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Conférence de l’AII : L’ingénieur au coeur de la souveraineté industrielle


Rédigé par Hiba CHAKER Dimanche 17 Avril 2022

La formation pour l’ingénieur face aux exigences de demain, l’organisation pour les ingénieurs marocains, la création d’un Ordre des ingénieurs… Tels étaient les points abordés lors d’un ftour-débat organisé par l’Alliance.



Organisé par l’Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens à Casablanca, ce ftour-débat a connu la participation de quelques membres du Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal, une forte participation des cadres du PI à Casablanca ainsi que des associations d’ingénieurs tels que l’Union Nationale des Ingénieurs Marocains (UNIM), le Syndicat National des Ingénieurs Marocains (SNIM) et l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographes (ONIGT) et des représentants des différentes sections de l’Alliance, y compris ceux de l’Europe.

D’ailleurs, plus de 140 ingénieurs istiqlaliens, y compris un groupe de jeunes ingénieurs, ont participé à ce débat. Aziz Hilali, président de l’Alliance et membre du Comité exécutif du parti, dans son allocution de bienvenue, a souligné que les ingénieurs ont été au coeur du développement du pays et spécialement dans l’émergence industrielle. Il a d’ailleurs appelé à une reconnaissance de ces rôles.

Ryad Mezzour, ministre du Commerce et de l’Industrie, a expliqué à travers plusieurs exemples que les compétences marocaines constituent un réel facteur de compétitivité de l’industrie marocaine, tout en précisant que la souveraineté ne voulait pas dire fermeture. Mezzour a également noté que le Maroc avait fait des choix pour améliorer ses infrastructures et qu’il doit maintenant les rentabiliser en créant des emplois en passant au «best cost» puis au « best value ». Il s’agit de continuer à améliorer la compétitivité… et c’est aussi le rôle de l’ingénieur.

Aéronautique et automobile, secteurs phares

Pour expliquer son propos, le ministre a choisi deux secteurs : l’aéronautique et l’automobile. Le secteur automobile a pu créer plus de 180.000 emplois. « Nous avons pour objectif d’en créer 400.000 pendant le mandat, pour les six premiers mois nous avons déjà signé pour 43.000 et il y aura 80.000 à créer sur 80 projets ».

Le ministre s’est réjoui de l’amélioration des taux d’intégration de cette industrie à 63 % avec une valeur ajoutée de 43%. Pour l’aéronautique, le taux d’intégration est proche de 40% et le secteur a récupéré le niveau d’emploi qu’il avait avant Covid. La montée en gammes permettra de créer de nouveaux horizons qui impliqueront une nouvelle distribution géographique des activités industrielles et des relocalisations dans de nouveaux bassins d’emploi.

Aéronautique, une montée en gamme

Pour sa part, le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales, Karim Cheikh, s’est étalé sur la stratégie de montée en gamme du secteur aéronautique. « Les 140 entreprises qui opèrent dans le secteur comme celles qui arriveront auront des besoins importants en formation pour assurer l’éligibilité aux avions de demain », a-t-il assuré.

Le groupement travaille avec le gouvernement au développement de la chaîne d’approvisionnement pour une meilleure intégration du savoir-faire avec une plus grande valeur ajoutée. En plus, « c’est la qualité des ressources humaines et les capacités de formation qui vont conditionner l’avenir du secteur », a-t-il conclu.

Pour Abdelkrim Ait Brek (DG de COMECA Group) c’est la montée en compétence qui ferait la souveraineté. La montée en gammes nécessitera une montée en compétence, il reste que, selon lui, la formation de l’ingénieur doit lui assurer une réelle polyvalence et une capacité d’adaptation. Il a mis l’accent sur l’importance de l’engagement patriote de l’ingénieur marocain et du cadre dirigeant pour le développement des talents et le transfert du savoir-faire.

A la clôture de cette conférence, Ahmed Bakhri, Secrétaire Général de l’Alliance, a présenté les recommandations au nombre de treize qui récapitulent les différents sujets discutés. In fine, l’Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens a annoncé l’organisation d’autres activités et débats pendant et après le mois sacré à Kénitra, Fès, Meknès, Laâyoune et Béni Mellal. 








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