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Économie marocaine : l'OCDE table sur une croissance graduelle de 3.3 % en 2023, 3.6 % en 2024 et 3.8 % en 2025


Rédigé par Mohamed Elkorri Mercredi 29 Novembre 2023

L'OCDE a émis, ce mercredi, le rapport des prévisions économiques mondiales, dont le Maroc. Il en ressort que la croissance du PIB du Maroc devrait se redresser pour s'établir à 3.3 % en 2023, ensuite à 3.6 % en 2024 et à 3.8 % en 2025. La dette publique connaitra également une tendance baissière à moyen terme. Détails.



L'OCDE indique ainsi que la croissance du PIB du Maroc devrait se redresser pour s'établir à 3.3 % en 2023, puis à 3.6 % en 2024 et à 3.8 % en 2025. L'organisme explique que cette croissance graduelle du PIB serait le résultat d'un rebond de la production agricole et du secteur des services, notamment du tourisme, soulignant que ces secteurs propulseraient l'activité économique globale. 


" Le séisme qui a frappé la région d'Al Haouz a eu un coût humain considérable, mais il n'a pas perturbé les principales activités productives." a indiqué le rapport.

L'inflation, quant à elle, devrait également régresser de manière graduelle durant les deux prochaines années, et ce grâce au reflux des prix des matières premières et au resserrement de la politique monétaire indique le rapport. 

L'organisme précise en l'occurrence que les principaux risques qui entourent les perspectives résident dans une prolongation de la sécheresse, un ralentissement de la demande européenne et des chocs affectant les prix des matières premières. 

"La Banque centrale devrait continuer de veiller à ce que l'inflation ralentisse et maintenir les taux d'intérêt à leur niveau actuel aussi longtemps que nécessaire", a-t-on précisé.  

Rappelons que les auteurs des prévisions économiques suggèrent qu'un assainissement budgétaire progressif est nécessaire pour garantir la viabilité budgétaire, grâce à l'élargissement de la base de revenus et à un soutien plus ciblé aux ménages vulnérables. 

Les experts suggèrent de miser sur les réformes structurelles visant à stimuler la croissance. Il s'agit de la stimulation de l'investissement privé, l'amélioration de la participation des femmes au marché du travail et l'accélération des mesures d'adaptation au changement climatique. 


" En termes réels, la croissance devrait atteindre 3.3 % en 2023 et 3.6 % en 2024, stimulée par l'agriculture, la demande intérieure ainsi que les exportations, le tourisme et les secteurs manufacturiers clés, tels que l'automobile et l'électronique, parallèlement au développement de ces secteurs", précise la note.

La reconstruction post-séisme et de nouvelles mesures d'incitation renforceront l'investissement. Ces évolutions soutiendront, selon l'organisme, les revenus et la consommation, le redressement de la production agricole tirant l'emploi rural vers le haut. 

Une inflation moins forte au futur

Le recul de l'inflation, l'augmentation du salaire minimum et la résilience des envois de fonds des travailleurs émigrés, ainsi que la mise en place d'un système de transferts monétaires en faveur des ménages à faible revenu, renforceront les dépenses privées. 

L'inflation devrait s'établir à 2.5 % en 2024, compte tenu de la baisse des prix de l'énergie et des produits alimentaires et de l'effet de la hausse des taux d'intérêt.

Les principaux risques qui entourent les perspectives résident dans l'effet qu'auraient des sécheresses prolongées sur la production agricole, un ralentissement plus marqué de l'activité sur des marchés européens clés et une nouvelle flambée des prix des matières premières. 

Qu'en est-il pour la dette publique ?

Les experts de l'OCDE, affirment qu'avec une baisse de l'inflation, la Banque centrale devrait maintenir, puis abaisser progressivement son taux directeur, qui se situe actuellement à 3% et ce depuis mars 2023, pour contrer les fortes poussées inflationnistes. 

Quant aux finances publiques, la note de l'OCDE précise que le déficit budgétaire des administrations publiques est bien supérieur au niveau d'avant la pandémie. Cependant on s'attend à ce qu'il se diminuera lentement à mesure que l'économie se redressera, et que la baisse des prix ) à l'international réduira le coût des subventions au gaz, au blé et au sucre. Dans un tel scénario, le taux d'endettement des administrations publiques diminuera progressivement à moyen terme. 








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