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Actu Maroc

Croissance économique du Maroc : la Commission de Benmoussa dresse un bilan mitigé


Rédigé par S.A Mercredi 26 Mai 2021

En dépit des réformes et des programmes publics menés dans plusieurs domaines, le Maroc n’a pas pu consolider son élan de développement, a indiqué la Commission Spéciale sur le modèle de Développement (CSMD) dans son rapport, présenté mardi devant SM le Roi.



Les multiples alertes lancées par le Souverain à travers plusieurs discours, particulièrement depuis 2017, indiquent l’urgence d’agir pour apporter des solutions de fond aux fragilités qui altèrent le rythme de développement du Maroc. Des fragilités qui selon la CSMD, «se manifestent à plusieurs niveaux».
 
En effet, après avoir connu des rythmes de croissance assez vigoureux au début des années 2000, l’économie nationale a vu sa capacité à créer des richesses et des emplois s’essouffler progressivement. La Commission de Chakib Benmoussa a noté que le rythme de croissance de l’économie marocaine est, ainsi, passé de 4,8% en moyenne annuelle sur la période 2000-2009 à 3,5% sur la période 2010-20191 (2,8% entre 2018 et 2019) et se caractérise, en plus, par un contenu faible en emplois. Ceci ne permet pas d’absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail, en majorité des jeunes.

Elle souligne également que la perte de vigueur de l’activité économique traduit la faiblesse des gains de productivité et la diversification limitée des ressorts de la croissance sur le plan sectoriel et géographique. Une situation aujourd’hui est aggravée par les coûts de facteurs affectant la compétitivité des entreprises nationales, le climat des affaires et les distorsions générées par le système incitatif public, qui continue de soutenir les activités traditionnelles ou à faible valeur ajoutée, et de manière moindre les activités productives et innovantes et celles à fort potentiel de développement de l’offre exportable à forte valeur ajoutée.

«Il en découle une lenteur du processus de transformation structurelle de l’économie nationale, comme le montre la structure du PIB qui n’a pas connu d’évolution majeure sur les deux dernières décennies», précise le rapport, qui n’a pas manqué d’épingler les «top industries» du Royaume. En se félicitant des développements positifs et prometteurs de certaines industries comme l’automobile ou l’aéronautique la CSMD, a souligné qu’elles n’ont pas encore été «suffisamment denses» pour entraîner un changement de la structure économique.