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International

Covid-19 : L'Europe pourrait déplorer 700.000 morts supplémentaires


Rédigé par La rédaction Mercredi 24 Novembre 2021

L'OMS s'est alarmée mardi de l'"emprise" du Covid-19 en Europe qui pourrait faire 700.000 morts supplémentaires sur le continent, où les nouvelles restrictions sanitaires suscitent la colère.



Joel Saget / AFP
Joel Saget / AFP
Si les sombres prédictions de l'OMS venaient à se réaliser, cela porterait à 2,2 millions le nombre total de décès dus à la pandémie sur le continent d'ici au printemps.

"La Région Europe reste sous l'emprise de la pandémie de Covid-19. La semaine dernière, les décès signalés dus au Covid-19 sont passés à près de 4.200 par jour, soit un doublement par rapport aux 2.100 décès quotidiens enregistrés à la fin du mois de septembre", a souligné l'OMS.

"On peut s'attendre à ce que les lits d'hôpitaux soient soumis à une pression élevée ou extrême dans 25 pays et à une pression élevée ou extrême dans les unités de soins intensifs dans 49 des 53 pays d'ici au 1er mars 2022", a-t-elle averti.

Dans une formule choc, le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a prévenu lundi que "chacun ou presque sera vacciné, guéri ou mort" d'ici "vraisemblablement la fin de l'hiver" en raison de la propagation du variant Delta. Face à une nouvelle flambée des cas, l'armée allemande s'apprête à rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour ses soldats.

Les autorités américaines ont conseillé à leurs ressortissants d'éviter de se rendre en Allemagne et au Danemark, lui aussi frappé de plein fouet par la nouvelle vague de la pandémie.

Pour l'OMS, l'augmentation des cas en Europe s'explique par la combinaison de la prévalence du variant Delta, hautement contagieux, d'une couverture vaccinale insuffisante et de l'assouplissement des mesures anti-Covid.

Adopter une approche "vaccin plus"

"La situation (...) est très sérieuse", a affirmé mardi son directeur régional pour l'Europe, Hans Kluge, qui a appelé à adopter une approche "vaccin plus", associant vaccination, port du masque, mesures d'hygiène et distanciation.

Dans l'Union européenne, 67,7% de la population a reçu deux doses de vaccin mais les écarts sont vertigineux entre les pays. Ainsi, seuls 24,2% des Bulgares sont vaccinés contre 86,7% des Portugais.

Pour préserver la mobilité au sein de l'espace européen, la Commission travaille actuellement à une "mise à jour" des recommandations et doit présenter ses propositions pour actualiser le certificat européen dans les prochains jours.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a par ailleurs annoncé mardi qu'elle se prononcerait d'ici quelques semaines sur une demande d'autorisation de mise sur le marché de la pilule anti-Covid de Merck, le Molnupiravir, commercialisé sous le nom de Lagevrio.

"L'EMA évaluera les bénéfices et les risques de Lagevrio dans un délai réduit et pourrait émettre un avis dans quelques semaines si les données soumises sont suffisamment solides et complètes pour montrer l'efficacité, l'innocuité et la qualité du médicament", a-t-elle dit.

Pour l'heure, les gouvernements resserrent la vis - du confinement en Autriche, aux nouvelles restrictions sanitaires en Belgique et aux Pays-Bas, qui ont donné lieu à des manifestations violentes.

Le Premier ministre Mark Rutte a dénoncé des actes de "violence pure" de la part d'"idiots", à l'heure où les Antilles françaises sont, elles, en proie à une contestation de l'obligation vaccinale contre le Covid-19.
La contestation des soignants et des pompiers, entamée le 15 novembre en Guadeloupe, a tourné à la crise sociale émaillée de violences dans ce département français des Caraïbes, où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Sur l'île voisine de la Martinique, une mobilisation similaire se poursuit et forces de l'ordre et pompiers ont essuyé des tirs d'arme à feu, qui n'ont pas fait de blessés, dans la nuit de lundi à mardi.

L’OMS recommande la troisième dose

S'il apparaît, selon l'OMS, "de plus en plus évident que la protection induite par la vaccination contre les infections et les formes bénignes décline", l'organisation recommande désormais un rappel pour les plus vulnérables, y compris les immunodéprimés.

En France, un Conseil de défense sanitaire devait plancher hier mercredi sur le calendrier des rappels face à cette question rendue pressante par l'accélération de l'épidémie dans le pays, dont la contamination du Premier ministre, Jean Castex, est un exemple symbolique.

Cette réunion permettra "d'aborder la question de l'extension de la troisième dose du vaccin", a indiqué mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

D’après AFP
 
 


Le vaccin «illégal et dangereux ?» faux ! rétorquent des scientifiques
 
Dimanche 21 novembre, Christian Perronne, ancien chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de Garches, était l'invité du journaliste Ivan Rioufol dans l'émission "Les points sur les i" sur CNews. En une quinzaine de minutes d'intervention, il a affirmé que l'épidémie de Covid-19 n'existe plus dans "tous les pays pauvres qui n'ont pas pu s'acheter de vaccin", que les vaccins contre le Covid-19 n'en sont pas et sont "interdits" en France selon le "code de Nuremberg", que les personnes vaccinées meurent "quatre fois plus" du Covid au Royaume-Uni et que "les données européennes" montrent qu'il y a "20.000 morts du vaccin".

Ces affirmations de Christian Perronne sur le plateau de CNews, très relayées sur Internet, sont trompeuses voire infondées, selon plusieurs spécialistes interrogés par l'AFP.

Des extraits de la séquence ou l'émission entière ont été partagés à plusieurs milliers de reprises et vus des dizaines de milliers de fois sur Facebook (ici, ici, là), Twitter (ici, ici, là) ou encore YouTube (ici), la plateforme de partages de vidéos Crowdbunker (là) et plusieurs sites (ici, ici, ici) depuis.

Cependant, au moins six affirmations mises en avant par Christian Perronne au cours de cette intervention manquent de contexte, ou sont infondées, comme l'ont expliqué plusieurs spécialistes à l'AFP.
 



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