Samedi, Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc, a été l’invité de CNN en marge de sa participation à l'assemblée générale de l'IATA à New Delhi.
Au cours de cette interview, il a dévoilé sa stratégie pour faire face à la rude concurrence des compagnies low-cost tout en revenant sur le potentiel de la RAM et ses perspectives d'expansion dans les années à venir.
Le patron de la RAM a reconnu la difficulté de concurrencer une quarantaine des compagnies low cost, dont Ryainair, Easyjet et Waaze. Raison pour laquelle la RAM met le paquet en Afrique où la compagnie est bien positionnée.
"Nous avons dû créer un nouveau modèle et chercher de nouveaux marchés, c'est pourquoi nous avons un certain succès aujourd'hui", s'est-il félicité.
Face aux compétiteurs law-cost qui demeurent avec une force de frappe considérable en Europe, la RAM développe de nouveaux marchés plus difficile d'accès notamment l'Afrique où elle est plus forte surtout les lignes nord-sud (les vols de et vers l'Europe).
"Les autres compagnies sont plus tournées vers l'Asie, nous sommes mieux positionnés entre le sud et le nord", a-t-il expliqué.
Concernant la stratégie d'expansion de la RAM, le cap est fixé vers l'ouest, c'est à dire vers l'Amérique du Nord et l'Amérique Latine où la compagnie marocaine veut renforcer davantage les vols à partir de l'Europe et l'Afrique. C'est là que la compagnie peut apporter une véritable valeur ajoutée, a assuré M. Addou.
Le patron de la RAM a dit parier sur les diasporas africaines et européennes en Amérique qui constituent un immense marché. Il a donné l'exemple d'un Sénégalais qui travaille à Los Angeles ou d'un Milanais qui vit à Rio au Brésil.
Autre facteur important. La position géographique du Maroc offre l'avantage de desservir les vols entre l'Europe, l'Afrique et le continent américain via Casablanca.
Ce genre de vols longs requièrent un certain confort pour les passagers. D'où la nécessité d'investir davantage dans la qualité des services surtout dans les appareils de petite taille. "Je reconnais qu'il est complexe de faire voyager quelqu'un de Lagos à Casablanca puis de là à New Yord à bord d'un Boeing 737", a confié le patron de la RAM. Selon lui, la solution consiste à équiper ses avions de sièges allongés (flat seats) comme ceux de la classe Business.
Selon Addou, la RAM se distingue de ses concurrents par la nature de ses services et par ses équipes. Il s'est dit certain que les passagers sont prêts à payer plus pour un service de qualité et une expérience de vol qui reflète la culture du pays.
