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Enseignement Face aux répressions, les « contractuels » adoptent de nouveaux modes de protestation


Rédigé par Hajar LEBABI Mardi 13 Avril 2021

Sur un ton plus léger, les enseignants contractuels ont décidé de s'engager dans une nouvelle série de manifestations cette semaine, laissant de côté les rassemblements dans la capitale et se contentant d’une journée de grève et d’une brève manifestation dans les établissements scolaires.



La Coordination nationale des professeurs auxquels le système contractuel aurait été imposé a déclaré, lundi, qu'elle appelle tous ceux qui sont sous sa bannière à porter un brassard noir, tout en s'acquittant de leurs tâches éducatives, et à mener une grève nationale, mardi, ainsi que d’incarner d’autres formes de protestation au sein des établissements.

La Coordination a précisé que la grève de ce mardi vient en signe de protestation contre les convocations et les suivis auxquels un certain nombre de professeurs ont été soumis dans le cadre de leur manifestation de la semaine dernière à Rabat, où 33 d'entre eux ont été poursuivis pour des accusations de rassemblement non autorisé, non-respect de l'état d'urgence sanitaire et atteinte aux hommes de la force publique. La date de leur procès est fixée à mai prochain.

Des revendications confrontées à des arrestations

Des militants des droits de l'Homme ont déclaré que dix professeurs poursuivis lors des manifestations à Rabat ont reçu, dimanche, des convocations pour comparaître à nouveau devant les autorités de la capitale, dans les plus brefs délais. Cela a déclenché une vague de colère parmi les professeurs qui s’apprêtaient à peine à regagner leurs salles de cours.

Les professeurs « sous contrat » ​​avaient manifesté pendant trois jours consécutifs au cours de la semaine écoulée dans la capitale, défiant la décision des autorités locales d'empêcher leur manifestation dans le centre-ville.

Des centaines de professeurs ont emprunté les rues du centre de la capitale, en provenance de plusieurs régions, tandis que les autorités bouclaient les lieux où des manifestations devaient avoir lieu et empêchaient l'avancée des manifestants vers le bâtiment du Parlement. Des accrochages ont eu lieu entre les deux parties, ce qui a mené aux arrestations, mardi et mercredi, qui en ont résulté.

Les professeurs ont appelé, dans leurs slogans, à abandonner le système de contractualisation et à intégrer la Fonction publique, refusant que leurs revendications soient confrontées à des interventions sécuritaires visant à les briser.

Il est à noter que les autorités de la région de Rabat-Salé-Kénitra avaient anticipé les manifestations, en annonçant l'interdiction de tout rassemblement dans l’espace public afin d'éviter tout ce qui enfreindrait les exigences de l'état d’urgence sanitaire. Pendant ce temps, aucune interaction n’a été menée par le ministère de l’Education.