Le Maroc se dote d’une stratégie offensive pour dynamiser ses exportations. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, ce mercredi 28 mai à Casablanca, la cérémonie de lancement officiel de la feuille de route du commerce extérieur 2025–2027. Ce plan national, fruit d’une large concertation avec plus de 1.000 acteurs économiques à travers les 12 régions du Royaume, repose sur 524 propositions concrètes émanant des entreprises. Il ambitionne de générer 80 milliards de dirhams (MMDH) d’exportations supplémentaires chaque année, de créer 76.000 emplois directs sur trois ans, et d’élargir la base exportatrice marocaine grâce à l’émergence annuelle de 400 nouvelles sociétés exportatrices.
Conçue dans une logique de développement économique inclusif et durable, cette feuille de route vise à transformer en profondeur le paysage du commerce extérieur marocain. Elle se donne pour objectifs stratégiques la création d’emplois, la diversification des marchés, et la valorisation des secteurs à fort potentiel à l’échelle nationale et internationale.
Prenant la parole lors de cet événement, le Chef du gouvernement a rappelé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision Royale, qui accorde une place centrale au commerce extérieur en tant que levier de croissance et d’intégration économique internationale. «Cette feuille de route est une étape majeure vers une meilleure compétitivité de notre tissu productif, et vers un positionnement accru dans les chaînes de valeur mondiales», a souligné Aziz Akhannouch.
Une feuille de route concertée et structurée
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a précisé que ce document stratégique est le résultat d’un processus d’écoute approfondi qui a impliqué les opérateurs économiques nationaux. Il s’est basé sur des tournées régionales dans les 12 régions du Royaume, des réunions sectorielles avec les fédérations professionnelles, ainsi que sur une étude analytique pointue. Celle-ci a permis d’identifier avec précision les produits et les marchés à fort potentiel pour le Maroc.
Selon le ministre, cette démarche a permis d’élaborer un outil concret, adapté aux besoins réels des entreprises exportatrices. Grâce à cette feuille de route, les opérateurs disposent désormais d’une vision claire pour choisir les instruments nécessaires afin de renforcer leur offre exportable, accéder à de nouveaux débouchés, adapter leurs produits aux exigences spécifiques des marchés cibles et améliorer la qualité de leurs processus de production.
Objectifs chiffrés et leviers d’action
La feuille de route 2025-2027 repose sur des objectifs précis : la création annuelle de 400 nouvelles entreprises exportatrices, la génération de 84 milliards de dirhams (MMDH) d’exportations additionnelles par an, ainsi que la création de 76.000 emplois directs chaque année. Sur l’ensemble de la période couverte, cela représente un objectif cumulé de 160 MMDH d’exportations supplémentaires et 152.000 nouveaux emplois.
Cette stratégie s’appuie sur quatre leviers d’intervention prioritaires et six réformes transversales, visant à structurer l’écosystème exportateur, améliorer la compétitivité des entreprises marocaines et mieux les intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Elle prévoit également un renforcement des outils de promotion, d’assurance et d’intelligence économique à travers une offre modernisée de soutien à l’export.
Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a rappelé que les exportations marocaines ont connu une croissance soutenue ces dernières années, passant de 185 MMDH en 2012 à 455 MMDH en 2024. Toutefois, cette dynamique cache des faiblesses structurelles qui doivent être corrigées pour garantir une croissance équilibrée et inclusive.
Parmi ces faiblesses, Hejira a mentionné une concentration géographique excessive : près de 70% des exportations sont destinées à l’Europe. À cela s’ajoute une forte concentration sectorielle, puisque 92% des exportations proviennent de seulement six secteurs. D’un point de vue territorial, l’axe Tanger-El Jadida génère à lui seul 85% des exportations du pays, illustrant une disparité régionale importante.
Face à ce constat, le plan d’action met l’accent sur la nécessité de renforcer la justice spatiale et sectorielle dans la politique d’export. Il prévoit une meilleure inclusion des territoires, notamment à travers un accompagnement régionalisé et la mobilisation de relais locaux.
Des cibles précises et des outils adaptés
Pour favoriser une diversification des marchés et des produits, la feuille de route identifie 22 pays prioritaires et 200 produits à fort potentiel exportable. Ces cibles représentent un gisement estimé à 120 MMDH, dont 12 MMDH en Afrique. Le Maroc entend capitaliser sur ces opportunités pour élargir durablement sa base exportatrice.
