Un groupe de sénateurs a déploré le fait que le Kenya n'ait pas encore établi d'ambassade au Maroc, malgré les immenses avantages que leur pays pourrait en tirer, selon un média local.
"Il est important pour un pays d'avoir une mission diplomatique physique pour aider le ministère des affaires étrangères à recueillir des informations sur l'économie de ce pays", a déclaré la sénatrice de Narok, Ledama Olekina.
La responsable de la minorité a déclaré que le Kenya a tout à gagner avec le Maroc, d'où la nécessité d'établir une ambassade dans ce pays pour en tirer davantage de bénéfices.
C'est le sénateur de Migori, Eddy Oketch qui a initié le débat sur ce sujet au Parlement, en demandant des réponses au ministère des affaires étrangères sur les relations entre son pays et le Maroc.
"Le ministère devrait préciser si le gouvernement du Kenya envisage d'établir une ambassade dans le Royaume", a-t-il déclaré.
"Le comité devrait fournir une mise à jour sur l'état des relations diplomatiques entre le Kenya et le Royaume du Maroc, en expliquant tous les efforts déployés par le gouvernement du Kenya pour résoudre les problèmes de longue date entre les deux pays", a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le sénateur de Kakamega, Boni Khalwale, a demandé au gouvernement d'agir rapidement et d'officialiser les relations avec le Maroc.
Le sénateur de la majorité a déclaré que le Maroc est une puissance économique en Afrique et que le Kenya ne pouvait donc pas se permettre de rompre ses liens avec ce pays.
"Il faut savoir que le Maroc, un pays d'Afrique, est une puissance économique et que le Kenya et l'Éthiopie se situent à la sixième place. Ne pas avoir de relations formelles avec la cinquième économie d'Afrique, c'est perdre l'évidence", a-t-il insisté.
De son côté, le sénateur de Vihiga, Godfrey Osotsi, a déclaré que rien ne justifiait que le gouvernement du Kenya n'ait pas d'ambassade au Maroc. "C'est parce que le Maroc est une économie importante et florissante. Notre pays doit bénéficier d'un engagement diplomatique avec le Maroc", a-t-il précisé. .
Le chef de la majorité, Aaron Cheruiyot, a déclaré que le Kenya entretenait de bonnes relations avec le Maroc jusqu'à l'année dernière, lorsque le chef du front du Polisario a assisté à l'investiture de Ruto.
Pour rappel, en septembre de l'année dernière, le président kenyan William Ruto a déclenché ce qui pourrait passer pour une querelle diplomatique après avoir déclaré sur Twitter le retrait de la reconnaissance du polisario.
Toutefois, le tweet a été supprimé par la suite, ce qui a semé la confusion quant à la politique du nouveau président.