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Crise Maroco-Algériènne : Idriss Aberkane désavoue le régime des caporaux


Rédigé par Hajar LEBABI Lundi 18 Mai 2020

Loin de la crise sanitaire, les relations maroco-algériennes sont au plus bas. Cela n’a pas empêché l’Algérien Idriss Aberkane de donner raison au Maroc sur la question du Sahara.



Crise Maroco-Algériènne : Idriss Aberkane désavoue le régime des caporaux
Dans une période marquée par des tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, le conférencier et essayiste franco-algérien, Idriss Aberkane a avancé des propos qui risquent de déplaire au pays voisin. Dans une vidéo intitulée «Pourquoi l’Algérie est comme Novigrad ?», Aberkane a affirmé la marocanité du Sahara. L’universitaire a déclaré, sur sa chaîne YouTube, que le Sahara est «un territoire marocain quoi qu’on veuille dire aujourd’hui». «Je suis Algérien et je suis le premier à vous dire que, bien entendu, c’est un territoire marocain», a-t-il insisté. Analysant la situation géopolitique de l’Algérie, l’auteur de «libérez votre cerveau !», a évoqué les raisons derrière les différends entre les deux pays.

Le dépassement des tensions implique une vision futuriste

Dans ce sens, Aberkane a déclaré que si l’Algérie estimait qu’elle devait continuer de contester la souveraineté du Maroc sur le Sahara, le gouvernement algérien devrait également céder son Sahara du Sud aux Touaregs.

Aberkane évoque également la fermeture de la frontière entre les pays voisins, la comparant au cas de la Corée du Nord et la Corée du Sud. «C’est juste une réminiscence de la guerre froide qui, bien sûr, inclut le fait que l’Algérie a soutenu les Sahraouis dans la volonté d’indépendance du Sahara occidental qui est un territoire marocain», a-t-il déclaré. «L’Algérie doit penser comme un pays du XXIe siècle.

La déclaration d’Aberkane intervient dans une période marquée par plusieurs tensions. Des déclarations et des remarques hostiles ont été avancées par des responsables algériens pour contester la souveraineté du Maroc sur le Sahara. L’Algérie soutient les revendications d’indépendance du Polisario sur le territoire mais fait valoir son statut «d’observateur» dans ce conflit.

L’Algérie refuse également de participer pleinement au processus politique dirigé par l’ONU, bien qu’elle abrite et finance le Front Polisario, sur son territoire, dans les camps de Tindouf.

Dans cette même logique de tension, les propos qui auraient été attribués au Consul marocain à Oran, qualifiant l’Algérie de «pays ennemi», ont suscité une grande polémique. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukadoum, a même convoqué l’ambassadeur du Royaume à Alger pour «le confronter aux propos du Consul général du Maroc à Oran lors d’un échange avec des citoyens marocains».

Le conférencier fait valoir que l’Algérie et le Maroc devraient surmonter la tension entre eux et investir dans la coopération, étant donné les atouts et la diversité de l’économie de chaque pays.

Hajar LEBABI