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Enquête de conjoncture : Des indicateurs encourageants dans la reprise des activités


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 30 Juin 2022

Près de 40% des chefs d’entreprises s’attendent à une hausse de l’activité globale et 55% à une stabilité, des signes avant-coureurs d’une année qui va se terminer en beauté. Enquête trimestrielle de conjoncture du HCP, réalisée auprès des entreprises opérant dans les secteurs des services marchands non financiers et du commerce de gros.



S’il est trop tôt de dire que l’on s’achemine vers une embellie d’ici la fin de l’année 2022, il n’est pas cependant faux de dire que les indicateurs économiques dans certains secteurs d’activité s’inscrivent dans cette tendance. C’est du moins ce qui ressort du dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP), à l’issue de son enquête trimestrielle de conjoncture réalisées auprès des entreprises opérant dans les secteurs des services marchands non financiers et du commerce de gros. Il s’agit de l’évolution de l’activité au cours du 1er trimestre 2022 et les anticipations pour le 2ème trimestre 2022.

L’un des éléments fondateurs de cet optimisme, dans la relance économique, est que 40% des chefs d’entreprises s’attendent à une hausse de l’activité globale et 55% à une stabilité. Il s’agit d’opérateurs exerçant dans le secteur des Services marchands non financiers.

Dans le même sillage, les chefs d’entreprises prévoient également une hausse de la demande et une augmentation des effectifs employés. Concernant la trésorerie, 41% des patrons la jugent difficile. Toutefois, tout n’est pas rose.

En effet, dans leurs anticipations, 65% des grossistes affichent une stagnation du volume global des ventes pour le 2ème trimestre 2022 et une hausse selon 19% d’entre eux. Une situation qui ne sera pas de nature à renflouer les caisses. Ce qui pourrait se refléter dans la capacité de ces entreprises à élargir et à consolider leur assiette financière.

Selon le HCP, cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse prévue des ventes dans le « Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication » et le « Commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants ». Et d’autre part, cette évolution en dents de scie découle de la baisse des ventes dans le « Commerce de gros d’autres équipements industriels ».

Des facteurs exogènes

Dans cette récente note sur les résultats de ses enquêtes trimestrielles de conjoncture dans le commerce de gros et les services marchands non financiers, le HCP souligne que les chefs d’entreprises prévoient une hausse de la demande et une augmentation des effectifs employés.

Concernant la trésorerie, 41% des patrons la jugent difficile. Selon un analyste, il s’agit des conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, lesquelles impactent l’économie mondiale avec le renchérissement des cours du pétrole. On constate la même inquiétude au niveau des commandes.

En effet, 38 % des chefs d’entreprises prévoient que les commandes seraient d’un niveau inférieur à la normale tandis que l’emploi connaîtrait une stabilité des effectifs selon 85% des grossistes. Parallèlement, la trésorerie est jugée difficile selon 32% des chefs d’entreprise.

Pourtant, au 1er trimestre 2022, les ventes du secteur du Commerce de gros sur le marché local auraient connu une hausse selon 29% des grossistes et une baisse selon 15%. Cette légère variation n’a pas eu d’incidences majeures sur l’activité économique. D’après le rapport du HCP, cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse des ventes dans les « Commerces de gros de biens domestiques » et les « Autres commerces de gros spécialisés ».

D’ailleurs, l’emploi aurait connu une stabilité selon 82% des chefs d’entreprise. Ce qui devrait conforter la solidité du marché. Résultat : les stocks de marchandises se seraient situés à un niveau normal à en croire 72% des grossistes sondés et inférieur à la normale selon 18% des concernés par l’enquête. Sur la même lancée, 68% des chefs d’entreprises estiment que la tendance observée des prix de vente aurait affiché une hausse.

Une éclaircie en vue

Sur un autre plan, les anticipations des chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers, pour le 2ème trimestre 2022, révèlent une hausse de l’activité globale, selon 40% d’entre eux et une stabilité selon 55%. Ces anticipations seraient principalement dues à l’amélioration prévue dans les branches des « Transports Aériens », de l’« Hébergement » et de la « Restauration ». La reprise de l’activité touriste, même timidement, aurait favorisé cette situation.

De même, les chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers prévoient, au titre du T2-2022, une hausse de la demande et une augmentation des effectifs employés. Une conjoncture favorable qui devrait aller crescendo même si au niveau de la trésorerie, 41% des chefs d’entreprises la jugent difficile. Dans l’ensemble, la reprise devrait se consolider au fur et à mesure d’ici la fin de l’année.

D’ailleurs, les carnets de commande du secteur sont jugés d’un niveau normal par 66% des patrons et inférieur à la normale selon 25%. L’emploi aurait connu une stabilité selon 64% et une diminution selon 20 % des chefs d’entreprises. Toujours est-il que les secteurs des services marchands non financiers et du commerce de gros rentrent dans un nouveau cycle où le moral des chefs d’entreprises sera affecté positivement contrairement aux années de Coronavirus. Une crise sanitaire qui a mis un coup d’arrêt à l’activité économique.



Wolondouka SIDIBE


Bon à savoir

Une structure ministérielle érigée en septembre 2003 en une administration de mission, sous l’autorité d’un Haut-Commissaire au Plan nommé, avec rang de Ministre, par Sa Majesté le Roi. L’institution jouit d’une indépendance institutionnelle et intellectuelle dans l’établissement de ses programmes et la conduite de ses travaux d’enquêtes et d’études. Il est le principal producteur de l’information statistique économique, démographique et sociale et chargé de l’établissement des comptes de la nation.

A ce titre, le HCP élabore des études dans les domaines de la conjoncture, du cadrage macroéconomique et de la prospective. Il dispose d’un observatoire des conditions de vie des ménages et d’un centre d’études et de recherches démographiques. Le HCP se conforme dans ses statistiques et ses études aux normes internationales et est admis depuis 2005 à la Norme Spéciale de la Diffusion des Données du FMI.

En outre, le HCP est nommé au Comité Directeur du Partenariat statistique au service du développement à l’aube du XXIème siècle (PARIS21). Enfin, le Maroc est élu, pour la deuxième fois depuis 2000, membre de la Commission Statistique des Nations Unies et ce, lors de la réunion du Conseil Economique et Social des Nations Unies tenue le 18 mai 2009 à New York.
 








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