Un des outils clés de cette nouvelle stratégie est la plateforme numérique «One Shop Store Export», conçue pour centraliser les services d’information, d’accompagnement et de facilitation des démarches export. Elle vise à offrir aux entreprises un accès simplifié aux données marché, aux dispositifs de soutien public, à l’assurance-export et à des solutions de financement adaptées.
En parallèle, des actions concrètes seront déployées à l’international dès 2025, avec 27 missions de prospection prévues dans les pays ciblés. Une attention particulière sera également portée aux exportations issues de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire, ainsi qu’aux très petites et moyennes entreprises (TPME).
Engagement commun des parties prenantes
La cérémonie de lancement a été marquée par la signature de plusieurs conventions entre les différents ministères, établissements publics et représentants du secteur privé. Ces accords fixent les engagements de chaque partie en vue d’assurer une mise en œuvre efficace, cohérente et concertée de la feuille de route sur l’ensemble du territoire.
Les signataires ont exprimé leur volonté de mutualiser leurs efforts pour faire du commerce extérieur un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois qualifiés et de rayonnement international du Maroc. Ils ont également souligné l’importance de garantir un pilotage agile et un suivi régulier de l’exécution des différentes actions prévues.
Du côté du secteur privé, l’initiative a été accueillie avec un réel enthousiasme. Chakib Alj, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a salué cette feuille de route qu’il considère comme une avancée décisive pour l’ensemble du tissu entrepreneurial national. Selon lui, ce pacte en faveur de l’exportation représente une véritable opportunité pour impulser une dynamique de conquête de nouveaux marchés, en particulier pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPPME). Il a par ailleurs souligné que les entreprises marocaines sont prêtes à s’impliquer activement dans la mise en œuvre de ce programme structurant, qui répond à une attente de longue date du secteur privé en matière d’accompagnement à l’international.
Avec le lancement de cette feuille de route, le Maroc affirme clairement sa volonté d’inscrire son commerce extérieur dans une trajectoire ambitieuse, fondée sur l’élargissement de la base exportatrice, la diversification des débouchés et l’adaptation de l’offre aux exigences des marchés cibles. Ce nouvel élan vise à renforcer la présence du Royaume sur l’échiquier économique mondial, tout en consolidant la résilience et la compétitivité de son économie. Pour traduire cette ambition en actions concrètes, la cérémonie s’est clôturée par la signature de plusieurs conventions partenariales fixant les engagements des différentes parties prenantes, afin d’assurer une mise en œuvre concertée et efficace du programme.
Étaient présents à cette cérémonie, outre le Chef du gouvernement, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, le président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Ould Errachid, le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi Idrissi, ainsi que plusieurs responsables institutionnels et représentants du secteur privé.
Conçue dans une logique de développement économique inclusif et durable, cette feuille de route vise à transformer en profondeur le paysage du commerce extérieur marocain. Elle se donne pour objectifs stratégiques la création d’emplois, la diversification des marchés, et la valorisation des secteurs à fort potentiel à l’échelle nationale et internationale.
Prenant la parole lors de cet événement, le Chef du gouvernement a rappelé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision Royale, qui accorde une place centrale au commerce extérieur en tant que levier de croissance et d’intégration économique internationale. «Cette feuille de route est une étape majeure vers une meilleure compétitivité de notre tissu productif, et vers un positionnement accru dans les chaînes de valeur mondiales», a souligné Aziz Akhannouch.
Une feuille de route concertée et structurée
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a précisé que ce document stratégique est le résultat d’un processus d’écoute approfondi qui a impliqué les opérateurs économiques nationaux. Il s’est basé sur des tournées régionales dans les 12 régions du Royaume, des réunions sectorielles avec les fédérations professionnelles, ainsi que sur une étude analytique pointue. Celle-ci a permis d’identifier avec précision les produits et les marchés à fort potentiel pour le Maroc.
Selon le ministre, cette démarche a permis d’élaborer un outil concret, adapté aux besoins réels des entreprises exportatrices. Grâce à cette feuille de route, les opérateurs disposent désormais d’une vision claire pour choisir les instruments nécessaires afin de renforcer leur offre exportable, accéder à de nouveaux débouchés, adapter leurs produits aux exigences spécifiques des marchés cibles et améliorer la qualité de leurs processus de production.
Objectifs chiffrés et leviers d’action
La feuille de route 2025-2027 repose sur des objectifs précis : la création annuelle de 400 nouvelles entreprises exportatrices, la génération de 84 milliards de dirhams (MMDH) d’exportations additionnelles par an, ainsi que la création de 76.000 emplois directs chaque année. Sur l’ensemble de la période couverte, cela représente un objectif cumulé de 160 MMDH d’exportations supplémentaires et 152.000 nouveaux emplois.
