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Covid-19 : la démocratie participative comme solution pour la phase post-crise


Rédigé par S.J Jeudi 7 Mai 2020

Le Maroc traverse une crise inédite. Pour penser le monde où nous aurons à vivre demain, les associations inscrites au Mouvement des initiatives pour la réforme des lois des associations (MIRLA), ont organisé visioconférence avec comme thème «Rôle de la société civile face à la pandémie et son impact pendant et après la pandémie».



Le Covid-19 a mis à nu les inégalités sociales à plusieurs niveaux
Le Covid-19 a mis à nu les inégalités sociales à plusieurs niveaux
La démocratie participative est le meilleur moyen de lutte contre la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) et de gestion de l'étape post-pandémique dans une approche participative et démocratique, ont souligné mercredi des acteurs associatifs. Intervenant lors d'une visioconférence initiée par les associations inscrites au Mouvement des initiatives pour la réforme des lois des associations (MIRLA), placée sous le thème «Rôle de la société civile face à la pandémie et son impact pendant et après la pandémie», ces acteurs ont appelé à une plus grande implication des organisations de la société civile dans la gestion de la phase pandémique et post-pandémique, étant donné leur rapprochement des catégories vulnérables.

La pandémie a mis les vulnérables dans la mouise

Les participants se sont arrêtés sur la situation exceptionnelle que vivent certaines catégories, telles que les femmes et les personnes en situation de handicap, et leurs souffrances à cause de la pandémie, notamment en l'absence de garanties sanitaires, notant que la pandémie a déjà mis à nu les inégalités que connaissent ces catégories à plusieurs niveaux. En effet, après l’application de l’état d’urgence sanitaire, les travailleurs vulnérables, notamment ceux qui travaillent dans l’informel, se sont retrouvés avec des ressources très limitées. Et avec la prolongation du confinement, plus de vulnérabilité et de disette attendent les intérimaires, les marchands ambulants et tous ceux de l'économie informelle qui représente plus de 20% du PIB.

Ainsi, les participants ont recommandé l’accélération du registre social «avec des règles bien définies et sous la supervision d'une instance indépendante», soulignant la nécessité de restructurer le régime d'assistance médicale (Ramed) en plafonnant les catégories éligibles, et d'une refonte des autres régimes sociaux, dont la sécurité sociale ou les mutuelles, de manière à répondre aux besoins d'autres catégories en situation de vulnérabilité.

La bonne gouvernance s’impose

Les participants ont également souligné la nécessité d'attribuer aux collectivités territoriales des prérogatives claires qui tiennent compte des conditions sociales qui pourraient résulter de cette crise, et des catastrophes naturelles ou épidémiologiques qui pourraient advenir dans l'avenir, soulignant l'importance de mettre à leur disposition les ressources nécessaires pour renforcer les investissements publics des collectivités territoriales, en particulier dans les régions en manque.
Les conférenciers ont également appelé à penser aux scénarios futurs et à prioriser l'éducation et la santé, tout en œuvrant pour la réalisation de la justice sociale et spatiale, et du principe de l'égalité des chances, notamment dans l'éducation, la santé, les infrastructures, et l'approvisionnement en eau. L'institutionnalisation de comités de prévention des urgences et de comités d'intervention lors des catastrophes épidémiologiques ou naturelles, a également été préconisée, notant la nécessité de revoir le classement des statistiques du Haut-Commissariat au Plan afin de permettre l'accès aux bases de données et la connaissance de l'ensemble des indicateurs et des systèmes d'alerte.
 
En outre, les experts ont mis l'accent sur le droit à l'information et la transparence totale dans la gestion, appelant aussi à l'activation des mécanismes de contrôle, et à l'amélioration et au développement des mécanismes et moyens de communication modernes, de la digitalisation et de la communication à distance.
 
Modérée par l'expert en gouvernance démocratique, M. Ahmed Jazouli, la conférence a connu la participation des présidents d’associations membres du MIRLA, du membre de la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville, Mohamed Hjira, et du directeur des personnes en situation d'handicap au ministère de la Solidarité, du Développement social, de l'Égalité et de la Famille, Mohamed Ait Azizi.

(Avec MAP)