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El Jadida : Challenge d’un artiste peintre


Rédigé par Mohamed LOKHNATI le Mercredi 13 Mai 2020

Un tableau par jour, tant que dure le confinement ! Des œuvres pour immortaliser ce maudit coronavirus et une trace indélébile pour les prochaines générations.



El Jadida : Challenge d’un artiste peintre
Pour l’artiste peintre jdidi Abdellah Bellabès, le confinement serait une opportunité afin de mieux créer. « En tant qu’artistes-peintres, notre rôle c’est de dessiner la beauté. Mais en ces temps, l’esthétique serait la solidarité. C’est la meilleure image que nous pouvons véhiculer en cette période », indique-t-il, en enchaînant des prières pour l’ensemble de la patrie.

Le confinement, qui marque un événement tragique universel, mène ce peintre à extérioriser ses propres interprétations sous forme d’œuvres qui portent chacune sa propre signification et son propre sceau.

« C’est un engagement personnel qui relate le quotidien tel qu’il se dessine dans mon imaginaire. Je me suis promis à moi-même de réaliser un tableau par jour, tant que dure cette période de confinement. C’est une sorte de méditation et d’exploration de mon être, face à cette situation jamais vécue de notre temps, d’autant plus qu’elle est aussi tragique que planétaire », nous confirme le grand artiste Abdallah Belabbès.

La singularité de ses œuvres, aussi bien en matière de thème imposé par les circonstances que du point de vue contenu, tend à représenter l’une des plus insolites expositions jamais réalisées auparavant, souligne Ahmed Chahid, journaliste et critique d’art.

Par ailleurs, les œuvres de l’artiste peintre Abdellah Bellabès restent remarquables aussi par « l’Aqua’encre » qui constitue une nouvelle expérience picturale pour ce peintre doukkali très inspiré et tellement généreux.

L’expérience « Aqua’encre » (dérivation lexicale alliant les termes eau et encre) engendre une interrogation immanente à la technique de ma nouvelle création, devrait-il nous préciser.

Cette nouvelle expérience d’Abdellah Belabbès, pour laquelle il a choisi comme titre cette éloquente dérivation qui éclaire sa conception intrinsèque : « Aqua’encre », impose de quémander un imaginaire apte à guider la recherche de « l’aquatisation » (métamorphose en eau) par l’encre, à savoir « l’aquatisation » vivante entre le corps et l’encre…

La poétique de l’encre ne se dévoile, ici, qu’au voisinage de l’eau… Elle ne s’érige nullement, en outre, sans un corps diaphane, corps conjointement opalescent, dont les traits se composent d’ombres sur les vagues marines blanchâtres réparties entre l’eau et la mer : dualité superposée, tels les miroirs de l’eau elle-même.

Bref, peinture ou dessin, au pinceau ou à la plume, à l’encre de seiche de poulpe ou de chine, l’artiste Abdellah Belabbés, par la signature de ces magnifiques œuvres, réalisées au Lavis, démontre son inlassable quête du renouveau, et son envie d’assouvir une soif lancinante qui l’a guidée cette fois en véritable prospecteur vers l’eau, et l’encre.

Mohamed LOKHNATI







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