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Davos… et après ?


Rédigé par Saâd JAFRI le Mardi 17 Janvier 2023



Davos… et après ?
Comme chaque année depuis un demi-siècle, une centaine de décideurs économiques, de gouvernants, d’intellectuels, de journalistes, d’acteurs de la société civile et de lobbyistes de tous bords se donnent rendez-vous aux montagnes blanches de Davos, en Suisse, pour le Forum Economique Mondial (WEF). L’objectif affiché de cette grande messe de la globalisation est de définir l’agenda de l’année sur la manière dont les grands détenteurs de fonds et les gouvernements peuvent améliorer l’état du monde, sur fond d’une ère turbulente de faible croissance et de conflits géopolitiques.
 
Sauf qu’à l’instar des éditions précédentes, le forum sera le théâtre d’un bras de fer entre les grandes puissances, qui s’échangeront les jets de pierres. Les dirigeants d’entreprises plaideront, à leur tour, en faveur de «l’humanisme» et les discussions seront alimentées par des éléments de langage indiscernables sur les mécanismes adéquats pour susciter des changements tangibles, positifs et durables. Bref, foin de promesses et de slogans sur une intégration économique globale qui peine à se concrétiser.
 
Que signifie donc cet événement pour un pays comme le Maroc, touché de plein fouet par les goulots d’étranglement persistants dus à la pandémie et à la guerre économique, au point d’atteindre des niveaux historiquement élevés de dette publique ? Pas grand-chose, tant que les dirigeants réunis dans la neige des Grisons ne s’engagent pas dans de nouvelles options de soutien à vocation structurelle en faveur des pays à faible revenu.
 
Si les défis majeurs des Etats africains - dont le Maroc - sont la dette et la cherté de la vie, comme en témoigne d’ailleurs le dernier rapport du WEF, les organismes financiers qui font partie des «guest-stars» de Davos devraient proposer des solutions techniques et des formules de financement appropriées à ces pays, qui, à leur tour, devraient engager des réformes structurantes ayant vocation à améliorer leur performance économique.
 
Après tout, l’Afrique mérite bien un traitement spécial, vu son potentiel de devenir grenier du monde, mais, sous condition de soutenir et libérer son potentiel économique et agricole.



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