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Actu Maroc

Drame de Mellilia : Le CEDRE plaide pour la révision des accords migratoires avec le Maroc


Rédigé par L'Opinion Mardi 12 Juillet 2022

Suite aux événements du 24 juin qui ont eu lieu au point de passage vers Mellilia, le Conseil pour l’élimination de la discrimination raciale ou ethnique (CEDRE) a demandé la révision des accords migratoires avec le Maroc. Une annonce faite par l’Agence EFE.



Cet organe, subordonné au ministère espagnol de l’Égalité, a justifié sa requête par des motivations liées aux droits de l’homme, en dénonçant l’emploi disproportionné de la violence à l’égard des migrants lors de leur tentative de passage forcé. « L’usage de la force doit toujours être guidé par le principe de proportionnalité et de respect des droits de l’Homme, en évitant son usage excessif », plaide le Conseil, ajoutant que « si un pays donné n’est pas en mesure de se conformer à ces principes de base, il ne peut pas faire partie intégrante d’un accord de contrôle de l’immigration avec l’Espagne. ». Une façon d’épingler le Maroc, en l’accusant d’user de violence excessive, comme celle employée, d’ailleurs, par la Guardia Civil de l’autre côté des frontières.
 
En plus, le CEDRE a exprimé sa « condamnation la plus ferme, son indignation et sa douleur » quant aux faits qu’il juge « inacceptables dans les sociétés démocratiques comme l’Espagne et tous les États qui composent l’Union européenne».
 
Le Conseil a livré cinq recommandations, dont la révision de « la gestion des accords migratoires avec le Maroc, afin de s’assurer du respect des clauses spécifiques de respect et de garantie des droits de l’homme de tous les peuples ». Le CEDRE exige que la révision inclue « l’engagement d’éviter l’usage excessif de la force, conformément au contenu des traités internationaux ratifiés par l’Espagne et aux règlements de l’Union européenne en matière de droits de l’homme ».
 
Le Conseil s’est adressé également aux représentants politiques, en les appelant à « éviter de soutenir des actions de cette nature afin de ne pas semer la confusion dans la population, d’empêcher que des événements similaires ne se répètent et de ne pas offenser les proches des victimes ». En effet, les membres du gouvernement espagnol ont tous salué, dans leurs déclarations publiques, les efforts du Maroc pour contenir les flux de migrants clandestins. Le Chef de l’Exécutif, Pedro Sanchez, quant à lui, s’est montré solidaire avec les autorités marocaines, confrontées, selon ses dires, aux mafias des passeurs.
 
Par ailleurs, la demande du CEDRE n’a pas eu de soutien au sein du gouvernement espagnol qui demeure, parait-il, soucieux de préserver la coopération avec les autorités marocaines. Force est de constater que la requête en question a été rejetée par les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de l’Éducation. Les départements ministériels susmentionnés, rappelons-le, sont tous représentés au sein du Conseil.








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