Tantôt il dessine des itinéraires de couleurs, tantôt il laisse les peintures se mélanger automatiquement au support. Et dans les deux cas, des spectres chromatiques surgissent de leur profondeur et dansent au rythme du désir et des intentions de l’artiste. C’est ce que dégagent l’exposition « Spectres dansants » du peintre Abdelhadi Mourid qui expose à la Galerie de la Fondation Mohammed VI à Rabat jusqu’au 29 Juillet.
« Au cours d’une rencontre ramadanesque sereine, indique Brahim EL Haissan, artiste plasticien et critique d’art, Mourid a révélé sa passion pour l’art soufi et la danse Mevlevi sur les traces du grand poète perse Djalâl ad-Dîn Rûmî. Cette danse soufie, d’essence rituelle, exécutée par des derviches, est devenue le centre d’intérêt pictural de l’artiste, mais selon ses abstractions chromatiques suggestives et symboliques. Ces abstractions se fondent aux sources premières et jaillissent en traces variées qui couvrent la surface du support avec l’existence du vide laissé par l’artiste pour créer le possible équilibre visuel. Le vide dans ses tableaux, nouveaux comme anciens, n’est rien d’autre que l’équivalent du plein… Le vide est comblé de signes picturaux révélant le rapport ambigu entre le visible et l’invisible, l’existant et le transitoire, la forme et la non-forme… et bien d’autres dualités qui constituent la vision de l’artiste. »
États d’âme et ascensions
« Plus nous contemplons les univers d’Abdelhadi Mourid, plus nous y découvrons cette allure aux multiples apparences chromatiques qui pénètrent les quatre éléments naturels de l’univers (Pour Lisân al-’Arab, la couleur est une silhouette comme le rouge et le noir) », relève le critique d’art Abdellah Cheikh, s’identifiant aux atmosphères visuelles générales des scènes suggestives, qui, à chaque nouvelle oeuvre, renouvellent états d’âme et ascensions. C’est l’équivalent symbolique de la danse ailée, le rite de passage d’une impression imaginaire à une autre.
« Abdelhadi Mourid vit et peint sur deux rythmes: le rythme de l’oeil alchimique qui a scruté les profondeurs de l’abstraction chromatique lyrique, et le rythme de la mémoire avec tous ses rêves visibles et invisibles. Il excelle à tisser l’harmonie du ‘’dissonant’’, ouvrant la perception esthétique aux inconnues de la vérité et de l’existence, faisant du récepteur un partenaire qui l’accompagne dans l’aventure des ‘’chemins de bois’’ de la pensée, selon l’expression de Heidegger, dont nous ignorons le sort. C’est ainsi que l’imagination d’Abdelhadi Mourid a créé des êtres chromatiques dépourvus de leur identité fantomatique, des êtres proches de la vie autant qu’ils sont proches de l’existence, et non du néant.»
« Au cours d’une rencontre ramadanesque sereine, indique Brahim EL Haissan, artiste plasticien et critique d’art, Mourid a révélé sa passion pour l’art soufi et la danse Mevlevi sur les traces du grand poète perse Djalâl ad-Dîn Rûmî. Cette danse soufie, d’essence rituelle, exécutée par des derviches, est devenue le centre d’intérêt pictural de l’artiste, mais selon ses abstractions chromatiques suggestives et symboliques. Ces abstractions se fondent aux sources premières et jaillissent en traces variées qui couvrent la surface du support avec l’existence du vide laissé par l’artiste pour créer le possible équilibre visuel. Le vide dans ses tableaux, nouveaux comme anciens, n’est rien d’autre que l’équivalent du plein… Le vide est comblé de signes picturaux révélant le rapport ambigu entre le visible et l’invisible, l’existant et le transitoire, la forme et la non-forme… et bien d’autres dualités qui constituent la vision de l’artiste. »
États d’âme et ascensions
« Plus nous contemplons les univers d’Abdelhadi Mourid, plus nous y découvrons cette allure aux multiples apparences chromatiques qui pénètrent les quatre éléments naturels de l’univers (Pour Lisân al-’Arab, la couleur est une silhouette comme le rouge et le noir) », relève le critique d’art Abdellah Cheikh, s’identifiant aux atmosphères visuelles générales des scènes suggestives, qui, à chaque nouvelle oeuvre, renouvellent états d’âme et ascensions. C’est l’équivalent symbolique de la danse ailée, le rite de passage d’une impression imaginaire à une autre.
« Abdelhadi Mourid vit et peint sur deux rythmes: le rythme de l’oeil alchimique qui a scruté les profondeurs de l’abstraction chromatique lyrique, et le rythme de la mémoire avec tous ses rêves visibles et invisibles. Il excelle à tisser l’harmonie du ‘’dissonant’’, ouvrant la perception esthétique aux inconnues de la vérité et de l’existence, faisant du récepteur un partenaire qui l’accompagne dans l’aventure des ‘’chemins de bois’’ de la pensée, selon l’expression de Heidegger, dont nous ignorons le sort. C’est ainsi que l’imagination d’Abdelhadi Mourid a créé des êtres chromatiques dépourvus de leur identité fantomatique, des êtres proches de la vie autant qu’ils sont proches de l’existence, et non du néant.»
Mohamed LOKHNATI