La galerie tangéroise conçue et dirigée par Aziza Laaraki se jette dans l’univers de l’édition en célébrant une déterminante figure de l’art plastique marocain et nordiste. Avec un flair certain et pourtant tardif, elle consacre une vraie valeur de l’art contemporain depuis plus de quatre décennies. Voici l’écho de cette approche : « Abdelkrim Ouazzani, l’une des figures les plus importantes et les plus appréciées de la scène marocaine de l’art contemporain, a importé la figuration libre et ses affranchissements au Maroc dans les années 1980, a formé plusieurs générations d’artistes de premier plan en dirigeant avec un succès célébré par tous l’Institut national des Beaux-arts de Tétouan pendant une vingtaine d’années. Le rayonnement de cette institution lui est actuellement fortement redevable.
Il a suscité et permis le débat dans les milieux culturels marocains et a participé presque malgré lui à la création d’un véritable marché de l’art national qui a aidé à rationnaliser l’échange des œuvres avec les collectionneurs, les institutions et les investisseurs. Aucune monographie digne de ce parcours ne lui a été pourtant consacré jusque-là.
La galerie tangéroise Kent a décidé de palier ce manque aussi ingrat qu’inexpliqué et publie, en ce printemps 2023, un beau-livre sur la vie et l’œuvre de la figure septentrionale de la seconde génération des plasticiens historiques du royaume. 194 pages de propos à bâtons rompus, de couleurs façons Ouazzani, de témoignages, d’archives et de sourires. Un grand livre pour un grand artiste. Avec la participation de Moulim Laâroussi, d’Abdelkrim Chiguer, de Charafeddine Majdouline et de Philippe Guiguet Bologne, l’ouvrage a de quoi se défendre. »
Il a suscité et permis le débat dans les milieux culturels marocains et a participé presque malgré lui à la création d’un véritable marché de l’art national qui a aidé à rationnaliser l’échange des œuvres avec les collectionneurs, les institutions et les investisseurs. Aucune monographie digne de ce parcours ne lui a été pourtant consacré jusque-là.
La galerie tangéroise Kent a décidé de palier ce manque aussi ingrat qu’inexpliqué et publie, en ce printemps 2023, un beau-livre sur la vie et l’œuvre de la figure septentrionale de la seconde génération des plasticiens historiques du royaume. 194 pages de propos à bâtons rompus, de couleurs façons Ouazzani, de témoignages, d’archives et de sourires. Un grand livre pour un grand artiste. Avec la participation de Moulim Laâroussi, d’Abdelkrim Chiguer, de Charafeddine Majdouline et de Philippe Guiguet Bologne, l’ouvrage a de quoi se défendre. »
La bataille d’Hernani
L’artiste est né en 1954 à Tétouan. Il fréquente en 1975 l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Il en ressort au bout de son cursus brillamment accompli pour prendre plus tard les commandes de L’Institut de Tétouan. Il réforme la philosophie et la pédagogie au sein de l’institution « occasionnant une véritable bataille d’Hernani qui secoue violemment les milieux les plus autorisés et dont, sûr de son bon droit et de la justesse de ses arguments, il sort vainqueur. Sa bonne humeur et son sourire si touchant -qui doit cependant cacher bien des tracas- n’auront pas été altérés par cette guerre des écoles et sa carrière n’en repartira que plus assurée. » Beau et anonyme témoignage.