Les résultats de l’enquête nationale sur les unités de production qui opèrent dans l’informel, récemment publiés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), confirment l’ampleur de l’économie souterraine dans notre pays. Selon ses chiffres, le Maroc comptait environ 2,03 millions d’unités de production informelles (UPI) en 2023, soit une augmentation de plus de 353.000 unités par rapport à 2014.
Le chiffre d’a aires global généré par ces petites structures, composées en grande majorité d’une seule personne, atteint 526,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 28,7% entre 2014 et 2023. Ce secteur concerne 2,53 millions d’unités, ce qui représente 157.000 emplois supplémentaires par rapport à 2014. Comme l’explique le HCP, ces UPI n’incluent pas les activités illicites ou illégales, ni la production volontairement non déclarée pour échapper aux obligations scales ou administratives. Il s’agit donc de structures économiques dont les acteurs ne perçoivent pas l’intérêt de se formaliser, ou pour lesquelles les obstacles scaux et réglementaires sont décourageants. Si nous voulons réduire le poids de l’informel, qui représente 30% de notre PIB, selon Bank Al-Maghrib, il conviendrait de réfléchir à des mesures incitatives et adaptées pour encourager la formalisation.
Le statut d’auto-entrepreneur, destiné aux personnes physiques qui exercent à titre individuel une activité professionnelle, a certes connu un certain succès, mais il demeure inadapté pour de nombreuses catégories en raison du plafond de chi re d’a aires annuel fixé à 80.000 dirhams.
Comme le recommande le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), il serait judicieux d’assouplir ce statut en relevant le plafond de chi re d’a aires et en autorisant le recrutement de deux ou trois personnes. Et pourquoi ne pas aller plus loin en envisageant un statut juridique spéci que pour ces UPI, à mi-chemin entre celui d’auto-entrepreneur et celui de société, plus exible et adapté, qui permettrait d’intégrer progressivement ces petites structures dans le formel, sans les étou er sous le poids des contrain
Le chiffre d’a aires global généré par ces petites structures, composées en grande majorité d’une seule personne, atteint 526,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 28,7% entre 2014 et 2023. Ce secteur concerne 2,53 millions d’unités, ce qui représente 157.000 emplois supplémentaires par rapport à 2014. Comme l’explique le HCP, ces UPI n’incluent pas les activités illicites ou illégales, ni la production volontairement non déclarée pour échapper aux obligations scales ou administratives. Il s’agit donc de structures économiques dont les acteurs ne perçoivent pas l’intérêt de se formaliser, ou pour lesquelles les obstacles scaux et réglementaires sont décourageants. Si nous voulons réduire le poids de l’informel, qui représente 30% de notre PIB, selon Bank Al-Maghrib, il conviendrait de réfléchir à des mesures incitatives et adaptées pour encourager la formalisation.
Le statut d’auto-entrepreneur, destiné aux personnes physiques qui exercent à titre individuel une activité professionnelle, a certes connu un certain succès, mais il demeure inadapté pour de nombreuses catégories en raison du plafond de chi re d’a aires annuel fixé à 80.000 dirhams.
Comme le recommande le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), il serait judicieux d’assouplir ce statut en relevant le plafond de chi re d’a aires et en autorisant le recrutement de deux ou trois personnes. Et pourquoi ne pas aller plus loin en envisageant un statut juridique spéci que pour ces UPI, à mi-chemin entre celui d’auto-entrepreneur et celui de société, plus exible et adapté, qui permettrait d’intégrer progressivement ces petites structures dans le formel, sans les étou er sous le poids des contrain