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International

Déluge d’Al Aqsa : Le bilan s’alourdit à des milliers de morts


Rédigé par L'Opinion Mercredi 11 Octobre 2023

Le bilan l’opération « Déluge d’Al Aqsa » est passé à plus de « 1.200 morts », selon l’armée israélienne. Du côté palestinien, 950 personnes sont mortes.



Au cinquième jour de la guerre entre Israël et le Hamas, le bilan est de 950 morts et 5000 blessés, d’après une annonce du ministère de la Santé palestinien. Côté israélien, le bilan de l’armée fait état de 1200 morts et 2800 blessés. Le nombre de personnes retenues en otage diverge : elles seraient 50 selon un bilan publié par l’armée israélienne, tandis que le Hamas et le Jihad islamique revendiquent le kidnapping de 130 personnes. 

La confrontation entre la résistance palestinienne et Israël continue de s’alourdir de façon vertigineuse, avec des milliers de morts recensés au total, au cinquième jour de l’attaque surprise lancée par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza.

Israël a annoncé mardi avoir repris en partie le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza, en état de siège et pilonnée par les raids israéliens. Et dans le nord, l’armée israélienne a frappé la Syrie et le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a promis que son pays allait « vaincre avec de la force, énormément de force ». L’offensive a suscité de multiples condamnations internationales, ainsi que des inquiétudes face à l’éventualité d’un assaut terrestre sur Gaza.
L’Etat israélien, qui a annoncé l’évacuation des zones frontalières, a imposé un « siège total » à Gaza et suspendu l’approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de l’enclave palestinienne.
Outre les plus de « 1.200 morts », annoncés mercredi matin par l’armée israélienne plus de 2.700 personnes ont été blessées et des dizaines de personnes sont officiellement recensées comme «otages ou disparues».

Du côté palestinien, 950 personnes sont mortes et plus de 4.500 ont été blessées, selon les autorités locales. Le Hamas a annoncé que deux de ses hauts cadres avaient été tués par des frappes israéliennes.
 
4.500 roquettes depuis la bande de Gaza

Mardi, des salves de roquettes, revendiquées par le Hamas, ont de nouveau été tirées depuis le sud du Liban vers Israël, provoquant une riposte de l’Etat israélien qui dit avoir visé des positions du Hezbollah pro-iranien, allié du mouvement palestinien.

Par ailleurs, l'armée israélienne a publié, hier mercredi, les noms de 14 de ses soldats et officiers tués au combat depuis samedi dernier.

Cela porte à 169 le nombre de militaires tués dans les rangs de l’armée israélienne, dont trois (deux officiers et un soldat), tués lundi lors d'affrontements près de la frontière du Sud-Liban.

Aussi, un porte-parole de l'armée israélienne a fait savoir que le mouvement de résistance islamique Hamas avait tiré 4500 roquettes depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien depuis le déclenchement des hostilités samedi dernier, rapporte le quotidien israélien « Yedioth Ahronoth ».

Le porte-parole a ajouté que l'armée israélienne a jusqu'à présent bombardé 2329 objectifs à Gaza et confirmé, en outre, la mort de 1200 personnes côté israélien depuis samedi dernier.

Samedi à l'aube, le Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.
 
Ville fantôme

Sur un autre front, l’armée israélienne a dit avoir tiré des obus mardi soir sur la Syrie voisine à partir du plateau du Golan en riposte à des « tirs » de projectiles sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967. Les forces aériennes israéliennes ont par ailleurs indiqué mercredi que « des dizaines d’avions de combat ont récemment attaqué plus de 200 cibles dans le quartier d’Al Furkan » dans la ville de Gaza.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, menace de son côté d’exécuter des otages enlevés en Israël, parmi lesquels des jeunes capturés pendant un festival de musique.

Dans les grandes villes israéliennes, la vie semble à l’arrêt. Tables et chaises restent vides dans plusieurs restaurants d’un marché de Tel-Aviv. Jérusalem « est une ville fantôme », résume Mary Bahba, une quadragénaire palestinienne.

L’offensive du Hamas a été lancée 50 ans et un jour après la guerre israélo-arabe de 1973 qui avait pris Israël par surprise et fait 2.600 morts côté israélien en trois semaines. Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché cette offensive majeure pour « mettre fin aux crimes de l’occupation », en référence à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

Israël avait retiré ses troupes et évacué les colons de la bande de Gaza en 2005 après avoir occupé ce territoire depuis 1967. Mais il a gardé le contrôle de l’espace aérien et des eaux territoriales et imposé un blocus depuis 2007, contrôlant strictement le passage des biens et des personnes entre Israël et l’enclave.

Elan de solidarité arabe

L'offensive lancée par le Hamas palestinien contre Israël a provoqué un élan de solidarité à travers le monde arabe, le mot-dièse "déluge d'Al-Aqsa", du nom de cette attaque sans précédent qui a fait des centaines de morts, enflamme les réseaux sociaux.

Au Liban, dès les premiers instants de l'offensive surprise lancée samedi, des habitants ont distribué des gâteaux dans la rue et dansé dans des quartiers de Beyrouth et de sa banlieue sud, fief du mouvement Hezbollah, ainsi que dans les camps de réfugiés palestiniens.
Un rassemblement étudiant a également eu lieu devant l'Université américaine de Beyrouth. "C'est une cause juste et nous les soutenons toujours. Si nous ne pouvons pas porter les armes, nous pouvons au moins les appuyer", a affirmé Rim Sobh, une Palestinienne de 18 ans.

En Syrie, l'opéra de Damas a été illuminé aux couleurs palestiniennes, et des convois de voitures ont sillonné la ville, brandissant des drapeaux palestiniens et syriens et diffusant à travers des haut-parleurs des chants louant la "résistance". "L'offensive du Hamas a fait naître chez nous un sentiment qu'on avait oublié depuis des années, et nous a rendu l'espoir qu'un jour viendra où on pourra garder la tête haute", affirme Marah Sleimane, une fonctionnaire de l'Université de Damas.

Sur les chaînes nationales et panarabes, les animateurs de talk-shows et les invités ont rivalisé d'appui à l'offensive palestinienne. Même en Egypte, les animateurs de talk-shows pro-régime habituellement très hostiles au Hamas ont salué "la résistance d'un peuple opprimé" et une "insulte à la théorie de l'invincibilité des Israéliens".

Comme souvent dans les pays arabes, la solidarité avec les Palestiniens s'est manifestée dans des stades. Lors d'un match de football d'Al-Ahly au Caire, les supporters ont scandé "par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Palestine".

En Tunisie, une manifestation "de soutien à la résistance palestinienne" est prévue jeudi et les élèves ont salué lundi le drapeau palestinien dans les écoles à l'initiative du ministère de l'Education. A Bagdad, en Irak, plusieurs groupes pro-iraniens ont organisé des manifestations de soutien en brandissant des drapeaux palestiniens.
 








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