Cette stratégie s’appuie sur quatre leviers d’intervention prioritaires et six réformes transversales, visant à structurer l’écosystème exportateur, améliorer la compétitivité des entreprises marocaines et mieux les intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Elle prévoit également un renforcement des outils de promotion, d’assurance et d’intelligence économique à travers une offre modernisée de soutien à l’export.
Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a rappelé que les exportations marocaines ont connu une croissance soutenue ces dernières années, passant de 185 MMDH en 2012 à 455 MMDH en 2024. Toutefois, cette dynamique cache des faiblesses structurelles qui doivent être corrigées pour garantir une croissance équilibrée et inclusive.
Parmi ces faiblesses, Hejira a mentionné une concentration géographique excessive : près de 70% des exportations sont destinées à l’Europe. À cela s’ajoute une forte concentration sectorielle, puisque 92% des exportations proviennent de seulement six secteurs. D’un point de vue territorial, l’axe Tanger-El Jadida génère à lui seul 85% des exportations du pays, illustrant une disparité régionale importante.
Face à ce constat, le plan d’action met l’accent sur la nécessité de renforcer la justice spatiale et sectorielle dans la politique d’export. Il prévoit une meilleure inclusion des territoires, notamment à travers un accompagnement régionalisé et la mobilisation de relais locaux.
Des cibles précises et des outils adaptés
Pour favoriser une diversification des marchés et des produits, la feuille de route identifie 22 pays prioritaires et 200 produits à fort potentiel exportable. Ces cibles représentent un gisement estimé à 120 MMDH, dont 12 MMDH en Afrique. Le Maroc entend capitaliser sur ces opportunités pour élargir durablement sa base exportatrice.
Un des outils clés de cette nouvelle stratégie est la plateforme numérique «One Shop Store Export», conçue pour centraliser les services d’information, d’accompagnement et de facilitation des démarches export. Elle vise à offrir aux entreprises un accès simplifié aux données marché, aux dispositifs de soutien public, à l’assurance-export et à des solutions de financement adaptées.
En parallèle, des actions concrètes seront déployées à l’international dès 2025, avec 27 missions de prospection prévues dans les pays ciblés. Une attention particulière sera également portée aux exportations issues de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire, ainsi qu’aux très petites et moyennes entreprises (TPME).
Engagement commun des parties prenantes
La cérémonie de lancement a été marquée par la signature de plusieurs conventions entre les différents ministères, établissements publics et représentants du secteur privé. Ces accords fixent les engagements de chaque partie en vue d’assurer une mise en œuvre efficace, cohérente et concertée de la feuille de route sur l’ensemble du territoire.
Les signataires ont exprimé leur volonté de mutualiser leurs efforts pour faire du commerce extérieur un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois qualifiés et de rayonnement international du Maroc. Ils ont également souligné l’importance de garantir un pilotage agile et un suivi régulier de l’exécution des différentes actions prévues.
Du côté du secteur privé, l’initiative a été accueillie avec un réel enthousiasme. Chakib Alj, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a salué cette feuille de route qu’il considère comme une avancée décisive pour l’ensemble du tissu entrepreneurial national. Selon lui, ce pacte en faveur de l’exportation représente une véritable opportunité pour impulser une dynamique de conquête de nouveaux marchés, en particulier pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPPME). Il a par ailleurs souligné que les entreprises marocaines sont prêtes à s’impliquer activement dans la mise en œuvre de ce programme structurant, qui répond à une attente de longue date du secteur privé en matière d’accompagnement à l’international.
Avec le lancement de cette feuille de route, le Maroc affirme clairement sa volonté d’inscrire son commerce extérieur dans une trajectoire ambitieuse, fondée sur l’élargissement de la base exportatrice, la diversification des débouchés et l’adaptation de l’offre aux exigences des marchés cibles. Ce nouvel élan vise à renforcer la présence du Royaume sur l’échiquier économique mondial, tout en consolidant la résilience et la compétitivité de son économie. Pour traduire cette ambition en actions concrètes, la cérémonie s’est clôturée par la signature de plusieurs conventions partenariales fixant les engagements des différentes parties prenantes, afin d’assurer une mise en œuvre concertée et efficace du programme.
Étaient présents à cette cérémonie, outre le Chef du gouvernement, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, le président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Ould Errachid, le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi Idrissi, ainsi que plusieurs responsables institutionnels et représentants du secteur privé.