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International

Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique : Résoudre les conflits internes sur le continent par la médiation


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 10 Juin 2024

Placée sous le thème : « La médiation dans les conflits internes africains », la 8ème édition de la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique promet sur toute la ligne. Une rencontre qui rassemble des experts et des praticiens qui examinent les structures et les mécanismes de la paix et de la sécurité du continent, en mettant en relief le contexte historique, les atouts et le potentiel de l'Afrique pour surmonter les défis actuels et futurs.



C’est une rencontre qui vient à point nommé au moment où l’Afrique est confrontée à beaucoup de menaces et de conflits qui entravent son intégration et son développement. Le cas du Rwanda et la RDC ou encore le Niger et le Bénin en sont la parfaite illustration. Trouver les solutions aux problèmes africains par les Africains ne peut être que la voix idoine, loin des interventions des puissances étrangères.

Et l’attitude du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, donne l’espoir que l’on peut trouver les solution entre Africains en effectuant des visites dans les pays de la sous-région, notamment au Mali et au Burkina Faso. Placés sous le signe de la promotion de la coopération régionale, ces voyages confortent les déclarations du président Faye qui, lors de son investiture, a appelé à « plus de solidarité » entre les pays africains, donnant l'engagement de son pays à renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, la stabilité et l'intégration en Afrique.

C’est dans cette optique que la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO), qui entame ses travaux aujourd’hui pour prendre fin demain, trouve tout son pesant d‘or. Ainsi, du 10 juin au 11 juin 2024, à l’initiative du Policy Center for the New South de Rabat, des experts plancheront sur la paix sur le continent.

Pour cette 8ème édition, le thème retenu est « La médiation dans les conflits internes africains ». Pour les organisateurs, l’édition 2024 de l’APSACO permettra, durant deux jours, de mettre en lumière le dialogue et la négociation, des outils clés, pour instaurer une paix durable face aux défis sécuritaires actuels et émergents sur le continent africain.

La conférence de cette année sera ainsi une plate-forme de dialogue et d’analyse, lit-on dans un document. Il s’agira des institutions et des mécanismes de paix et de sécurité de l’Afrique, en évaluant les capacités et les lacunes du continent face aux nouveaux obstacles.

Alors que l’Afrique est aux prises de plus de 35 conflits armés et de développements politiques déstabilisants, tels que les récents coups d’État au Sahel et les tensions dans la Corne de l’Afrique, des médiateurs sont de plus en plus sollicités pour désamorcer les tensions, résoudre les conflits, rétablir la paix et la stabilité et assurer un flux durable d’aide humanitaire.

Pour les observateurs, l’APSACO est mieux indiquée pour proposer des pistes et des solutions afin de mieux répondre à l’urgence de la médiation dans les conflits internes africains. Dans cette optique, l’APSACO est donc un forum de premier plan pour des discussions approfondies sur la paix et la sécurité en Afrique, avec des experts et des praticiens du continent et d’ailleurs qui examineront les structures et mécanismes de la paix et de la sécurité, en mettant en relief le contexte historique, les atouts et le potentiel de l’Afrique pour surmonter les défis actuels et futurs.

D’ailleurs, cinq sessions plénières, des panels pour explorer des  stratégies adaptées pour la médiation des conflits internes en Afrique, des méthodes pour consolider la coordination entre les organes locaux, nationaux, régionaux et des Nations Unies, et le rôle proactif des organisations de la société civile africaine dans la résolution des conflits et la construction de la paix, ainsi que la présentation du rapport annuel sur la géopolitique africaine, édité par le Policy Center for the New South, sont prévus au menu de cette conférence.

L'APSACO rassemble des experts de différentes régions du monde, domaines et professions pour promouvoir des conversations de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Cette conférence annuelle fournit une plate-forme pour l'analyse des structures et institutions de paix et de sécurité de l'Afrique, en se concentrant sur les atouts, l'Histoire et la capacité du continent à surmonter les défis actuels et émergents et à acquérir un avantage concurrentiel mondial.

Parmi les éminents intervenants à la 8ème édition de l’APSACO figurent l’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Lassina Zerbo, le directeur adjoint de l’AFRICOM/J5, Shawn Holtz, la directrice du réseau des femmes médiatrices de la Méditerranée, Loredana Teodorescu, et le commandant adjoint du Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix, David Anetey-Akrong.

Enfin, rappelons qu’en matière de paix et de sécurité, la Maroc a un grand rôle à jouer. D’ailleurs, le Royaume est déjà un pays de tradition pacifique. A cela s’ajoute le fait que le Maroc s’est impliqué, depuis très longtemps, dans la question sécuritaire et de paix en Afrique et dans le monde. A ce niveau, le Royaume est un grand contributeur dans les missions de paix et de sécurité. 

Billet : S’inspirer des élections d’ailleurs pour renforcer la démocratie

Certes, comparaison n’est pas raison mais elle peut être édifiante pour devenir une source d’inspiration. 

Ainsi, l’Inde vient d’organiser des élections géantes tandis que les habitants de l’Union Européenne étaient aux urnes, du 6 juin au 9 juin selon les pays, pour désigner les 720 eurodéputés qui composeront le nouveau Parlement pour les cinq prochaines années. Les citoyens des vingt-sept Etats membres de l’UE ont participé à ce vote, soit près de 360 millions d’électrices et d’électeurs.

Pour le premier cas cité, les élections législatives indiennes de 2024 ont lieu du 19 avril au 1er juin 2024 afin d’élire pour cinq ans la XVIIIème de LokSabha, la Chambre basse du Parlementde l’Inde.Avec près de 970 millions d’électeurs, il s’agit des plus grandes élections de l’histoire. 

Étalé sur quarante-quatre jours, le scrutin était gigantesque.

On peut en dire autant sur le Mexique où au total quelque 98,3 millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes électorales dans ce pays d’Amérique centrale voisin des Etats-Unis. 

Il était question d’organiser simultanément, le 2 juin, la présidentielle, les législatives et locales. Lors de ces différentes consultations, tenues sur les trois continents, les urnes n’ont pas volé en éclat, on n’a pas parlé de bourrage d’urnes. 

Les ordinateurs n’ont pas beugué et pas de défaillance de machines électroniques. Les résultats ont été acceptés de tous.  

Mieux, les agents électoraux ont été déployés, recourant à tous les moyens de déplacement imaginables, pour donner la possibilité à tous les citoyens d’exercer leur droit de voter. 

Mais pourquoi, dans certains pays africains, les élections font toujours l’objet de contestations, d’affrontements fratricides avec morts et blessés ?

Les Africains doivent se réveiller pour en finir avec cette pratique qui renvoie l’image dégradée de l’Afrique. 

Comme dit l’autre : la combinaison d’un déficit d’intégrité et d’une incompétence incompréhensible dans l’organisation et la logistique continue de détruire la crédibilité des élections dans beaucoup de pays africains.  

Quelle triste réalité. 








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