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Sport

Entretien avec la star du Real Madrid: La sincérité et la modestie de Vinicius


Rédigé par Rachid MADANI le Dimanche 7 Août 2022



En marge de la préparation de la saison 2022-23, Vinícius Júnior (Brésil, 21 ans) a accordé à la presse une interview dans laquelle il est plus confiant que jamais.
 
Dans ce document, en plus de faire appel à l'esprit du Bernabéu, il a rappelé ses premiers pas en blanc, dans lesquels le rôle de Marcelo et Casemiro était essentiel: "Les stars sont Marcelo, Casemiro, Modric, Nacho, Kroos, Benzema... Je ne suis pas une star à leurs côtés ».
 
« Quand Ancelotti est arrivé, il m'a appelé et m'a expliqué ce qu'il pouvait faire cette saison. C'était très important pour moi, sans aucun doute », a déclaré Vinicius Jr, qui a beaucoup souffert avec le Français Zinedine Zidane sur le banc merengue.
 
Ces propos reflètent bien l'importance de l'entraîneur italien pour la star brésilienne, qui s'est consacrée en remportant la Supercoupe d'Espagne, la Liga et l'UEFA Champions League, tournoi dans lequel il a également marqué le but de la victoire face à Liverpool au Stade de France.
 
Vinicius Jr, qui en veut toujours plus, sait que le Real Madrid est le club le plus exigeant du monde, qui a construit la légende de l'entité madrilène.
 
Le Brésilien a inscrit 22 buts et délivré 16 passes décisives en 52 matches officiels la saison dernière, des chiffres qu'il espère laisser derrière lui dans ce nouveau parcours, dans lequel il profitera également de sa première Coupe du monde, une compétition où il espère diriger l'équipe de l’entraineur Tite.
 
Q : Le Bernabéu est une chaudière… ?
 
R : Le soutien de notre public a été l'une des clés, comme si c'était une partie de plus de la tactique ou un joueur de plus.
 
Le PSG, Chelsea et Manchester City sont des équipes fantastiques et  nous les avons éliminées.
 
Pour la finale de Paris, je devrais être double, Karim double, Luka double...C’était difficile de  faire un bon match vue la pression qui pesait sur les footballeurs. Il aurait fallu être plus que bon.
 
Q-Vous êtes-vous inscrit pour des soirées comme celle du 28 mai ?
 
R-J'ai déjà vécu de nombreuses belles soirées de Ligue des Champions avec Madrid mais si on regarde bien mon histoire, c’était le plus important.
 
Q- Carlos Abrantes 'Cacau', qui vous a découvert alors que vous n'aviez que 6 ans, nous a dit qu'il vous soutenait, vous permettant même de ne pas payer l'académie alors que votre famille ne le pouvait pas. Que pouvez-vous nous dire?
 
R-Tout était très difficile à cette époque, mais malgré cela je m'en souviens avec beaucoup de bonheur. J'étais très jeune et pour moi c'était un rêve d'entrer dans une académie avec les autres enfants.
 
De nombreuses nuits, je ne pouvais pas dormir et je pensais seulement à quitter l'école pour suivre une formation.
 
Nous étions très humbles, mais c'est la meilleure preuve que l'amour des parents avec leurs enfants est la plus grande chose qui soit. Ils ont beaucoup sacrifié pour moi, et je leur dois qui je suis.
 
Q-Vous êtes un joueur de rue, quelque chose qui se perd de nos jours. Pensez-vous que les enfants d'aujourd'hui devraient jouer davantage dans la rue et moins dans des terrains parfaits ?
 
R- Eh bien, je ne sais pas. La rue vous donne certaines choses et les champs, d'autres. Il y a de grands joueurs qui n'ont pas grandi dans la rue, qui ont appris le football sur de bons terrains dès leur plus jeune âge. La rue t'apprend des choses, mais le terrain aussi.
 
Q-Avec très peu de matchs à Flamengo et étant toujours mineur, les grands se sont battus pour vous. Qu'ont-ils vu en vous ?
 
R-C'était très rapide et j'aimais affronter sans crainte. Ma façon de jouer était gaie et directe ; et les gens ont beaucoup aimé ça.
 
Q-Quelles raisons vous ont poussé à choisir le Real Madrid au détriment, par exemple, de Barcelone ?
 
R- Il n'y avait pas grand chose à faire pour me convaincre. Il a toujours été très clair pour moi que le Real Madrid était mon destin. A 18 ans, tu arrives dans un Real Madrid sans Cristiano ni Zidane. Dans ce climat apparemment défavorable à votre adaptation, vous faites partie de ceux qui jettent l'équipe sur le dos.
 
Q-Quelles ont été pour vous les clés pour montrer cette personnalité ?
 
R- J'ai fait ce que je savais faire, jouer ce que je savais, avec mes forces et mes faiblesses. Nerfs? Bien sûr, bien sûr, mais tous mes collègues m'ont beaucoup aidé. J'ai toujours senti la confiance du club et du vestiaire.
 
Q-Quelle était l'importance des Brésiliens Marcelo et Casemiro dans cette adaptation ?     
 
      R-Vraiment beaucoup. Ils ont une qualité humaine impressionnante et ils n'ont cessé de me donner des conseils à tout moment. En fait, ils n'arrêtent pas de me conseiller et c'est pourquoi je me sens comme un garçon privilégié. Je remercie Dieu de m'avoir trouvé de si bonnes personnes. J'étais très jeune et tout était nouveau et gigantesque pour moi. Seuls ceux qui ont vécu la même chose que moi savent de quoi je parle.
 
Q-Cette première année, Lopetegui a préféré être prudent avec vous et vous laisser acquérir de l'expérience à Castilla. Solari arrive et vous accorde toute sa confiance. Que représentait l'Argentin pour vous ?
 
R-J'ai beaucoup appris des deux entraineurs. Je leur suis très reconnaissant car tout ce qu'ils ont fait était de prendre soin de moi et de m'aider à grandir. Quand tu es si jeune, tu es comme une éponge et tout s'apprend et tout est leçons.
 
Q-Vous êtes ici depuis trois saisons et demie. Quelle évaluation pouvez-vous faire et qu'avez-vous appris?
 
R-Il me semble que c'était hier quand je suis arrivé. Le temps passe très vite et à Madrid, beaucoup plus. Il n'y a pas de temps pour autre chose que la compétition ou la préparation à la compétition. Je ne veux pas me fixer des notes ou des objectifs.
 
Q-A 21 ans, vous êtes déjà l'une des stars de l'équipe. Comment imaginez-vous votre avenir ? Vous voyez-vous capable de diriger l'équipe dans quelques années ?
 
R-Je ne me considère pas comme une star. Ce vestiaire regorge de champions et de tous les titres possibles. Les stars sont Marce, Case, Luka, Nacho, Toni, Karim.... Je suis un joueur qui apprend ce qu'il peut d'eux.
 
Q-Il semble clair qu'Ancelotti vous a aidé à progresser ces derniers mois. Quels conseils vous a-t-il donnés ?
 
R- Tout pour être un bon footballeur.
                                                               
   (Traduit de l’espagnol par Rachid MADANI)