendance corrélative d'un mode d'identification narcissique qui détermine la structure formelle du moi de l'Homme et du registre d'entités caractéristiques de son monde.
Cette notion de l'agressivité fait concevoir son rôle dans la névrose moderne et le malaise de la civilisation.
Pourtant la violence ne peut se réduire à cela. Elle a une dimension «subjective», qui vise en même temps le sujet et le lien social, ce qui ouvre toute une réflexion quand on sait que la violence est structurellement liée au lien social, tient à préciser le président de l’AMPD.
La philosophie, la sociologie, l'anthropologie ont également beaucoup interrogé ce concept mais la psychanalyse peut aborder autrement la violence, en s'inscrivant dans un tout autre champ que ces derniers.
Ainsi, cette rencontre relancera de véritables débats sur les notions de violence et d’agressivité et surtout d'interroger cette problématique à partir de la clinique (la vision Médicale) et essayer d'en tirer les éclairages possibles sur son rapport au lien social, insiste Dr Hachem Tyal.
